fi. 16 Combinaison : arbustes, rosiers, graminées… offrent une grande diversité de tailles, de formes, de couleurs et de floraisons qui permettent de créer des ambiances très variées évoluant au fil des saisons. Marennes : une ambiance exotique est appréciable lorsque toute la palette végétale retenue s’inscrit dans cette thématique. La palette végétale Il existe dans la nature une très grande diversité d’espèces végétales, de toutes formes, de toutes tailles, de tous milieux, qui ont pu coloniser presque tous les environnements présents sur Terre. En France, comme dans le département de la Charente-Maritime, une grande variété d’arbres, d’arbustes, de plantes vivaces et de graminées peut répondre aux intérêts et exigences des aménagements paysagers. Néanmoins, la palette végétale observée dans nos villes et villages est souvent insuffisamment diversifiée, et parfois mal adaptée aux espaces. Pourquoi diversifier les essences ? La diversification des essences n’est pas un enjeu esthétique, même si elle contribue à lutter contre la banalisation des aménagements mais permet de créer des ambiances identifiables dans un environnement urbain minéralisé. Cette diversification est essentielle pour faire face aux nouveaux pathogènes et parasites qui touchent les végétaux. En effet, une composition monospécifique (boisement, alignement d’arbre, haie, …) fragilise la pérennité de l’aménagement, car elle risque d’être infectée et affectée dans son ensemble. Elle doit être raisonnée site par site et projet par projet pour minimiser cette menace. La diversification de la palette végétale est également favorable à la biodiversité en offrant une multitude d’habitats, de floraisons et de fructifications réparties sur les quatre saisons. Idéalement, la diversité du patrimoine végétal devrait intégrer 20% d’une famille, 10% d’une espèce et 15% d’un genre (selon l’étude et les indicateurs du Plan Canopée de la Métropole de Lyon). La capacité d’adaptation au changement climatique Aujourd’hui, les effets du changement climatique doivent être intégrés dans le choix des végétaux, et plus particulièrement dans celui des essences d’arbres dont le développement évolue sur plusieurs décennies. Le potentiel d’adaptation est un critère essentiel à considérer dans les choix variétaux. En effet, toutes les espèces ne pourront pas s’adapter à des changements de températures aussi importants et rapides. Certaines essences, comme les hêtres, les bouleaux, les érables sycomores et le chêne pédonculé, risquent de souffrir et de disparaître au fil des décennies. L’introduction d’essences plus tolérantes à la chaleur et à un climat plus sec, notamment en milieu urbain, est donc indispensable pour créer des paysages résilients. Les arbres que nous plantons aujourd’hui devront absolument s’adapter au climat de demain. La bonne plante au bon endroit Le choix des plantes se fait souvent sur la base de critères esthétiques (floraisons, écorces, feuillages et fruits décoratifs, port, …). Cependant, les critères liés à l’adaptation de la plante, à la nature du sol et à l’exposition à la lumière sont primordiaux pour la pleine réussite et, la durabilité de l’aménagement. Les sols de la Charente-Maritime sont majoritairement calcaires et peu profonds, tandis que d’autres sont argileux et lourds. Ces caractéristiques peuvent contraindre l’utilisation d’une partie de la palette végétale. De même, selon les espaces et à l’échelle d’une même commune, on peut observer une certaine hétérogénéité entre les expositions au soleil (chaleur, ombre froide), ainsi qu’entre le taux d’humidité du sol, du plus sec au plus humide.
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