Référentiel arbre et paysage

La Flotte-en-Ré : un ancien délaissé situé au cœur de la commune et récemment aménagé. Rivedoux-Plage : un délaissé de voirie peut être transformé en espace de rencontre et de convivialité. Les espaces libres & interstitiels FI. 11 Les espaces libres et interstitiels concernent les friches, délaissés, surlargeurs de voiries et pieds de murs. Longtemps ignorés, ils sont aujourd’hui au centre d’une attention particulière en raison de la convergence d’enjeux clés. Ils présentent souvent un fort intérêt environnemental du fait de la dynamique biologique et de reconquête qu’ils favorisent. Ainsi, ces espaces accueillent une végétation spécifique, pour devenir de véritables îlots de verdure au cœur des villes et des bourgs, offrant des espaces de nature dans un milieu minéral contraint. Pourquoi faut-il préserver ces milieux ? Ces espaces, souvent connotés comme terrains vagues, délaissés ou friches, constituent au contraire une opportunité pour que les territoires atteignent l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN)*, visant à ralentir et compenser l’artificialisation des sols en France, et ainsi s’inscrire dans une trajectoire de sobriété et de résilience. Un des enjeux majeurs actuels est la pression exercée sur les réserves foncières qui se font rares. La requalification des espaces libres et interstitiels peut y répondre. Elle permet de concilier nécessité de recyclage urbain, intérêts écologiques des habitats et des espèces présentes, biodiversité ordinaire spécifique peu ou pas présente dans les espaces verts et les parcs et jardins. Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) a élaboré l’outil Cartofriches qui recense à l’échelle nationale les délaissés. L’État en parallèle a lancé le Fonds pour le recyclage des friches dont la première édition (2021-2022) a permis de financer plus de 1 000 projets, soit 2 700 ha de friches, pour un montant de 650 M€. À quelle échelle doit-on raisonner ? La plupart des projets à forts enjeux environnementaux doivent être pensés à différentes échelles. À l’échelle communale, cela implique d’identifier les trames vertes existantes et les continuités écologiques, tout en analysant l’articulation entre les espaces libres et interstitiels, les parcs et jardins, les espaces verts, les espaces naturels de proximité. Les espèces végétales et animales sont répertoriées pour déterminer l’indice de biodiversité potentielle de l’espace concerné. À l’échelle intercommunale, pour une vision d’ensemble, l’analyse porte sur les relations et connexions entre les franges urbaines, les maillages et coulées vertes, les espaces naturels et l’espace rural (voir fiche 12 : Les franges, maillages & coulées vertes). Pour le SCoT, la reconquête des friches apparaît comme une démarche de bon gestionnaire qui évite tout délaissement ou toute dépréciation des biens, tant publics que privés. Le PLU/PLUi permet de prendre en compte cette typologie d’espaces qui représente un potentiel indéniable à valoriser. Leur intégration dans la trame verte Les espaces libres et interstitiels peuvent donc s’intégrer dans le grand paysage du territoire communal ou être perçus comme des micropaysages au sein des centres-villes et des centresbourgs, comme autres représentations du paysage du quotidien. À cette échelle, ces micro-paysages représentent un véritable atout pour favoriser les continuités entre les espaces (l’espace rural, les franges périurbaines, le quartier, la rue, la centralité, …) et conforter la trame verte. Ces espaces, pouvant être considérés comme transitoires et comme un gisement foncier, il deviendra nécessaire de les mobiliser pour lutter contre la consommation d’espaces naturels. Ils peuvent être inscrits et protégés dans les documents d’urbanisme (PLUi) (voir fiche : Outils d'orientation & de planification).

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