Référentiel arbre et paysage

La végétalisation des espaces minéralisés fi.18 Leviers et outils réglementaires Les outils de planification urbaine (SCoT, PLU, PLUi) constituent des leviers pour préserver l’existant et favoriser la mutation d’espaces minéralisés en espaces végétalisés. L’article 197 de la loi Climat & Résilience prévoit « qu’il puisse être identifié au sein des SCoT des zones préférentielles pour la renaturation, par la transformation de sols artificialisés en sols non artificialisés, et que les orientations d’aménagement et de programmation des PLU puissent porter sur des secteurs à renaturer ». Les PLU peuvent également fixer un coefficient de biotope par surface (CBS), une règle d’urbanisme qui impose aux constructions nouvelles une part de surfaces favorables à la nature (un outil actif dans la ville de Nantes). À l’échelle du projet, des outils tels que les cahiers de prescriptions architecturales, urbaines et paysagères, les cahiers des charges de cession de terrain, peuvent intégrer des prescriptions visant à gérer les eaux pluviales à la parcelle, à imposer des revêtements perméables sur les places de stationnement et à déterminer la qualité et la fonctionnalité des espaces végétalisés (voir fiche : Outils d'orientation & de planification). La stratégie de végétalisation de la ville de SaintJean-d’Angely La ville de Saint-Jean-d’Angély, 6 740 habitants (données INSEE 2021), située dans les Vals de Saintonge, s’articule autour d’un centre ancien très minéralisé. La ville a donc mené une étude pour élaborer une stratégie de végétalisation visant à embellir le cœur de ville et à améliorer le cadre de vie des habitants, et par extension, à mettre en valeur le patrimoine ancien et à augmenter l’attractivité du centre-ville, par l’intégration de la végétalisation dans tous ses projets d’aménagements. Cette stratégie s’attache à mettre en valeur le patrimoine du XIXe siècle, et notamment les allées d’arbres séculaires à préserver. Elle comprend : - des recommandations pour l’introduction d’essences adaptées aux effets du changement climatique (à l’horizon 2050) en fonction des sites et des milieux (cœur historique dense, vallée humide, plaines agricoles, …), - la végétalisation des façades du centre-ville, associée à la perméabilisation des rues, - la création d’une forêt urbaine entre un lotissement et un centre commercial dans le secteur du marché et de l’hôtel de ville, - la création du chemin piétonnier du Puychérand qui relie le cœur de ville à la vallée de la Boutonne, - la réalisation d’un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC), visant à définir un plan d’actions pour faciliter l’intégration des enjeux de biodiversité dans les démarches d’aménagement et de gestion d’une commune, en impliquant l’ensemble des acteurs locaux (élus, citoyens, associations, entreprises, ...). Cette stratégie et le plan d’actions ont été intégrés par la population, du fait de leur sensibilisation, des animations et ateliers adressés aux plus jeunes (organisation d’une semaine du jardinage à l’école, d’ateliers autour de la biodiversité, ...). Une rue de la Grosse-Horloge verdie, telle que proposée par le cabinet AREP © Félix Roudier - AREP « Végétalisation et mise en valeur du patrimoine ». Agence nationale de la cohésion des territoires, https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/vegetalisation-et-mise-envaleur-du-patrimoine-1111

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