DEPARTEMENT DE LA CHARENTE MARITIME
Jonction cyclable du Chemin de Royan et mise en sécurité des cheminements doux de la Route de la Fouasse (RD141E4 et RD 268)
ETUDE D'IMPACT
Page 52 sur 256
"lèdes" situées à proximité de la Palmyre dont l’exceptionnelle valeur botanique a été ruinée à la suite de la colonisation du
milieu par un arbuste exotique très envahissant, le Baccharis.
La faune abrite également, du moins pour les groupes ayant fait l’objet d’inventaires poussés, des éléments remarquables.
C’est le cas des mammifères, avec la présence d’une des rares populations départementales de Cerf et, surtout, de l’avifaune
avec la nidification de plusieurs oiseaux rares ou menacés tels que plusieurs Rapaces ou divers passereaux de milieu dunaire
(Pipit rousseline) ou forestier (Pouillot de bonelli).
ZNIEFF « Lerpine, Rivière de Cravans »
qui est traversée par la zone d’étude immédiate.
A une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Royan, sur la lisière est de la forêt de la Coubre, la ZNIEFF de Lerpine-
Rivière de Cravans constitue une zone humide correspondant à l'emplacement d'un ancien bras de mer - le Pertuis d'Armotte -
qui faisait communiquer à la période proto-historique l'océan avec le Pertuis de Maumusson ; le comblement rapide des
estuaires aboutissait à la fermeture du pertuis vers la fin du Moyen-Age et à sa transformation en une vaste baie très abritée,
peu profonde - le Barbareu - dont la branche nord devait donner naissance à l'actuelle zone humide. L'ensemble de ce marais
est occupé par des prairies humides très diversifiées, principalement pâturées, et auxquelles la situation très enclavée au sein
de massifs boisés et la présence de nombreuses haies et bosquets confère un caractère très fermé. Les habitats prairiaux
varient en fonction de la nature des sols et de la gestion : prairies très humides et mégaphorbiaies au nord sur des sols
hydromorphes et riches, roselières à Marisque et bas-marais vers le sud sur des sols à tendance tourbeuse ou prairies
moyennement humides sur sols nettement sablonneux ; sur toute la lisière ouest du marais enfin, dans les secteur où les sables
des dunes fossiles gagnent en épaisseur, de véritables pelouses sablonneuses font leur apparition et remplacent les prairies.
Vers le nord, le canal de la Course assure une connexion hydraulique avec l'estuaire de la Seudre. L'intérêt biologique de la
zone est à la fois botanique et faunistique.
Sur le plan de la flore, on note la présence de l'Orchis des marais dans les prairies tourbeuses, de la Grande Utriculaire dans
certains fossés et de la Chlore imperfoliée sur quelques pelouses sablonneuses humides.
Avec 42 espèces recensées, l'avifaune est riche et comprend plusieurs espèces d'oiseaux rares/menacés qui nichent sur la zone
: Milan noir, Martin-pêcheur, Pie-grièche écorcheur...
Parmi les Reptiles, la présence d'une population reproductrice de Cistude d'Europe, petite tortue d'eau douce en forte
régression, constitue l'élément majeur. Sur le plan des mammifères enfin, il faut noter la fréquentation régulière des fossés par
la Loutre, le canal de la Course constituant un corridor vital pour cette espèce et assurant la connexion avec tout l'estuaire de
la Seudre.
ZNIEFF « Marais de Saint-Augustin »
située en limite de la zone d’étude immédiate
Coincé entre l'estuaire de la Seudre au nord et le complexe forestier sur dunes fossiles de la Forêt de la Coubre au sud-ouest,
le Marais de St Augustin constitue le plus vaste ensemble des marais de la presqu'île d'Arvert ; contrairement aux autres
marais arrière-littoraux de Charente-Maritime, il présente un caractère dulcicole marqué en raison de l'origine fluviatile et non
marine de ses alluvions. Depuis sa description d'origine, la ZNIEFF a subi de fortes modifications de contours afin d'exclure
de son périmètre les importants secteurs mis en culture récemment et d'inclure la totalité la Passe de Chalézac, large fossé
assurant la connexion hydraulique du marais avec l'estuaire de la Seudre.
Les milieux dominants sont constitués par des prairies plus ou moins hygrophiles, à caractère sub-halophile très atténué,
fauchées ou pâturées et séparées par un dense réseau de fossés envahis dans leur grande majorité par des peuplements denses
de roseaux. Vers l'ouest, des aulnaies constituent une lisière originale et une zone de transition avec la forêt de la Coubre.
L'intérêt biologique de la zone réside avant tout dans sa richesse faunistique et, secondairement, botanique.
Sur le plan des oiseaux, 56 espèces ont été observées sur la zone, dont 12 sont considérées comme rares/menacées ; on note
particulièrement une grande diversité de Rapaces - Busard des roseaux, Milan noir, Circaète Jean-le-Blanc - qui utilisent le
marais comme zone de nidification ou comme terrain de chasse depuis la forêt de la Coubre voisine mais également une forte
densité de fauvettes paludicoles nichant dans la végétation des fossés ; les prairies pâturées quant à elles accueillent le
Vanneau huppé tandis que les quelques haies et lisières boisées voient la nidification des Pies-grièches.
