DEPARTEMENT DE LA CHARENTE MARITIME
Jonction cyclable du Chemin de Royan et mise en sécurité des cheminements doux de la Route de la Fouasse (RD141E4 et RD 268)
ETUDE D'IMPACT
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5.2.5
Environnement paysager
5.2.5.1 La presqu’île d’Arvert
5.2.5.1.1 L’
EVOLUTION DES PAYSAGES
Le site de la Tremblade était à l’origine, vraisemblablement un promontoire rocheux au contact direct de l’océan.
Seulement, au cours des siècles, le dépôt d’alluvions a permis la création de nouvelles terres qui furent en premier lieu
investies par une communauté religieuse.
Au fil des siècles, une population paysanne s’y installa et pu tirer parti des avantages de ce territoire et des bourgs de
village prirent forme à l’extérieur des marais au-dessus de la cote des 10m.
D’après A. Létélié, La Tremblade a pu atteindre le paroxysme de son développement entre le XII
ème
et le XV
ème
siècle
grâce aux activités maritimes notamment l’exploitation de marais salants. L’impôt sur le sel, l’avancée de la dune et les
guerres ont constitué les principaux freins à l’essor de la presqu’île.
La première carte du royaume de France a été réalisée par la famille Cassini au XVIII
ème
siècle. Elle renseigne la presqu’île
d’Arvert comme étant un territoire dont la côte ouest n’est pas investie par les hommes contrairement aux rives de la
Seudre et de ses affluents au nord-est : les deux villes principales sont la Tremblade et Arvert. Le sud de la presqu’île est
occupé par la forêt d’Arvert, notons la présence d’une tour de Bois au sud-ouest correspondant à l’emplacement de l’actuel
du phare de la Coubre.
La carte de l’état-major renseigne sur l’évolution du paysage un siècle plus tard (XIX
ème
siècle) marquée par le
développement anthropique à l’est. Le reste de la presqu’île demeure non occupé, la forêt repérée sur la carte de Cassini
est toujours présente mais sur une moindre surface.
Notons que sur cette carte, la presqu’île fait partie du canton de la Tremblade alors qu’elle est nommée presqu’île d’Arvert
actuellement. La Tremblade est pourtant la ville la plus isolée. En effet, l’accès est limité par la Seudre au nord, le seul
moyen d’y accéder est la route de Royan qui passe par Arvert. Cette toponymie témoigne probablement du dynamisme de
cette ville due aux activités maritimes qui y avaient lieu (ostréiculture, marais salant, …).
Figure 117 : Carte de Cassini (XVIII
ème
siècle)




