Un agent, une mission 18 / C omme une majorité d'assistants familiaux, Blandine Bodineau,titulaire de deux CAP (vente et comptabilité), a exercé différents métiers, notamment dans la grande distribution, avant de travailler en protection de l'enfance. Sa vocation trouve sa source dans le métier exercé par son ex-belle-mère, assistante familiale. En 2010, cette Nantaise installée en Charente-Maritime depuis 2003, obtient l’agrément pour pouvoir héberger des enfants ou adolescents placés sur décision de justice ou de façon administrative avec accord des parents. « C’est violent pour les enfants d’être ainsi placés. Pour moi, les débuts comme assistante familiale ont aussi été compliqués », explique cette quarantenaire à la douce voix. Déjà maman de quatre enfants, dont deux vivent encore dans sa grande maison de Trizay, elle se compare volontiers à une béquille pour enfants abîmés. Surtout, elle loue la chance qu’elle a de profiter d’un véritable effet « groupe » : « Mes deux petits m’aident beaucoup à mettre en confiance ceux qu’on me confie. » Depuis 2011 et le premier accueil, ce sont plus de cinquante jeunes qui ont séjourné dans son habitation de 7 chambres. Garder un bon lien avec les parents Blandine accompagne les enfants sur des durées variables : placement de quelques mois ou plusieurs années, avec tous les ans une décision du juge pour enfants de les faire réintégrer ou pas leur famille originelle ou pour un accueil relais, pour faire souffler une autre famille d'accueil pendant ses vacances ; quoi qu’il en soit, c'est un travail à temps complet. Et cela 7 jours sur 7. Hormis la gestion du quotidien, il s’agit aussi d’assurer les rendez-vous médicaux de ses « protégés » et les rencontres avec leurs parents, c’est-à-dire des visites au domicile de ces derniers ou dans les locaux de l’aide sociale à l’enfance, en présence ou non d’un médiateur. « Il est extrêmement important que j’entretienne de bonnes relations avec les parents, cela permet de rassurer leur enfant. » La prise en charge des enfants confiés est le plus souvent prégnante, même si le Département nous offre la possibilité d'être soutenue. Au-delà du sentiment du devoir accompli, le retour de l’enfant chez lui constitue sa plus grande satisfaction. Celle d’avoir permis à celui-ci de se reconstruire avant de retrouver les siens. Blandine BODINEAU, assistante familiale © Mélanie Chaigneau Depuis près de quinze ans, cette mère de quatre enfants accueille chez elle des jeunes déclarés en danger dans sa cellule familiale. Un métier pratiqué dans le cadre du service départemental de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Vous souhaitez devenir assistant familial ? Toutes les informations en flashant ce QR code ou sur charente-maritime.fr Permettre à l'enfant de se reconstruire
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