Référentiel arbre et paysage

En Charente-Maritime, le réseau hydrographique est important et s’articule autour de 5 grands bassins versants : la Sèvre Niortaise, la Seudre, la Gironde, la Dordogne, la Charente et ses principaux affluents (la Boutonne, la Seugne, l’Antenne, le Né). En tout, ce sont 3 800 km de cours d’eau, dont 152 km de cours d’eau « domaniaux » appartenant au Domaine Public Fluvial. Cet ensemble est complété par un remarquable maillage de marais qui constituent de vastes zones humides rétro-littorales ou associées aux grands fleuves et à leurs affluents. L’eau en Charente-Maritime est une richesse et le Département veille prioritairement à maintenir l’alimentation en eau potable, à la préservation des milieux aquatiques et à la conservation des nombreux usages rendus par l’eau (animation des bourgs, qualité de vie, tourisme, agriculture, conchyliculture, …). Le changement climatique affectera la montée du niveau de la mer et l’équilibre des écosystèmes côtiers, les régimes de précipitations ainsi que la fréquence et la gravité des inondations, la hausse des températures et l’impact sur l’évapotranspiration et la baisse des débits. Pour faire le lien entre ces enjeux et l’aménagement du grand paysage, il est primordial de conserver et de restaurer les habitats naturels liés à ces milieux, notamment à travers des projets de confortement des ripisylves et des boisements alluviaux, d’accompagner des programmes de restauration des marais, des cours d’eau et des zones humides, de prendre en compte la gestion intégrée des eaux pluviales dans les politiques publiques. « Cartographie des différents bassins versants composant la Charente-Maritime » LES rivières, cours d'eau & marais FI. 15 Ripisylve : Elle désigne des formations végétales se développant sur les bords des cours d'eau ou plans d'eau, constituant la zone frontière entre la terre et l'eau. L’implication des collectivités locales dans la valorisation des zones alluviales Le Département est engagé historiquement dans la gestion de l’eau à travers ses compétences obligatoires sur le Domaine Public Fluvial et notamment la gestion des ouvrages et axes structurants ainsi qu’à travers sa politique des Espaces Naturels Sensibles. Il déploie également une importante politique de soutien financier et d’accompagnement technique des collectivités pour l’amélioration des milieux aquatiques en réponse aux enjeux de gestion quantitative et qualitative. Les collectivités territoriales et leurs groupements jouent un rôle crucial dans la gestion, la conservation et la protection des zones alluviales, ainsi que dans le maintien du bon état de santé de la mosaïque d’habitats qui abritent une faune et une flore très variées. Cette compétence obligatoire de Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI) est attribuée aux communes et à leurs Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI). Elle peut cependant être confiée à des syndicats de bassin qui intègrent des modalités de gestion à l’échelle de chaque bassin versant. La compétence GEMAPI, ainsi que la généralisation des Plans Locaux d’Urbanisme intercommunaux (PLUi) qui doivent intégrer la préservation de l’environnement, permettent de concilier l’urbanisme avec les enjeux de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations. Les arbres et la strate herbacée de bord de rivière assurent de nombreuses fonctions : l’interception et la filtration des éléments issus du bassin versant, la réduction de l’intensité des crues, la stabilisation des berges par les racines, la création d’ombrage diffus sur le cours d’eau, le maintien de la biodiversité (zones d’abris, de nourriture, de

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