Référentiel arbre et paysage

Les zones d’activité sont des sites généralement localisés en périphérie des villes et accueillant des entreprises et des activités artisanales, tertiaires, industrielles et commerciales dans un périmètre donné. En France, cela représente 10 % du territoire. Leur implantation périphérique s’explique par l’objectif de limiter les nuisances qu’elles peuvent générer (dangerosité, pollution, odeur, bruit, circulation, ...) et par la proximité avec des axes routiers qui facilitent leur accès et la visibilité des enseignes. De fait, elles ont fortement contribué à l’extension urbaine par leurs emprises au sol souvent importantes (forte proportion de stationnements, bâtiments horizontaux, …). Il en résulte une perception anarchique, peu attractive et mal intégrée dans le paysage local. La question de requalifier ou de créer une nouvelle zone est, de ce fait, un défi pour les collectivités. La Rochelle : la végétalisation des zones d’activité doit permettre une meilleure insertion des stationnements et des constructions, et apporter une plus-value sur la gestion de l’eau et le rafraîchissement. Périgny : les plantations qui bordent la voirie adoucissent l’ambiance de cette grande zone d’activité et autorisent la gestion alternative de l’eau pluviale, profitable à la végétation. FI.5 Les zones d’activité Les enjeux de la végétalisation des zones d'activité Les zones d’activité produisent des sites et des espaces imperméables et générateurs d’îlots de chaleur urbains (ICU)*. Les vastes surfaces de parkings en enrobé, combinées aux profils des toitures, stockent la chaleur durant la journée et la réémettent la nuit. Ces espaces, généralement peu végétalisés, comptent parmi les quartiers les plus chauds d’une ville. Pour répondre à ces désagréments et satisfaire à l’amélioration de la qualité du cadre de vie des habitants et des usagers, les zones d’activité doivent intégrer des programmes de végétalisation et de désimperméabilisation significatifs. Ainsi, ces ensembles tendent à devenir des quartiers à part entière, des lieux combinant activités, échanges, habitat, loisirs et nature. Les enjeux sont multiples : - améliorer l’image de la zone d’activité pour attirer de nouvelles entreprises, - diversifier les champs d’action et mutualiser les espaces (parkings) et les services, - optimiser les espaces, rationaliser les aménagements (éviter les petits espaces verts), adapter les modes de gestion (éviter les arrosages, les tailles systématiques, …) pour réduire les coûts globaux, - offrir un cadre de vie de qualité et inciter les usagers à profiter des lieux. Redéfinir la qualité des espaces et leurs fonctionnalités L’organisation et la configuration des zones d’activité produisent de grandes surfaces imperméables (voiries, parkings, toitures, …). Pour intégrer ces vastes espaces dans le paysage local, des reconfigurations et des aménagements spécifiques peuvent être menés : - gérer le stationnement « à plat » en l’organisant en silo. Ces structures permettent de libérer des surfaces pour des espaces perméables, végétalisés et arborés, - développer les mobilités douces pour réduire le besoin en espaces de stationnement. La création d’un réseau de pistes cyclables, intégrant des revêtements clairs et des plantations d’arbres pour l’ombrage. Ce réseau, combiné au développement des transports en commun, permet la réduction de l’usage de la voiture et ses autres désagréments (sécurité, bruit, pollution, …), - revoir les matériaux de couverture et de revêtement des toitures et façades, et étudier leur végétalisation. Des techniques allient gestion de l’eau, performance de l’isolation des bâtiments et confort intérieur des occupants, ainsi que la création d’espaces de nature profitables à une faune et une flore spécifique. (voir fiche 19 : La végétalisation des bâtiments),

RkJQdWJsaXNoZXIy NzI2MjA=