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Tous dans le même bateau

« C’est parfois moins compliqué qu’avec les

marins « normaux ». Ils ne partent pas avec

l’impression de savoir tout faire, une journée

sur l'estuaire est un grand bonheur et ils

éprouvent du plaisir, même quand la sortie est

écourtée par manque de vent »

. Alex Péraud

navigue régulièrement avec des personnes

déficientes mentales sur son voilier de

10 mètres, Oniris, basé au port de Royan. Vice-

président du comité départemental de sport

adapté, éducateur sportif à la Ferme de Magné,

établissement et service d’aide par le travail

installé à Sainte-Gemme, il a créé l’association

les Voiles de l’Amitié en Pays Royannais. Dans

ce cadre, il accueille, sur le bateau qu’il partage

avec Jean-Michel Morisseau, les pensionnaires

de différents établissements de Charente-

Maritime. Le scénario n’est pas écrit à l’avance.

«

Ce n’est jamais la même façon de les emmener

sur le bateau. Être dans un espace fermé,

entouré d’eau peut être inquiétant. Au début,

il arrivait que je ne sorte pas du port. Mais

ceux qui y ont pris goût sont désormais à l’aise,

se déplacent, montent les voiles, participent

aux manœuvres, barrent le bateau. Ce sont

eux parfois qui réconfortent les éducateurs

qui n’ont pas le pied marin !

 ». Ces moments

de joie et de découverte représentent, pour

les pensionnaires, une réserve de sensations

positives qui les aident à traverser des

moments plus difficiles. « 

Parfois, il s’agit de

sourires ou de regards qui se posent partout, ce

qui est déjà une victoire, parfois c’est une belle

réussite comme celle de William Kostyra, ancien

résident à la Ferme de Magné, employé depuis

2007 à l’Espace nautique de Royan et ayant

quelques traversées de l’Atlantique à son actif

 ».

Par définition, Alex s’adapte, avec simplicité et

professionnalisme, espérant monter un petit

équipage pour participer aux régates et rêvant

d’un bateau plus habitable, pour organiser de

véritables séjours.

Basé à Lormont, L’Arawak, un ancien thonier de

28 mètres classé bateau d’intérêt patrimonial,

propose des activités culturelles et sociales.

L’équipage organise régulièrement des sorties

à la journée et des séjours d’une semaine

pour les malades en rémission, les publics en

réinsertion, les déficients mentaux et sensoriels

ainsi que pour les personnes à mobilité réduite.

+

http://bateauarawak.fr

-

B

06 43 86 04 12

Même si vous n’avez pas été biberonnés à

l’Optimist, vous n’êtes pas condamnés à rester

à quai. Plusieurs écoles de voile proposent des

sorties sur un voilier pour découvrir l’Estuaire et

s’initier aux manœuvres. On apprend à se déplacer

sur un bateau et - très important - à baisser la tête

lorsque la grand-voile passe d’un bord sur l’autre.

Les novices peuvent aussi participer au virement de

bord, à l’amarrage du bateau, hisser les voiles ou

prendre la barre. Sous forme de balade ponctuelle

ou d’école de croisière, cette activité est ouverte

sans condition de niveau.

École de Voile de Port Maubert

B

05 46 49 32 89

contact@ecole-de-voile-port-maubert.fr

Comité départemental de Voile en Gironde

B

06 73 59 25 10.

En été, les sorties ont lieu tous les mercredis

et samedis au départ du Port des Callonges.

Toutes les écoles de voile

sur

+

www.estuaire-gironde.fr/voile

SUP

de glisse

Comme toute activité tendance, le Stand up paddle a son abréviation, le SUP. Ce sport

nautique n’est pas tombé de la dernière vague. Pratiqué en Polynésie, il a séduit les surfeurs

des années 40, avant d’être remis au goût du jour dans les années 2000. L’Estuaire est

désormais parcouru par des gens debout sur une longue et large planche, ramant avec

une pagaie. On peut préférer la balade qui allie découverte du milieu et entretien du

corps ou revenir aux sources et surfer les vagues. L’activité est accessible à tous et la

plupart des écoles de surf et de voile proposent des initiations, perfectionnements et

randonnées.

