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Retrouvez plus d’articles et d’infos pratiques sur

www.estuaire-gironde.fr

Œnotourisme

In vino

visitas

Qui longe les rives des 70 km de l’Estuaire de la

Gironde, ou remonte le fleuve en bateau, découvre

des vignes tombant dans le fleuve, des rangs

alignés comme par magie, des châteaux fiers.

Rive gauche, le Médoc, et la route des plus grands

châteaux, de Blanquefort à Saint Vivien de Médoc.

Rive droite, des côteaux calcaires qui s’élèvent

à Bourg et sur une côte charentaise propice aux

cognacs. Le vin aime les abords du fleuve qui

l’alimente en graves côté Médoc et en terres

calcaires et chaudes, côté Blayais. Si les premières

vignes ont été plantées il y a plus de 2000 ans, la

grande « révolution » du vin arrive avec les Anglais,

présents en Aquitaine du 12

e

au 14

e

siècle.

Le fleuve permet alors un commerce qui ne

cessera de croître au fil des siècles.

Aujourd’hui, les voiliers et gabares qui partaient

commercer chargés de barriques ont été remplacés

par des touristes découvrant les vignobles sur

des bateaux de croisière de toutes tailles. S’il a

quelque peu tardé, le temps de l’œnotourisme a

sonné en terres viticoles ! Les portes des châteaux

s’ouvrent plus facilement, les nouvelles routes du

vin s’arpentent entre amis ou en famille le temps

d’une journée ou d’un week-end. A Bordeaux, la

Cité du Vin, tout juste inaugurée, permet des

départs sur le fleuve depuis son majestueux

ponton sur la Garonne, tandis qu’à Bourg-sur-

Gironde, la Maison des vins rénovée offre une

vision panoramique, pédagogique et gustative sur

les vins de la rive droite.

En routes pour la dégustation

Pendant longtemps dans la région bordelaise, la

route des vins s’arpentait de loin. On prenait la

route des châteaux (D2) dans le Médoc ou la route

de la Corniche entre Bourg et Blaye pour admirer

le paysage. Mais sans jamais trop oser taper aux

portes des châteaux. Désormais l’état d’esprit a

changé. L’œnotouriste, venu de la région ou de

l’autre bout du monde, amateur de vins, de vieilles

pierres et de bonne chère, a d’autres exigences.

Et le vignoble bordelais, avec ses 4,3 millions de

visiteurs, est devenu sa Mecque.

Vignerons, restaurateurs, hôteliers, offices du

tourisme ont tous compris l’importance de soigner

l’accueil des visiteurs, de prévoir des heures

de visite, de se faire connaitre, de proposer des

temps de dégustation. « 

Il y a eu une prise de

conscience progressive

 » constate Didier Gontier

de la Maison du Vin de Bourg. Porté par cet élan,

Gironde Tourisme (en partenariat avec le CIVB et le

Conseil Départemental) a complété fin 2015 les 6

routes du vin de Bordeaux(*), véritables parcours

œnotouristiques, avec l’apparition d’une route en

Médoc et d’une autre en Blayais et en Bourgeais.

« 

Près de 250 prestataires ont demandé la

labellisation, c’est une forte mobilisation

 », estime

Patxi Badiola, du Pays Médoc. A l’occasion de la

Fête du Vin, qui se tiendra du 23 au 26 juin sur les

quais de Bordeaux, le stand de Gironde Tourisme

informera les visiteurs sur les prestataires et

possibilités de ces routes.

Inutile d’attendre pour autant une route toute

tracée! À l’exception de la D2 des grands crus

classés du Médoc, qui reste identifiable, en

bordelais, il n’y a pas qu’une route menant aux

châteaux, comme cela peut être le cas en Alsace.

Ici, mille et un chemins sont possibles. A chacun

donc de se construire son itinéraire sur mesure,

en piochant dans une centaine de prestataires

côté Blayais, 180 côté Médoc, tous sélectionnés

pour leur qualité (bénéficiant du label vignoble

et découverte) et rassemblés sur le site internet

www.bordeauxwinetrip.com

ou son application

éponyme. Le visiteur y trouvera aussi bien une offre

d’hébergement, de restauration, d’événements

liés aux vignobles (festivals, portes ouvertes...)

mais aussi de monuments à visiter. Entre deux

dégustations, of course !

2016 sera viticole

sur les bords de l’Estuaire.

Et les opportunités se multiplient

d’arpenter les routes, sillonner entre

les vignes, visiter des châteaux

et déguster quelques verres.

Du Médoc aux vignobles charentais,

de Blaye aux Côteaux de Bourg,

bienvenue en terre d’eau... et de vins.

Stéphanie Pichon

La route des châteaux, ici entre Saint-Julien-Beychevelle et Pauillac