Magazine du Département de la Charente-Maritime n°81
C a d r e d e v i e Les oiseaux depassagecet hiver CERTAINS NE FONT QUE PASSER, D’AUTRES Y SÉJOURNENT POUR L’HIVER : CHAQUE ANNÉE, DES MILLIONS D’OISEAUX MIGRATEURS FONT DE NOTRE DÉPARTEMENT UNE ZONE GÉOGRAPHIQUE PRIVILÉGIÉE POUR LEUR MIGRATION. V enant du nord et allant se réchauffer et se nourrir plus au sud, des centaines d’espèces différentes d'oiseaux se posent donc à l’approche de la période hivernale en Charente-Maritime pour se reposer et reprendre des forces. Les bords côtiers, les plans d’eau ou encore les prairies sont autant d’espaces naturels accueillants et paisibles pour que ces voyageurs au long cours s’y refassent une santé. Et que chacun d’entre nous puisse les observer sans les perturber. Plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs sont répertoriées chaque hiver sur le territoire, comme le Tarin des aulnes qui quitte les régions du nord ou les zones de montagne pour venir hiverner dans les vallées alluviales, ou bien le Pipit farlouse (nicheur rare en Charente-Maritime mais hivernant fréquent), que l’on trouve un peu partout dans le département dès qu’il y a des zones de prairies, des pelouses…. Le pluvier doré De la taille d’un merle noir mais arborant des couleurs brunes, jaunes et blanches, ce petit échassier niche principalement en Islande et en Norvège. En Charente-Maritime, la population hivernante peut aller jusqu’à 20 000 individus, que l’on peut observer principalement le long de l’estuaire de la Gironde, dans le marais de Brouage et en périphérie de Saintes. La grive mauvis Reconnaissable à son bec pointu jaune et noir comme à ses flancs d’un roux remarquable, ce passereau quitte avant chaque hiver la Russie et la Scandinavie pour fréquenter les zones boisées de notre département comme les bois, les haies, les parcs, à la recherche de baies qui représentent une grande partie de son régime alimentaire. 500 000 à un million d’individus migrent chaque année sur le sol français. Le bécasseau sanderling Repérable à ses couleurs oscillant entre le blanc du ventre et le noir de la queue, cette espèce protégée, quand elle ne niche pas au niveau de la toundra arctique, hiverne sur les côtes de France, dont la Charente-Maritime où ils sont en moyenne 4 500 individus chaque année. De septembre à mars, leur course rapide et leurs va-et-vient en fonction du retrait de l’eau ne passent pas inaperçus sur les plages de notre département. © Pierre Rigalleau © Pierre Rigalleau © Andrew Howe Merci à Jean-Marc Thirion, directeur et écologue de l’association de protection de la nature OBIOS, pour sa précieuse contribution à cet article. 26 MAGAZINE DE LA CHARENTE-MARITIME #81 • DÉCEMBRE 2021
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