Le magazine du Département

Deux mois après votre élection à la présidence du Conseil départemental de la Charente-Maritime, quelles sont les priorités d’action que vous avez engagées ? La crise sanitaire a rappelé que le Département avait des ressources humaines et un savoir-faire incontournables pour répondre aux défis d’un monde en perpétuelle mutation. Les Charen- tais-Maritimes savent qu’ils peuvent compter sur des élus et des agents totalement dévoués à leur mission pre- mière : garantir les solidarités sociales et territoriales. De gros chantiers sont devant nous : la poursuite du plan digues, l’achèvement du programme d’installation de la Fibre dans tous les foyers et locaux professionnels du département. Des projets essentiels pour protéger les populations et libérer les énergies. Nous devons aussi renforcer tou- jours plus la qualité et l’accessibilité de nos missions sociales. Nous le ferons en innovant dans nos pratiques, avec ce devoir de proximité qui nous caractérise. Les Communes ont également besoin d’un Département fort à leurs côtés. Nous effectuons déjà ensemble un travail remarquable. Il faut aller plus loin. Je l’ai dit : j’irai à la rencontre des Maires et des Présidents d’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) pour qu’aucun canton ne soit oublié. Lors de votre discours d’investiture, vous avez parlé d’une gouvernance engagée où chacun assumera pleinement ses responsabilités d’élus. Cet état d’esprit charentais-maritime est important pour vous ? Oui. Notre Département a toujours pu compter sur des personnalités qui ont fait gagner la Charente-Maritime. Leur action au service du territoire est un exemple pour moi. Songeons à tout ce que Dominique BUSSEREAU a apporté pour le rayonnement du Département mais aussi la défense de ses intérêts au niveau national. Je m’inscris dans cette continuité. Ma méthode, c’est la collégialité et l’efficacité. Nous sommes attachés à nos cantons. Les Charentais-Maritimes savent combien notre rôle est important pour rénover les routes, assurer des conditions de scolarité dignes et modernes pour les collégiens, prendre en charge les plus vulnérables. Les conseillers départementaux sont, avec les Maires, les premiers acteurs de terrain que l’on vient trouver. À nous de donner envie aux jeunes générations de s’engager pour le bien commun. À nous de leur montrer que leur avenir passe par cet investissement de chacun. À nous de leur ouvrir le chemin, en les familiarisant avec les instances décisionnelles, ce que nous faisons avec le Conseil départemental des Jeunes. En 2015, la loi a permis aux femmes d’intégrer à part égale les assemblées départementales. Maintenant, vous êtes la première à présider le Département de la Charente-Maritime. Est-ce que cela revêt une signification particulière ? La parité rentre dans les mœurs démo- cratiques, il faut s’en réjouir. La question de la légitimité des femmes à exercer des responsabilités publiques tend à se poser de moins en moins, c’est heureux pour l’évolution de la société. Reste que la présence d’une femme à la tête du Département est un message fort. Mais, il faut être clair : ce n’est pas en tant que femme que je serai jugée mais sur la réussite de ma politique. Et je ne décevrai pas. « Ma méthode, c’est la ​ collégialité et l’efficacité » SYLVIE MARCILLY A ÉTÉ ÉLUE PRÉSIDENTE DU DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-MARITIME LE 1 ER JUILLET, À L’ISSUE DES ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES DE JUIN DERNIER QUI ONT RENOUVELÉ EN PARTIE LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DES 27 CANTONS. Ce n’est pas en tant que femme que je serai jugée mais sur la réussite de ma politique. 3 QUESTIONS À.... ©DEPT17 - A.Poussard 14 MAGAZINE DE LA CHARENTE-MARITIME #80 • SEPTEMBRE 2021