Référentiel arbre et paysage

Petits ou grands, ordinaires ou remarquables, les espaces naturels participent à la qualité du paysage et à sa valeur écologique. Ils constituent également des lieux de loisirs et de détente. Dans un contexte de vigilance environnementale renforcée, ces milieux font partie intégrante du projet de valorisation et de développement du territoire communal. Éléments constitutifs de la trame verte et bleue, les cours d’eau, les zones humides, les marais, les tourbières, les prairies, les bocages, les bois et les forêts constituent les réservoirs de biodiversité, ainsi que les éléments de l’armature paysagère et écologique du territoire. Les négociations à engager pour protéger le devenir foncier des espaces, la définition et l’encadrement des usages, les inventaires effectués pour identifier les milieux, les modes de gestion privilégiés pour favoriser le maintien de la biodiversité et la préservation des habitats, ainsi que la pertinence des aménagements paysagers, constituent les étapes et démarches à suivre pour protéger, valoriser et promouvoir ces sites. Aytré (à gauche) et Breuil-Magné (à droite) : les vastes marais constituent des espaces naturels propices à l’accueil d’activités pédagogiques et culturelles, mais aussi à la préservation de la biodiversité. les espaces naturels FI. 13 Identifier les espaces Les espaces d’intérêt majeur sont essentiellement connus à travers les inventaires des ZNIEFF*, les arrêtés de biotope, les sites Natura 2000 ou autres réglementations particulières. Pourtant, sur chaque territoire communal, subsiste une multitude d’espaces naturels (bosquets, haies, ripisylves*, prairies, fossés et cours d’eau, …), moins remarquables, voire ordinaires, mais qui participent également au maintien de la biodiversité. Certains espaces font l’objet d’inventaires régulièrement actualisés par des associations ou des organismes compétents et sont accessibles auprès des services de l’État. D'autres espaces, plus ordinaires, ne font l’objet d’aucune démarche particulière. L’initiative revient à la municipalité, qui peut mobiliser des compétences au sein d’universités, d’associations « environnementalistes ». L’intérêt de ces inventaires est de disposer d’une connaissance des milieux permettant d’orienter la gestion et la pérennité de ces espaces. Maîtriser le foncier Étant donné la nature privée de certains de ces lieux, il est nécessaire d'impliquer les propriétaires concernés dans le processus de réflexion et de projet, surtout en ce qui concerne les questions de gestion. En fonction de l'attrait du site, il est possible d'utiliser des instruments de maîtrise foncière via les outils issus des documents d'urbanisme (zones humides, espaces boisés classés, …) et la politique départementale concernant les Espaces Naturels Sensibles. Définir les usages et les aménagements Dans l’esprit de la constitution de la trame verte et bleue et de renforcement de la biodiversité, les aménagements visent à valoriser le contexte paysager et écologique existant par la remise en état des milieux (notamment des zones humides). Selon l’intérêt et la qualité écologiques du site, les conditions d’accès et d’usage pourront être plus ou moins restrictives. Un espace naturel peut ainsi devenir un lieu voué aux loisirs à large fréquentation. Des milieux plus fragiles peuvent être réservés à des actions pédagogiques (parcours d’interprétation, organisation de visites à destination du grand public et des scolaires…). Certaines zones sensibles peuvent être strictement protégées et interdites d'accès. Les aménagements privilégient le choix de matériaux, de mobilier et d’infrastructures ayant un impact environnemental faible, tant dans la phase de mise en œuvre que dans la maintenance et l’exploitation (matériaux locaux et naturels). Il est essentiel de penser à la réversibilité possible des aménagements (démontables, recyclables).

RkJQdWJsaXNoZXIy NzI2MjA=