Dossier / 15 Animé par une farouche volonté de valoriser son patrimoine exceptionnel en le couplant avec des animations festives et culturelles, le Département célébrera l’été prochain les 30 ans d’existence du festival « Sites en Scène ». En 2024, ce seront ainsi 30 châteaux, églises, ports, plages, abbayes, citadelles et autres cœurs de villes qui serviront de prestigieux décors à autant d’évènements, souvent conçus avec l’aide d’associations locales. Des manifestations estivales devenues incontournables pour les Charentais-Maritimes comme pour les visiteurs de notre territoire. Les beaux mariages des Sites en Scène de mes archives concernant notre territoire aux Archives départementales. Qu’est-ce qui a motivé ce don ? D’abord, ces documents conservés nécessitaient un classement, ce que j’avais commencé à faire grâce à une personne spécialiste des archives quelques années avant de quitter mon poste de Président du Département. Et puis, j’avais particulièrement apprécié l’exposition réalisée par les Archives départementales de la Charente- Maritime sur les archives personnelles de Louis Joanne, personnalité politique aujourd’hui disparue. Cela m'a d'ailleurs convaincu de décider l’agrandissement de la salle d’exposition du bâtiment rochelais des Archives départementales, qui conserve l’ensemble des documents anciens en rapport avec notre histoire collective, dont les miens que j’ai donnés en 2019. Cette fonction de conservation de la mémoire et cette capacité à exposer de manière qualitative des éléments du passé m’ont pleinement convaincu d’y transférer tous ces témoignages de mes actions en faveur de notre territoire. On peut imaginer que des historiens, des étudiants, des citoyens intéressés aient besoin de se documenter sur certains projets majeurs auxquels j’ai participé. Quelle relation entretenez-vous avec notre département ? Une relation fusionnelle. Quand je suis arrivé sur son territoire en 1977, il a fallu me faire progressivement adopter par une commune, un canton, puis par le département tout entier. Et puis, mes origines du Poitou n’étant pas si éloignées de la Saintonge, je me suis facilement acclimaté à ma nouvelle terre d’attache. Je suis établi en Charente-Maritime depuis 45 ans, ce qui représente un long parcours de ma vie. Quelles activités en lien avec la Charente-Maritime avez-vous encore ? Hormis quelques activités professionnelles, je suis Vice-Président de l’association du Train des Mouettes. En tant que maire honoraire de SaintGeorges-de-Didonne et Président honoraire du Département, j’assiste à certaines cérémonies, tout en prenant soin de ne pas imposer ma présence à mes successeurs. Tout cela me permet d’entretenir un lien fort avec la Charente-Maritime. Violon sur la Ville en fait partie, qui permet d’entendre et voir des virtuoses dans des endroits incongrus comme un court de tennis, un green de golf ou encore au pied du phare du Cordouan. Il a fallu aussi mettre la barre de plus en plus haut en termes d’artistes invités, et ne jamais redescendre en gamme. Présent dès les premières années pour nous aider à faire grandir le festival, la Charente-Maritime nourrit avec moi une grande complicité. Si le Département a apporté sa caution en labellisant l’évènement comme Sites en Scène, il a surtout osé me suivre dans des envies plus ou moins raisonnables. Nous fonctionnons un peu comme un vieux couple, avec cette volonté de réussir à franchir les épreuves qui vont se dresser sur notre route, et ce, dès la prochaine édition avec le contexte économique général. En note finale, je dirais que nous avons l’impression de rendre ce que le Département nous donne en le faisant rayonner bien au-delà de son territoire, grâce à la notoriété acquise au fil du temps par ce petit Violon élu en novembre 2022 « meilleur festival classique et jazz de France » au salon Heavent Paris. © Advance Production
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