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Il faut donc bien faire la différence entre les évolutions démographiques à
l’échelle communale et à l’échelle intercommunale lorsque l’on parle des
agglomérations de la Charente-Maritime. À l’échelle de l’intercommunalité,
certaines agglomérations gagnent des habitants entre 2007 et 2012, signe
qu’elles continuent d’attirer les ménages, même de façon modérée : par
exemple, la CdA de La Rochelle (+ 2,7 %), la CdA de Saintes et la CdA Rochefort
Océan (+ 2,9 % chacune). Confrontés à un marché immobilier tendu ou
inadapté dans les centres-villes, les habitants s’éloignent de ces derniers pour
trouver un logement correspondant à leur besoin ou à leurs revenus, générant
des phénomènes d’étalement urbain et de périurbanisation importants,
auxquels il faut lier l’allongement des déplacements domicile-travail. Le solde
naturel positif dans ces territoires ruraux et périurbains laisse à penser que
les « nouveaux arrivants » sont souvent des jeunes ménages s’installant pour
fonder une famille.
Enfin, autre signe du report démographique entraîné par la forte pression
due aux prix de l’immobilier, certaines communes rurales situées sur l’axe
La Rochelle – Niort ou en grande périphérie de Saintes, Rochefort ou Saint-
Jean-d’Angély ont aussi des taux de croissance importants entre 2007 et 2012 :
n
Benon : + 101 % ; passant de 684 habitants en 2007 à 1 377 habitants en 2012
n
La Laigne : + 65 % ; passant de 265 à 437 habitants
n
Juicq : + 44 % passant de 181 à 261 habitants
Les intercommunalités rurales et périurbaines deviennent donc des zones
résidentielles face au littoral urbain où se concentrent les emplois. Ces
phénomènes migratoires témoignent également du besoin en habitat de
certaines communes rurales de la Charente-Maritime, qui reste ponctuel : si l’on
observe un dynamisme important de certaines zones rurales, les territoires au
nord-est et au sud du département restent peu denses et perdent des habitants.
Chapitre n°2
Diagnostic
Répartition de la population en Charente-Maritime en 2013