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Chapitre n°2
Diagnostic
Encore une fois, on peut noter de fortes disparités en fonction du zonage du
Schéma Départemental de l'Habitat 2012-2016.
Les espaces ruraux se démarquent notamment par la forte proportion de
logements anciens, construits avant 1949 (plus de la moitié du parc existant).
Ces communes sont fortement touchées par le problème d’inadaptation des
logements : composés parfois de petites pièces, avec un étage, sans espace
extérieur, disposant d’une isolation thermique peu efficace, ils ne sont pas
toujours aux normes et nécessitent souvent des réhabilitations.
De fait, ils ne conviennent pas aux jeunes générations et ne sont pas adaptés
au vieillissement car ils nécessitent une mise aux normes d’accessibilité et des
travaux pour maintenir les personnes à domicile. Leur remise sur lemarché pose
problème car ils ne trouvent ni acheteurs ni locataires, et viennent augmenter
le taux de vacance du parc.
La poursuite de la construction neuve en couronne périurbaine des
centres-bourgs amplifie alors le phénomène de désaffection et de déprise
de ces centres-bourgs
: le délaissement des logements en centre-ville se fait
au profit de maisons individuelles neuves moins coûteuses à la construction ou
à l’achat qu’un logement ancien à réhabiliter.
3.2.2 - Un nombre important de logements vacants
La vacance désigne les logements qui ne sont pas occupés, soit parce qu’ils
ne trouvent pas preneur (à la vente ou à la location), soit parce qu’ils ne sont
pas sur le marché (indivision, besoin de travaux, retrait du marché faute
d’acquéreurs ou suite à une mauvaise expérience locative…). Le phénomène
est particulièrement marqué dans les centres-bourgs.
Le nombre de logements vacants dans le département a augmenté de 26 %
entre 2007 et 2012, passant de 22 284 à 28 260. Avec un taux de vacance
avoisinant donc les 7 % du parc, la Charente-Maritime ne fait pas partie des
plus mauvais élèves à l’échelle nationale. Un taux de vacance de cet ordre est
en effet nécessaire pour assurer une rotation normale du parc. L’enjeu résulte
plutôt de la répartition très hétérogène de ce taux de vacance à l’intérieur du
département.
Répartition des 40 communes qui gagnent ou qui perdent
le plus de logements vacants en nombre
en Charente-Maritime 2007-2012