+

www.nautisme-royan-atlantique.fr

Lalou Roucayrol :

être né quelque part

Lalou Roucayrol a commencé à naviguer

au Verdon à l’âge de 6 ans et reste

profondément attaché au lieu qui lui a

donné le goût du large. Au point de toujours

baser ses bateaux à Port Bloc puis à Port

Médoc, même si, passé 18 m de long,

il faut parfois trouver des arrangements.

Plusieurs fois sur le podium des grandes

transats, deuxième de la Course du Rhum

en 2012 puis en 2014, Lalou Roucayrol fait

partie du cercle réduit des professionnels

de la course au large, le seul à avoir monté

une écurie de course en territoire Aquitain,

« Team Arkema Lalou Multi ». Engagé au

printemps 2016 dans la Transat Anglaise

puis dans la course Québec-Saint-Malo, il

repassera fin juillet à Port Médoc avant une

fin de saison en Méditerranée. Le temps

d’une halte sur le chenal de Saint-Vivien.

Charline Picon :

avoir la glisse

Charline Picon, championne du monde de

planche à voile en 2014, « a la glisse »,

le bon feeling avec le vent et la planche.

Licenciée au club de La Tremblade, elle

a fait ses débuts sur l’Estuaire, grâce

à la voile scolaire. Elle a grimpé les

échelons tranquillement jusqu’aux titres

de championne d’Europe 2013 et 2014 et

au sacre mondial. Membre de l’équipe de

France de voile olympique, elle navigue

sur les plans d’eau du monde entier mais

revient aux sources régulièrement, pour une

petite session de surf à la Côte Sauvage.

Un dernier goût d’Atlantique Nord avant les

Jeux Olympiques de Rio en août 2016.

Aurélien et Alban Morandière :

toujours au top

Aurélien Morandière, 37 ans, a décroché,

après celui de 2006, un nouveau titre

de champion du monde de char à voile

en 2014 et son frère Alban, champion

du monde en 2010, a été sacré, une fois

encore, champion d’Europe en 2015.

Licenciés au club Saint-Georges Voiles, ils

ont débuté sur cette plage, profitant d’un

sable fin et particulièrement roulant. Ils y

ont appris aussi les pièges d’une conche,

dont la courbe modifie les allures de

navigation. Le cocktail pour la gagne ? Du

matériel de qualité, fabriqué « maison », les

réglages et le pilotage, affaire d’analyse et

d’expérience. En septembre 2016, les deux

frères seront aux Championnats d’Europe à

Bretteville-sur-Ay.

Manon Audinet :

espoir de la voile française

Licenciée à Saint-Georges Voiles, Manon

est, à 24 ans, l’un des espoirs de la voile

française. Vice-championne d’Europe,

deux fois championne de France en série

jeune "Hobie Cat 16", elle est passée sur

catamaran « Nacra 17 » en 2013. Après

une 5

e

place aux championnats du monde

et un titre de vice-championne d'Europe,

elle intègre l'équipe de France.

Avec son coéquipier, Moana Vaireaux,

Manon a terminé 7

e

des championnats

du monde 2016 et s'est inclinée, pour la

sélection olympique, devant l'équipage

français champion du monde. Elle n'est

pas pour autant privée de préparation

olympique. Manon et son équipier sont

partenaires d'entrainement de l'équipage

sélectionné jusqu'aux Jeux de Rio.

Carré VIP

Un

début

à

tout !

Le nautisme n’est pas réservé à

ceux qui ont commencé tout petits.

Les écoles de voiles multiplient les

initiations. On a testé pour vous !

L’essayer

c’est

l’adapter

!

La mer peut donner des ailes. Certains s’emploient à les faire pousser en

réunissant handis et valides dans la pratique du sport nautique.

Vagues d’espoir

Le Royannais Ismaël Guilliorit, amputé d’une

jambe depuis sa naissance et surfeur émérite,

a créé l’association Vagdespoir en 2004 pour

réunir handis et valides autour des sports de

glisse. Surf, snow, skate, kite, wake, stand

up paddle, kayak, char à voile… tout devient

possible grâce à du matériel et un encadrement

adaptés. Du bonheur partagé qui change le

regard sur le handicap.

+

http://www.vagdespoir.com/

© A. Le Tacon, Ecole de voile de Port-Maubert

© B. Peyel - CARA

© JM Morisseau

© C.Launay/FFV

© V. Olivaud

© A. Morandière

© L. Moret