Saint-Génis-de-Saintonge : l’engazonnement des allées secondaires et des espaces entre les tombes change l’ambiance du cimetière sans perturber l’accessibilité. Cimetière paysager de Mireuil : sur près de 8 hectares, ses courbes et ses reliefs abritent un parc arboré où l'on peut cheminer paisiblement. La végétalisation des cimetières Intégrer de nouvelles modalités de gestion La majorité des cimetières est gérée en régie directe par les agents communaux. Néanmoins, spontanément ou de manière organisée, par un appel à participation piloté par la commune, les habitants peuvent aussi contribuer à l’entretien de leurs sépultures et des parties communes. Pour des allées maintenues en minéral (grave, graviers, cailloux, …), le poste désherbage (griffage, binage, brûlage, …) constitue la charge la plus chronophage, voire la moins valorisante pour les équipes. L’engazonnement total ou partiel des allées permet d’optimiser le temps d’entretien (8 tontes annuelles) et de soulager les agents et leur posture. La maîtrise des plantes spontanées impose des interventions d’arrachages manuels réguliers, le cas échéant, une coupe rase. Les espaces inter-tombes peuvent accueillir une gamme de plantes vivaces basses (œillets, sedums, thyms, …), fleuries, faciles à gérer, véritables niches écologiques au service de la biodiversité. Enfin, la combinaison entre végétalisation et réfections qualitatives des allées (enrobé de couleur, béton désactivé, pavés, …), conforte l’image du cimetière, son accessibilité, et sa maintenance. Ecoyeux : concession en état d’abandon. La végétation spontanée a repris ses droits. fi. 20 COMBATTRE LES IDÉES REÇUES Le désherbage chimique (à base de produits de synthèse) apparaît à partir des années 60. Dès les années 90, certaines communes, mettent en place la gestion différenciée (voir fiche 23 : L’élaboration d’un plan de gestion différenciée) et intégrent des pratiques plus respectueuses de l’environnement, y compris au sein des cimetières. Depuis l’entrée en vigueur de la Loi Labbé (au 1er janvier 2017), la responsabilité des communes et du maire, est engagée si la santé des agents et des usagers est affectée. Depuis, les stratégies et techniques de végétalisation sont largement intégrées dans les programmes de réfection des cimetières, en alternative au désherbage, pour offrir une autre perception des lieux et permettre d’autres usages.
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