L'Échappée Maritime, c'est votre Tour !
Retrouvez l’interview vidéo dans son intégralité sur www.charente-maritime.fr Qu’évoque pour vous le Tour de France que vous avez couru à sept reprises durant votre carrière ? Quand on y participe, on a l’impression d’être dans un autre monde, avec ces milliers de gens au bord de la route, cette ambiance incroyable qu’on ne retrouve dans aucune autre course. Cette force du public vous transporte, vous sublime, vous aide à affron- ter les difficultés, notamment en montagne. Pour un coureur, gagner une étape du Tour représente plus que de remporter une épreuve “Classique”. Quel en est votre meilleur souvenir ? C’est bien sûr le jour où j’ai porté le Maillot Jaune lors de l’édition de 1978. Je ne l’ou- blierai jamais. La veille, mon leader Bernard Hinault m’avait proposé d’attaquer pour essayer de gagner un sprint intermédiaire, avec 20 secondes de bonification à la clé. J’ai finalement fini deuxième de l’étape, mais j’ai pu quand même endosser le Maillot Jaune. Quel bonheur c’était ! Malheureusement, je ne l’ai gardé qu’une journée car le lendemain, le contre-la-montre par équipe nous a été fatal…C’est d’autant plus dommage que 3 jours après, nous arrivions chez moi, en Charente-Maritime. Justement, comment imaginez-vous cette étape allant de l’Île d’Oléron à l’Île de Ré ? Ce sera d’abord une très belle promotion pour les beautés de notre Département. Les images aériennes du bord de mer vont être magnifiques et être vues partout dans le monde. Sur le plan sportif, cela devrait se régler au sprint, sauf si une échappée s’est produite tôt et peut aller jusqu’au bout, car le peloton aura du mal à rattraper les premiers dans les rues d’Angoulins et de La Rochelle. Également, s’il y a un vent de travers sur le pont de l’Île de Ré, certains pourraient en profiter pour prendre le large, et comme l’arrivée à Saint-Martin ne sera pas loin… JACQUES BOSSIS, MAILLOT JAUNE POUR TOUJOURS Natif de Jonzac et vivant aujourd’hui près de Royan, Jacques Bossis n’oubliera jamais ce jour où il porta le Maillot Jaune du Tour. Entre deux sorties avec le club vélo de Saintes, Saint-Palais-sur-Mer ou Mornac-sur- Seudre, celui qui soufflera bientôt sa 68 e bougie d’anniversaire livre ici ses souvenirs d’ancien cycliste. Jacques Bossis , 7 participations au Tour de France et Maillot Jaune en 1978. ©SophiePsaila Quand les coureurs du Tour passeront à La Rochelle, la ville où il vit et où il a vu le jour, Marin sera à Bordeaux où il commencera son cursus en Sciences Politiques. Un crève-cœur pour cet amoureux de la Grande Boucle… Comment est née votre passion pour le Tour de France ? Cela remonte à 2010, quand je regardais une étape de montagne à la télé avec mon grand-père. J’ai tout de suite aimé la bataille qui s’était engagée entre Alberto Contador et Andy Schleck, l’effort physique, les jeux de regard, la tactique de chacun… Depuis, je suis chaque été le Tour de France avec assiduité. Qu’est ce qui vous plaît plus particuliè- rement dans cette épreuve ? La dimension sportive, le côté surhumain de ce sport, et de cette course tout particu- lièrement, m’impressionnent. Les stratégies d’équipe, la manière dont l’étape se déroule m’intéressent énormément aussi. Et puis, en suivant tous les jours les retransmissions télévisées, on découvre toutes les beautés de la France. C’est en fait le seul sport où les compétiteurs partent le matin d’un endroit et finissent le soir à un autre. Êtes-vous déjà allé voir passer la Caravane et les coureurs du Tour ? Oui, plusieurs fois, et notamment en 2018 lors d’une arrivée à Fontenay-Le-Comte. Malheureusement, je ne pourrai pas être présent au bord de la route lors de l’étape entre les îles de Ré et d’Oléron car j’aurai commencé ma 1 ère année d’études à Sciences Po Bordeaux. En voyant passer le Tour, on se rend vraiment compte de la vitesse à laquelle vont les cyclistes et de l’ambiance unique qu’il y a autour de cette compétition. Qu’attendez-vous de l’Échappée Maritime ? Je ne pense pas qu’elle sera déterminante pour le classement final, mais elle offrira de belles images de nos paysages et de notre bord de mer. « LA GRANDE BOUCLE ME PASSIONNE » Marin , 20 ans, étudiant et passionné de stratégie sportive. ©SébastienLaval 8 Étape 10 DR MARDI 8 SEPTEMBRE
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