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Chapitre n°2
Diagnostic
Dans ce cadre, une vigilance s’impose aux différents acteurs quant à la
spécialisation du parc dans les secteurs détendus ainsi que dans les quartiers
« Politique de la Ville » (dont la délimitation a été arrêtée au regard du revenu
moyen par habitant, tous parcs confondus).
3.3.5 - Les bailleurs sociaux impliqués dans l’amélioration de la qualité du
service rendu
Au regard des enjeux pesant sur l’attractivité et le vivre ensemble au sein du
parc social, les bailleurs sociaux sont engagés à mettre en place des politiques
de mesure de la qualité du service. En 2003, au Congrès de Lille, le Mouvement
HLM s’est engagé dans une importante démarche d’amélioration de la qualité
de service rendu aux locataires. Les organismes locatifs ont réalisé une enquête
triennale de satisfaction des locataires sur les principaux services de base. Les
données recueillies doivent ainsi contribuer à l’élaboration de plans d’actions
dans les organismes et à ajuster les démarches en fonction de la perception des
locataires.
Les résultats de la dernière enquête réalisée en inter-bailleurs par un cabinet
indépendant auprès de 4538 ménages en 2014 révèle un taux de satisfaction
globale de 85 % (stable depuis 2011). Par ailleurs, 86 % des locataires interrogés
conseilleraient leur bailleur à un proche, ce qui représente une hausse de 5
points par rapport aux résultats 2011.
Si des points restent perfectibles en matière de traitement des demandes
techniques et non techniques, plusieurs indicateurs se sont améliorés,
notamment les questions liées à la propreté des parties communes et des
espaces extérieurs.
À noter par ailleurs que 88 % des locataires interrogés se déclarent satisfaits
de la qualité de vie dans leur quartier (dont 84 % en ZUS). Ces éléments sont
à mettre en parallèle des efforts réalisés par les bailleurs et leurs partenaires
pour maintenir l’attractivité de certains secteurs (les plus anciens notamment)
mais également de l’attention portée par les organismes à l’environnement des
nouvelles opérations (présence de services, commerces, mixité sociale…).
3.3.6 - Une production neuve de logements sociaux à maintenir
En 2016, la Charente-Maritime couvre 52 % des perspectives régionales de
programmation de l’offre nouvelle en ex-région Poitou-Charentes. La tendance
à la baisse de la construction neuve constatée depuis 2014 se confirme
concernant les perspectives de production en 2016.
Les données issues de l’outil de suivi de la programmation du logement social
(SPLS) faisaient état, début 2016, de 44 opérations soit 670 logements pro-
grammés dans le département (452 PLUS / 218 PLAI). Parmi elles, les perspec-
tives de production des organismes membres de l’Association régionale des
organismes sociaux pour l’Habitat en Poitou-Charentes (AROSH-PC) repré-
sentent 517 logements (362 PLUS / 155 PLAI), en quasi-totalité du logement
familial (98 %) et pour plus de la moitié de la production en Vente en État Futur
d’Achèvement (VEFA). La part forte de logements réalisés en VEFA (58 %) est
d’ailleurs beaucoup plus marquée en Charente-Maritime que sur le reste du ter-
ritoire picto-charentais (20 % en moyenne sur les autres départements). Cette
programmation prévisionnelle couvre principalement les agglomérations de
La Rochelle (49 %) et de Royan (25 %).
Les territoires détendus ne sont pas dépourvus d’enjeux en termes de
production. À cet égard, les organismes du département reconnaissent le rôle
du Conseil départemental en matière d’équilibre territorial.
L’intervention des bailleurs sociaux sur cette catégorie de territoires nécessite
au préalable un travail de réflexion sur les critères de développement de
l’offre, notamment en termes de localisation (proximité avec les commerces,
écoles, modes de transports doux…), de volumes et de typologie des produits,
en lien avec les politiques d’aménagement du territoire (transport, emploi,
éducation…). Il conviendra par ailleurs de s’assurer de la possibilité d’obtenir
les agréments de l’État pour ces logements (objectifs de production concentrés
sur les zones tendues).
L’objectif est ici :
n
de s’assurer que la localisation du logement ne fragilise pas les locataires HLM
(éloignement des lieux de travail, accès aux services publics, évolution du
prix de l’essence),
n
d’éviter de générer des phénomènes de vacance dus à un décalage avec les
besoins et/ou d’une réduction des écarts entre le niveau des loyers du parc
social et ceux du privé, parcs entre lesquels il s’agit de jouer la complémenta-
rité sur ces territoires. Il s’agit en effet de permettre aux bailleurs de continuer
d’exercer dans de bonnes conditions à la fois leur rôle social (accueil des plus
démunis), celui d’aménageur (partenaires des collectivités) et enfin celui de
gestionnaire (entretien et développement du patrimoine). La vacance non
maîtrisée a en effet un coût, qui impacte les capacités d’investissement du
bailleur sur ces différents champs.