101 FICHE-ACTION N°4 - Renforcer l’information, le repérage et le soutien aux aidants Rappel du contexte ou de la problématique : Le Code de l’action sociale et des familles a introduit une définition légale de l’aidant à partir de la loi d’adaptation de la société au vieillissement en 2015 : il s’agit d’un conjoint, d’un concubin d’un parent d’un allié ou d’une personne résidant avec la personne âgée ou en situation de handicap ou entretenant avec elle des liens étroits et stables, qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne. Cette définition relativement large inclut un grand nombre de situations d’aide informelle. Leur mobilisation est déterminante pour assurer le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. La politique de soutien aux aidants, dont l’objectif est de limiter le risque d’épuisement et d’isolement, doit s’appuyer au préalable sur la reconnaissance des proches aidants. En effet, les acteurs du champ de l’autonomie soulignent les difficultés pour ces personnes de se définir comme aidants et donc de mobiliser une aide avant l’aggravation de la situation. Ainsi, la capacité de la population générale à identifier et à définir une relation d’aide est le premier enjeu de l’action d’aide aux aidants. Aussi l’ensemble des acteurs et professionnels intervenant auprès des personnes en perte d’autonomie et de leurs proches sont des portes d’entrée vers la reconnaissance et l’accès aux droits. La situation d’aide peut provoquer un fort sentiment de solitude, accentué par la progression de la perte d’autonomie de la personne aidée qui nécessite un accompagnement quasi-permanent. Les aidants expriment un sentiment de culpabilité, de manque au devoir familial dès lors qu’ils ont la possibilité de prendre du temps de répit. À cela s’ajoute un manque de reconnaissance sociale du « statut » d’aidant, et, à terme, d’épuisement de ces personnes et de rupture de parcours de la personne aidée. De nombreuses actions en faveur des aidants sont déjà mises en œuvre en CharenteMaritime depuis plusieurs années. Elles prennent la forme d’ateliers, de cafés des aidants, de bus itinérants pour rencontrer les aidants, etc. Néanmoins, la répartition territoriale de ces actions est inégale (par exemple, aucun groupe de parole dédié aux aidants n’est ouvert sur le site de Rochefort) et doit aujourd’hui être renforcée. Au-delà de l’enjeu de repérage des aidants, l’écoute et l’accompagnement de la part des professionnels est également un point d’amélioration dans l’objectif d’« humaniser » la réponse. En outre, il apparaît essentiel de diversifier l’offre à destination des aidants avec des actions de pair-aidance.
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