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Chapitre n°2
Diagnostic
3.4 - Les résidences secondaires
Occupant généralement la deuxième place du podium, la Charente-Maritime a
été propulsée à la première place du palmarès national 2015 des destinations
touristiques
19
: son patrimoine paysager et architectural très riche attire de
nombreux vacanciers, venant en grande partie de la région parisienne ou du
Royaume-Uni.
Il n’est donc pas étonnant que le département ait un parc de résidences
secondaires important : le Fichier des Logements par Commune (FILOCOM) en
dénombre 82173 au 1
er
janvier 2013, le recensement Insee 2013 en dénombre
91 886
20
.
Ce parc de résidences secondaires est majoritairement composé de maisons
individuelles, notamment sur la CdA de Royan Atlantique et les CdC de l’Île
d’Oléron et de l’Île de Ré. Sur les intercommunalités de Royan et de La Rochelle,
on peut noter la présence d’appartements, souvent occupés par des retraités
désireux d’être à proximité des plages et des services.
Répartition des résidences secondaires par EPCI au 1
er
janvier 2013
La présence des résidences secondaires a de nombreux impacts sur le marché
local de l’habitat.
Tout d’abord, la demande relative aux résidences secondaires alimente la
dynamique de construction sans pour autant contribuer à la croissance
démographique.
De plus, la demande de résidences secondaires agit comme un facteur de
tension du marché immobilier, puisqu’elle contribue à maintenir des prix
élevés, voire à les faire augmenter. Cela pose de nombreux problèmes dans
les communes où les résidences secondaires constituent plus de la moitié du
parc de logement (60 % sur la Communauté de Communes de l’Île d’Oléron
par exemple). En effet, le marché des résidences secondaires est principalement
alimenté par de jeunes retraités disposant de revenus supérieurs à la moyenne
du département, en capacité d’acquérir des logements à des prix élevés. Cela
entraîne une spéculation sur les prix de l’immobilier du littoral excluant les
ménages locaux et actifs et les contraignant à s’éloigner des zones littorales
pour trouver un logement en adéquation avec leur capacité financière.
4 - L’adéquation entre les revenus des ménages et l’offre
de logements
19.Étude annuelle du suivi de la demande touristique réalisée par la TNS Sofres, parution avril 2016. La Charente-Maritime est, pour
l’année 2015, le 1
er
département français en nombre de nuitées d’hôtel.
20.Pour rappel, le recensement Insee se base sur un échantillonage et une période d’observation sur 5 ans. Ainsi, le recensement
millésimé 2013 se base sur l’observation de 2011 à 2015.
Synthèse
Le revenu médian de la Région Nouvelle-Aquitaine se situe à 19360 €
en 2012 et est comparable à celui de la France de province (19400 €). Le
revenumédian enCharente-Maritime est légèrement inférieur (19144 €).
À l’exception de Rochefort, le niveau de vie médian est plus élevé dans
les communes du littoral et dans les pôles urbains.
Le niveau de vie moyen le plus élevé concerne les ménages dont le
référent fiscal est âgé de 60 à 75 ans.
Les ménages les plus modestes sont plus nombreux dans l’intérieur
urbain et l’intérieur rural du département.
Les jeunes ménages, notamment les actifs, sont contraints d’habiter
de plus en plus loin des zones d’emplois et d’activités pour trouver un
logement correspondant à leurs revenus.
Source : FILICOM
Nombre de résidences secondaires Dont maisons Dont appartements
CDA Royan Atlantique
CDC de l'Île d'Oléron
CDC de l'Île de Ré
CDA La Rochelle
CDA Rochefort Océan
CDC Bassin de Marennes
CDC du Canton de Gémozac et de la SaintongeViticole
CDC de la Haute-Saintonge
CDA de Saintes
CDC Charente-Arnoult Cœur de Saintonge
CDCVals de Saintonge
Pays d'Aunis
30 034
15 155
11 070
7 609
3 866
1 243
1 354
2 971
1 415
2 769
3 039
1 648
71 %
29 %
93 %
99 %
46 % 83 %
17 %
54 %
7 % 1 %