Référentiel arbre et paysage

fi. 16 Bourgneuf : l’utilisation de plantes tapissantes, ici des pervenches, permet de végétaliser les pieds d’arbres en limitant l’entretien et en protégeant le sol. La palette végétale LA QUESTION DES ALLERGIES Il est essentiel d’éviter de planter trop d’espèces allergènes (bouleau, cyprès, certaines graminées, …). Cependant, il serait utopique de croire qu’il est possible de n’utiliser que des plantes dont le pollen est inoffensif. En effet, la majorité des plantes de nos campagnes ou des arbres de nos forêts ont un potentiel allergisant plus ou moins fort. D’autre part, les pollens se déplacent sur de longues distances et peuvent atteindre la population jusqu’au cœur des villes les moins arborées. La limitation des risques d’allergies consiste donc à proscrire certaines plantes, mais surtout à diversifier les espèces (étalement des floraisons, réduction de la concentration des pollens). Ces différentes situations doivent être connues et prises en compte dans la définition de la gamme végétale et de ses exigences physiologiques. Les critères liés à la dimension de l’espace à planter et à la trame de la composition végétale (gabarit des plantes au stade adulte, valeur esthétique) doivent être intégrés dès la conception afin d’éviter la création de nuisances (débordement sur les trottoirs et les chaussées, visibilité obstruée, …), et permettre la pleine expression de l’aménagement. Ces choix conditionnent également les modalités d’entretien. Une composition lâche, sans densité (sol nu), nécessitera des interventions régulières de nettoyage (désherbage manuel). Les tailles récurrentes de dégagement des espaces mobiliseront les équipes, produiront de nombreux résidus de coupe, dénatureront l’esprit de l’aménagement, ainsi que les qualités esthétiques et la richesse de la palette végétale choisie. S’APPUYER SUR LES CONSEILS DES PRODUCTEURS Les horticulteurs et les pépiniéristes, professionnels du végétal, ont la capacité de produire et de fournir tous les végétaux qui composent la palette végétale. Spécialisés (producteurs de plantes vivaces, multiplicateurs de jeunes plants, éleveurs de grands arbres, …), leur réseau facilite l’approvisionnement, quelle que soit la gamme recherchée (variétés, tailles, conditionnement, …). Leurs conseils et les catalogues qu’ils éditent sont également très utiles pour s’ouvrir à la diversité végétale et faire les bons choix. Lagord : l’utilisation de plantes grimpantes, installées en pleine terre permet de végétaliser une façade d’immeuble collectif. Les différentes strates végétales Dans un milieu naturel, la combinaison de plusieurs strates végétales joue un rôle essentiel pour structurer et marquer le paysage, pour dynamiser et préserver les écosystèmes. Il s’agit donc de s’en inspirer pour les espaces urbains, où l’étagement des plantations est également recherché. Souvent, les aménagements se concentrent sur une prairie, une pelouse ou des arbres, sans s’intéresser aux strates végétales intermédiaires. On gagnera donc à intégrer dans les compositions des plantes couvresols, utiles pour végétaliser les zones difficiles et mal exposées (comme l’ombre sèche), habiller les interstices nus des massifs, des pieds d’arbres et minimiser les besoins d’entretien (désherbage manuel). Les plantes vivaces (strate herbacée) apportent de la couleur et de la texture au fil des saisons. Les arbustes, d’un grand intérêt ornemental, organisés en grands massifs, structurent les espaces ouverts.

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