Le magazine du Département de la Charente-Maritime - N°89

Un agent, une mission 18 / P oussé par un père pompier volontaire, Corentin avait douze ans quand il a passé pour la première fois la porte d’une « caserne » de pompiers. La vocation est née de cette envie d’apprendre à son tour les manœuvres, le matériel, tout ce qu’il faut acquérir en connaissances pour porter secours en urgence et combattre un incendie. « J’ai obtenu mon brevet de jeune sapeur-pompier à 16 ans, après 4 années de formation au sein du Centre d’Incendie et de Secours de Surgères », précise ce natif de Vandré, avant d’ajouter qu’un rapprochement avec son lieu de vie actuel l’a incité à rejoindre le Centre de Secours de Marennes, où il intervient toujours aujourd’hui. Ainsi, quand il est de permanence, la journée d’activité de Corentin peut ne pas s’arrêter à l’exercice de son métier de responsable de bureau d’études à l’agence territoriale de Marennes. « Je peux être appelé entre 19 heures et 5 heures le lendemain matin, et là, il faut être très vite opérationnel. » Et pour cause : en moins de huit minutes, il doit revêtir son uniforme, faire le trajet qui le sépare du bâtiment géré par le SDIS17 (service départemental d’incendie et de secours de la Charente-Maritime) et monter à bord du véhicule d’intervention avec le reste de l’équipe désignée. Former et susciter des vocations Si l’adrénaline suscitée par cette urgence à agir compte dans cette vocation, autant peut-être que la solidarité qui lie les sapeurspompiers entre eux, c’est cette envie chevillée au corps d’aider les autres qui constitue le principal moteur de ce timide trentenaire. « Ma motivation à secourir des personnes qui ont besoin de nous reste intacte après 20 ans de pratique », confirme ce papa de deux filles âgées de 8 et 10 ans. À son tour formateur pour les jeunes sapeurs-pompiers, l’adjudant-chef Taunay espère de tout cœur que d’autres personnes viendront grossir les effectifs. « Nous sommes une quarantaine dans notre unité actuellement, des nouveaux arrivants et des aguerris comme moi, mais il faudrait plus de volontaires entre 25 et 35 ans pour assurer la relève quand les anciens raccrocheront. » Pour cela, il est prêt à s’investir encore davantage dans la formation de 5 semaines « secourisme et incendie » nécessaire pour devenir sapeurpompier volontaire. Avec un seul mot d’ordre: ne rien lâcher, jamais. Corentin TAUNAY, agent départemental et sapeur-pompier © Sébastien Laval Parallèlement à son activité professionnelle au sein du Département, ce père de famille continue avec passion et application à remplir sa mission de sapeur-pompier volontaire. En espérant créer d’autres vocations parmi les jeunes Charentais- Maritimes. Il partage avec nous son engagement Ne rien lâcher pour aider les autres

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