Parmi les Reptiles, il faut noter la présence d'une colonie reproductrice de Cistude, une petite tortue d'eau douce menacée en
Europe et, sur le plan des Mammifères, la fréquentation régulière des fossés de la ZNIEFF par la loutre.
La végétation abrite également quelques espèces remarquables comme la Grande Utriculaire, espèce carnivore présente dans
quelques fossés ou la Renoncule à feuilles d'ophioglosse qui affectionne les dépressions prairiales piétinées par le bétail.
ZNIEFF « Marais de Bréjat »
située à environ 1,1 km de la zone d’étude immédiate
Au coeur des peuplements de Pin maritime et de Chêne vert de la forêt de la Coubre, le marais de Bréjat occupe une cuvette
dans les sables dunaires fossiles autrefois en communication avec le milieu marin de la baie de Bonne Anse toute proche,
mais isolée aujourd’hui et sous la seule influence d’une nappe phréatique douce qui affleure durant la majeure partie de
l’année. Cette petite zone humide, très enclavée entre des axes routiers à circulation importante et les réalisations
immobilières de la station touristique de la Palmyre, offre malgré sa surface modeste une diversité remarquable d’habitats : la
partie ouest, très hydromorphe et au sol fortement organique, est le domaine d’un vaste bas-marais à joncs interrompu par des
faciès de roselière et des fourrés de Saule roux alors que le secteur est, plus élevé, est occupé par des prairies humides
fauchées ou pâturées. Plusieurs dépressions longuement inondables ainsi qu’un important réseau de fossés en eau constituent
des biotopes aquatiques temporaires ou permanents et ajoutent à la diversité écologique de l’ensemble. Ainsi définie, la zone
possède une valeur biologique très élevée, notamment pour sa flore, comme en témoignent les 20 espèces végétales rares ou
menacées recensées au cours des 100 dernières années (plusieurs n’ont toutefois pas été revues depuis longtemps et sont
considérées comme disparues).
Sur le plan botanique, l’élément majeur du marais est constitué par l’unique station régionale de l’Aloès d’eau, une plante rare
en France et signalée à Bréjat dès 1828 par le célèbre botaniste A.P. de Candolle : cette espèce forme des colonies denses à la
surface de l’eau de certains fossés de la partie ouest en compagnie d’espèces plus communes. La jonçaie abrite quant à elle
plusieurs espèces d’orchidées typiques des tourbières alcalines dont les rares Orchis des marais et Epipactis des marais alors
que les dépressions longuement inondées sont le domaine de scirpes rares, dont le Scirpe piquant qui n’est connu en Poitou-
Charentes que d’une poignée de localités. Les sables du pourtour correspondent à une végétation de dune fixée, avec plusieurs
plantes protégées ou rares telles que l’Oeillet des sables ou le Silène à petites fleurs.
La faune se signale par plusieurs éléments originaux, notamment en ce qui concerne les reptiles et les amphibiens. Au titre des
premiers, il faut mentionner la présence du Seps strié, espèce méditerranéenne, ici dans sa station la plus nordique en France,
alors que les seconds se signalent par l’existence d’une colonie de Pélobate cultripède, une espèce de crapaud connue
seulement d’une vingtaine de stations sur tout le littoral franco-atlantique. Ces deux espèces sont accompagnées par ailleurs
d’un cortège diversifié.
ZNIEFF « Marais de Seudre »
située à environ 1,4 km de la zone d’étude immédiate
En bordure nord de la presqu’île d’Arvert, la zone intègre les 20 derniers kilomètres du cours de la Seudre, un petit fleuve
prenant sa source dans le sud du département sur les terres de doucins de la forêt de la Lande et s’écoulant selon une direction
sud-est/nord-ouest le long de l’anticlinal de Jonzac, une flexure majeure ayant affecté les terrains sédimentaires de la région
lors de l’orogenèse pyrénéo-alpine. En aval de l’Eguille, la Seudre prend progressivement un caractère estuarien avant de
devenir un véritable bras de mer au niveau de son embouchure dans le pertuis de Maumusson. Exploité de longue date,
d’abord pour la saliculture, puis pour l’ostréiculture, le marais a été entièrement façonné et remodelé par l’homme : sous son
apparente horizontalité (altitude moyenne de 2 à 3m), se cache une multitude de micro-reliefs - bassins de divers types,
"sartières", "îles" - issus du remodelage des anciens prés salés pour les besoins de l’exploitation ; l’eau salée venue de l’océan
peut ainsi circuler dans toutes les ramifications du marais via un réseau hydraulique très diversifié de fossés, chenaux et étiers.
A côté de ces habitats aquatiques, des vasières et des prés salés soumis à l’alternance des marées et des prairies saumâtres
isolées de l’influence marine par des digues constituent l’essentiel des milieux terrestres. Quelques bois situés en périphérie
ajoutent à la diversité de l’ensemble. Ainsi définie, la zone possède, au-delà de cette originalité écosystèmique, un intérêt
biologique remarquable qui se manifeste par la présence de plus d’une cinquantaine d’espèces animales et végétales à fort
intérêt patrimonial.
L’avifaune, particulièrement bien représentée, comprend de nombreux oiseaux d’eau qui utilisent le marais comme site de
nidification, zone de halte migratoire ou territoire d’alimentation : petits échassiers comme l’Echasse blanche ou le Chevalier
gambette, canards, rapaces tels que le Busard des roseaux, alors que les bois périphériques abritent des colonies mixtes de




