fi.18 La végétalisation des espaces minéralisés L’imperméabilisation croissante des sols, liée à l’extension urbaine, au confortement de certains usages (place dédiée à la voiture) et aux effets du changement climatique, a amplifié les phénomènes de pollution des eaux de ruissellement, l’augmentation des pics de crue, l’appauvrissement des nappes phréatiques, les menaces sur la biodiversité et l’inconfort provoqué par les îlots de chaleur. Prenant conscience des effets pervers de ce choix d’aménager, les communes redécouvrent les vertus et les bienfaits de la perméabilisation des surfaces minéralisées et la végétalisation des espaces libérés pour la gestion des eaux pluviales, la préservation de la biodiversité, l’amélioration et l’apaisement du cadre de vie ainsi que la valorisation du territoire. Saint-Denis-d’Oléron : la création d’un espace adapté pour la plantation d’un arbre permet de créer un lieu convivial. Saint-Georges-de-Didonne : la végétalisation des surfaces minéralisées doit reconsidérer la place à accorder à la voiture. Ici, la suppression aléatoire d’emprises de stationnement a permis de créer des espaces plantés. Saint-Denis-d’Oléron : des places de stationnement ont été supprimé pour créer des massifs plantés. Déterminer les secteurs à désimperméabiliser Afin d’identifier les secteurs et espaces les plus pertinents à désimperméabiliser, il est essentiel de réaliser un diagnostic de l’organisation spatiale de la commune. Ce relevé vise à identifier les surfaces imperméables revêtues en s’intéressant à la qualité des matériaux en place (béton, enrobé, pavés, …) et la texture du sol support, en privilégiant les horizons les plus profonds et les plus perméables ou encore les profils et les pentes. Le relevé du foncier mobilisable est également pertinent pour amplifier les zones d’épandage des eaux de fortes pluies ou de crues. Enfin, il faudra identifier l’existant à préserver. Le plan de végétalisation se décline en plusieurs typologies d’aménagements : - renforcer et conforter l’existant en créant des continuités de sol entre les arbres d’alignement, agrandir les emprises végétalisées autour des pieds d’arbres, anticiper le renouvellement et l’adaptation du patrimoine arboré, - végétaliser les interstices, les pieds de murs, les espaces résiduels, - adapter le plan de circulation, accompagné d’un recalibrage des voies, conforté par la végétalisation des espaces libérés, - végétaliser les cours d’écoles (voir fiche 3 : Les cours d’écoles & de collèges), - végétaliser les parkings (voir fiche 8 : Les aires de stationnement). Définir un plan de végétalisation L’identification des secteurs et des espaces à désimperméabiliser doit s’accompagner d’un plan de végétalisation. Ce plan se concentre sur la désimperméabilisation des sols, et, par une approche multithématique, intègre la gestion extensive des eaux pluviales, la prise en compte des trames vertes et bleues, les services rendus par la nature en ville, l’intégration patrimoniale et paysagère, l’incitation aux mobilités actives, ainsi que l’amélioration de la santé, du bien- être et du vivre ensemble. Ce programme s’adapte impérativement aux moyens de la commune, au plan de charge, à la technicité des équipes, et à la capacité d’associer les acteurs locaux (habitants, associations, prestataires, …).
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