Saint-Savinien-sur-Charente (en haut) et Vouhé (en bas) : dans ces deux communes, des jardinières posées au sol auraient pu occuper une partie des espaces en pieds de murs, mais sans produire le même effet, et avec des contraintes d’entretien. FI.17 les plantations En pleine terre La mise en valeur d’un aménagement paysager tient à la qualité des végétaux utilisés, mais également à celle du support de plantation. Dans un contexte de gestion durable et raisonnée, les choix doivent s’orienter vers des techniques de plantation adaptées, en lien avec une palette végétale moins gourmande en eau et plus tolérante à la sécheresse. La plantation en pleine terre est à privilégier et les compositions hors-sol (en bacs et jardinières) doivent être réservées à des situations spécifiques, pour des évènements ou des décors ponctuels, là où aucune autre solution n’est possible. Stratégie de végétalisation Positionner un aménagement paysager ou une composition florale dans l’espace public n’est pas un acte anodin. C’est faire un choix de plantation selon des critères objectifs et réfléchis. La végétalisation d’un espace doit donc impérativement faire l’objet d’une réflexion dans le but de favoriser son intégration au lieu. Ce travail s’appuie sur une analyse du site qui prend en compte à la fois ses caractéristiques patrimoniales et culturelles, son environnement physique, géographique et esthétique ainsi que les fréquentations et usages les plus courants. Élus et techniciens doivent donc être attentifs sur les choix de plantation, aussi bien sur l’analyse du contexte (échelle, paysage, sol, climat…), que sur l’aspect de l’intégration paysagère et de la diversité végétale. Dans tous les cas, la végétalisation en pleine terre est à privilégier à d’autres formes de plantations hors sol (plantes en pots ou en bacs). Le développement des végétaux se trouve amélioré, la longévité garantie, et les besoins en suivi et en entretien limités (arrosage, fertilisation). Les projets de végétalisation d’une commune doivent se détacher de la seule volonté de décorer, à grand renfort d’objets et d’artifices. Le cas échéant, à court ou moyen terme, ces « arrangements » deviennent coûteux, ingérables et dénotent avec l’identité et la qualité patrimoniale du paysage communal. Prévoir la place du végétal Il s’agit de prévoir l'espace suffisant au développement du végétal et son emprise racinaire. La connaissance du sol en place, naturel et peu remanié, moyennement fertile ou totalement impropre à l’aménagement (stérile ou trop pollué) est primordiale pour conduire son programme d’aménagement. L’apport d’un amendement (plus ou moins conséquent) sera nécessaire. Le cas échéant, l’évacuation et le remplacement du sol en place seront obligatoires. (voir fiche 25 : Le sol comme milieu vivant).
RkJQdWJsaXNoZXIy NzI2MjA=