Dompierre-sur-Mer : un massif continu de plantes vivaces permet de détacher le cheminement de la chaussée et de créer une animation florale qui varie au cours des saisons (ici des euphorbes des garrigues en mars). Saujon : l’utilisation de plantes vivaces permet de créer des ambiances originales et évolutives sur les quatre saisons. Les plantes vivaces pour pérenniser le fleurissement La présence du végétal en toute saison et l’aménagement des espaces paysagers, en harmonie avec le patrimoine et l’identité de la commune, participent à un environnement accueillant où il fait bon vivre. Le fleurissement, par la richesse des compositions, magnifie cette présence végétale pour le plus grand plaisir des habitants et des visiteurs. Les enjeux d'un fleurissement raisonné Pendant des décennies, le fleurissement s’est concentré sur la seule utilisation des plantes annuelles, bisannuelles et autres chrysanthèmes pour simplement marquer les saisons (printemps, été et automne). Or, ce modèle s’avère très coûteux (serres de production), très chronophage et peu durable au vu des exigences culturales qu’il nécessite (eau, engrais, paillage, …). Malgré l’évolution et la richesse de la palette végétale, le fleurissement « tout décor » est maintenant dépassé et déconnecté de la vision naturelle et intégrée du paysage communal. Enfin, certaines plantes saisonnières horticoles présentent très peu d’intérêts pour la biodiversité (peu de nectar, peu de pollen), quand d’autres sont de véritables leurres et mettent en danger une partie de l’entomofaune*. Aujourd’hui, le plan de fleurissement d’une commune peut se concentrer sur la richesse et la diversité de la palette végétale qu’offre la gamme des plantes vivaces et des graminées. Cette palette végétale correspond aux logiques et finalités de la gestion différenciée et de l’écologie urbaine, s’adaptant à toutes les situations et répondant à une volonté d’embellissement en lien avec le patrimoine et l’histoire locale, dans le respect des ressources et de la biodiversité. Elle s’intègre aisément dans le « paysage végétal communal » courant et vient en complément de la gamme des arbres, des arbustes et des bulbes. Ainsi, les compositions saisonnières horticoles se concentrent sur des lieux de prestiges et emblématiques ou marquent des évènements. Les plantes vivaces, entre originalité, diversité et utilisation D’un point de vue botanique, les plantes annuelles horticoles vivent une année puis disparaissent définitivement. Les plantes bisannuelles horticoles évoluent sur deux ans puis meurent après la floraison (début de l’été). Les plantes vivaces vont, en général, disparaître (en apparence) en hiver puis repartir au printemps. Leurs racines sont pérennes, même si leur feuillage ne l’est pas. D’autres peuvent être ligneuses, considérées alors comme des sousarbrisseaux (lavandes, certaines sauges, thyms, ...). Les plantes vivaces composent le groupe végétal le plus diversifié à utiliser au jardin. Cette diversité offre une gamme très importante de formes, de couleurs, de textures et de tailles (de quelques centimètres à plus de 2m ! ). fi.21 Ces caractéristiques permettent de composer des ambiances originales au fil des quatre saisons (hellébores en décembre, euphorbes en février, pavots d’Orient au printemps, rudbeckias en été, asters en automne, …), et pour toutes situations (ombre, plein soleil, sec, humide, …). Cette gamme végétale autorise des compositions représentatives d’une identité spécifique (paysage du littoral, lavoir au bord d’un cours d’eau, jardin solennel d’un parvis d’église, …). Elles peuvent être utilisées pour leurs côtés « techniques » (noues plantées, couvres-sols, garniture de terre-pleins, …). Même considérées comme plantes faciles, il est préférable de se faire conseiller par des pépiniéristes spécialisés, de tester leur utilisation et adaptation (besoin en eau, sol, exposition, entretien, …).
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