Chevanceaux : ces tilleuls sont conduits en port libre après de nombreuses années de taille. le patrimoine arboré fi.26 La taille est toujours une mutilation qui affaiblit l’arbre, peut conduire au développement de maladies et réduit gravement son espérance de vie. LE CHOIX DU BON ARBRE AU BON ENDROIT Choisir un arbre bien adapté au site de plantation (nature du sol, espace disponible, esprit du lieu, …), c’est permettre de le laisser s’épanouir librement, de bénéficier davantage de ses services écosystémiques (rafraîchissement, biodiversité, valeur paysagère, qualité de l’air, gestion de l’eau, …), tout en contenant les dépenses d’entretien. 60% des frais liés aux interventions sur les arbres sont évitables, et plus particulièrement les coûts d’élagage. Pour cela, il s’agit de diversifier au maximum les essences plantées pour bénéficier de la très grande richesse de volumes, de formes et de silhouettes des arbres. Cette diversification est d’ailleurs indispensable dans le contexte du changement climatique pour éviter les risques de dépérissement massif d’une essence. EN SAVOIR PLUS Exemples de chartes de l’arbre : Rennes : https://metropole.rennes.fr/sites/default/files/inline-files/ Charte_de_l%27arbre%20%281%29.pdf L’arbre et la loi – CAUE 77 : https://www.arbrecaue77.fr/legislation Ressources sur la nature en ville lien vers de nombreuses chartes de l’arbre : www.nature-en-ville.com Barème de l’arbre (VIE et BED) : outil de connaissance de la valeur des arbres et d’évaluation des dégâts : https://www.baremedelarbre.fr/ Claude Guinaudeau 2010, L’arbre en milieu urbain : Choix, plantation et entretien De la connaissance à la stratégie communale Les réflexions sur la gestion des arbres du territoire communal peuvent initier et soutenir l’engagement des municipalités en faveur du patrimoine arboré. Cette politique peut se traduire par l’élaboration d’une Charte de l’Arbre, document d’orientation et de programmation des actions de la commune en faveur de la préservation de son patrimoine arboré. CE QU’IL FAUT ÉVITER : - planter un arbre dont le développement à l’âge adulte sera trop grand pour l’espace disponible, - choisir une essence non adaptée à la nature du sol et au climat actuel et futur, - tailler sévèrement un arbre (coupes de plus de 5 cm de diamètre, étêtage, …). Le plan de gestion s’avère un outil indispensable pour répondre aux exigences de l’Article L350-3 du Code de l’Environnement qui protège désormais les allées et alignements d’arbres qui bordent les voies ouvertes à la circulation publique. Tout abattage doit dorénavant faire l’objet d’une procédure d’autorisation délivrée par les services de l’État. Cette procédure nécessite de justifier explicitement et objectivement les raisons des abattages ainsi que des propositions de plantations de compensation. Selon sa situation, son exposition et son emprise, il est nécessaire d’évaluer ses besoins d’entretien indispensable à son bon développement ainsi qu’à la sécurité des personnes et des biens. Dans tous les cas, un arbre qui aura de la place (parcs, places, avenues, …) pour assurer son plein développement ne nécessitera aucune taille. Sur des espaces plus réduits (rues, placettes, cours, …) il s’agira d’adapter dès la conception, le choix des essences (taille, forme, emprise, …) à l’espace disponible. Elle constitue un support de communication à l’attention des habitants et des acteurs locaux afin de les sensibiliser à l’importance de la plantation des arbres, de leur protection, tant sur le domaine public que sur le domaine privé. Ces acteurs peuvent s’impliquer dans cette stratégie, et dans des initiatives d’intérêt général, en participant au choix des espaces à planter ou au relevé des arbres « remarquables »*. Enfin, des outils réglementaires permettent de protéger les arbres (code du patrimoine, code de l’urbanisme, code de l’environnement, …).
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