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DEPARTEMENT DE LA CHARENTE MARITIME

Jonction cyclable du Chemin de Royan et mise en sécurité des cheminements doux de la Route de la Fouasse (RD141E4 et RD 268)

ETUDE D'IMPACT

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grands échassiers d’importance internationale par les effectifs présents. On y trouve notamment le seul site de nidification

régional du Crabier chevelu, un petit héron migrateur dont la population française ne dépasse pas la centaine de couples.

La flore est également très originale et comprend un cortège particulièrement riche de plantes adaptées aux sols salés :

salicornes (les 8 espèces régionales sont présentes), soudes, Armérie, limoniums (ou lavandes de mer) ou encore Cranson

d’Angleterre et Asperge maritime, deux espèces protégées en région Poitou-Charentes.

ZNIEFF « Baie de bonne anse »

située à environ 3,4 km de la zone d’étude immédiate

Entre l’estuaire de la Gironde au sud et celui de la Seudre au nord, la presqu’île d’Arvert avance son promontoire de dunes

vives et fossiles dans le golfe de Gascogne. Cette ligne de puissants cordons sableux s’interrompt vers son milieu par une

large baie née vers la fin du XIX

e

siècle à la faveur de l’édification d’une flèche sableuse - la pointe de la Coubre - dont

l’engraissement progressif a fini par fermer presque complètement la baie qui ne communique plus avec l’océan que par un

chenal large de quelques centaines de mètres. Soumise à une intense sédimentation d’alluvions apportées par la mer et piégées

dans ce milieu confiné auxquelles s’ajoutent les sables transportés par le vent, la baie tend à se combler progressivement et se

présente comme un milieu en constante évolution spatialement et temporellement. En réponse à cette diversité de substrats et

à une forte dynamique de la végétation, les habitats y sont très variés, notamment dans la partie ouest : dunes embryonnaires,

mobiles et fixées sur la flèche passant progressivement à des prés salés finement étagés selon leur fréquence et leur durée de

submersion par les eaux marines, puis à de vastes surfaces de vasières tidales. Sur le secteur est de la baie, les habitats

dunaires et salés sont moins étendus mais présentent localement des faciès très originaux liés à l’existence de suintements

d’eau douce en provenance du marais de Bréjat tout proche. Ainsi définie, la baie de Bonne Anse constitue une entité

écologique remarquable - le plus bel exemple de baie semi-fermée du littoral picto-charentais - dont la biodiversité

exceptionnelle transparaît à travers le nombre très élevé - 46 dans l’état actuel des

connaissances - d’espèces animales et

végétales qui y trouvent refuge.

Sur le plan botanique, le site est remarquable à la fois par la diversité des associations végétales de prés salés et de milieux

dunaires mais aussi par la présence de plusieurs plantes d’une grande rareté au niveau régional, voire national : c’est le cas de

la Linaire à feuilles de thym, petite espèce endémique des dunes du sud-ouest de la France ou encore de la Glycérie de

Foucaud, Graminée endémique de quelques sites du Centre-Ouest. Malheureusement, le Séneçon en arbre - arbuste américain

introduit à la fin des années 60 - a ruiné la valeur biologique de pelouses humides du secteur nord-est où se rencontraient des

plantes aussi précieuses que la Sagine noueuse et la Petite Centaurée à fleurs serrées.

L’avifaune est également d’un grand intérêt, essentiellement comme site d’hivernage ou de transit migratoire pour de

nombreux oiseaux d’eau : canards, petits échassiers, Rapaces utilisent alors les riches ressources alimentaires offertes par les

vasières et prés salés de la baie alors que les dunes abritent en période de nidification quelques couples d’un oiseau à affinités

méridionales, très localisé en Poitou-Charentes : le Pipit rousseline.

Figure 33 : Les ZNIEFF de type I