Référentiel arbre et paysage

Rochefort - Place Colbert : située dans le cœur historique, cette place propose de vastes espaces végétalisés, ombragés et fleuris. Dompierre-sur-Charente : le bas bourg historique et les jardins qui débordent sur la rue. Les Touches-de-Périgny : iris, bergénias et valérianes ont pris place autour de ce vieux puits. FI.1 Les quartiers historiques et les centres anciens se caractérisent par des constructions d’époques souvent antérieures au XXe siècle. Ces quartiers reflètent un patrimoine architectural et culturel important, avec des bâtiments disposés de manière dense, construits selon des techniques traditionnelles et avec des matériaux locaux. Ces centralités impactent fortement l’image perçue par les usagers. Leurs qualités paysagères participent pleinement à un objectif de valorisation en favorisant le maintien d’une population résidentielle, d’une mixité sociale et d’une offre de commerces, de services et de loisirs. Toutefois, la disparité des pratiques, le manque de disponibilité du foncier et la densité des infrastructures et réseaux souterrains constituent parfois des obstacles au développement d’espaces publics paysagers dans les centres des communes. LES QUARTIERS HISTORIQUES & LES CENTRES ANCIENS Pourquoi végétaliser ces lieux ? Une démarche de végétalisation visera donc : - à améliorer l’attractivité et la portée touristique ; le végétal participant à identifier et à renforcer l’image et l’identité de la commune, - à requalifier les espaces, en profitant de toute la palette végétale (grimpantes, vivaces, arbres en cépée, …) - à favoriser le bien-être et le confort des personnes en créant des lieux apaisés et ombragés, - à impliquer les habitants et acteurs locaux dans des projets de plantations partagés, - à renforcer la trame verte et le maillage intraquartiers en faveur de la biodiversité. Contraintes spécifiques à la végétalisation des quartiers historiques et centres anciens La protection du patrimoine et son classement peuvent imposer des restrictions concernant les modifications extérieures, comme l’ajout de végétation sur les façades. Par ailleurs, les bâtiments en pierre, en bois ou en terre crue sont sensibles à l’humidité, ce qui doit être anticipé avant tout projet de végétation (racines envahissantes, infiltration d’eau). La densité urbaine et le manque d’espace peuvent générer des conflits d’usage sur la voirie. Il conviendra également d’anticiper les conditions d’entretien des végétaux installés dans ces espaces. D’un point de vue technique, la végétalisation des façades peut nécessiter un renforcement structurel des bâtiments anciens, augmentant les coûts du projet (voir fiche 19 : La végétalisation des bâtiments). De plus, les systèmes d’évacuation des eaux pluviales, souvent obsolètes dans ces quartiers, doivent être adaptés pour éviter les infiltrations ou les débordements causés par la végétation. Concernant les conditions de développement des végétaux, le choix des essences sera déterminant, compte tenu de la configuration urbaine (rues étroites et bâtiments hauts qui réduisent l’ensoleillement) (voir fiche 16 : La palette végétale).

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