L’eau comme ressource fi.24 Du bon usage de l’eau dans les espaces verts Dès la conception, en amont de l’aménagement d’espaces verts, il est essentiel de considérer les quatre principaux leviers pour limiter les besoins en eau : - la sélection de végétaux tolérants aux conditions sèches, - un fleurissement privilégiant les plantes vivaces, - l’utilisation de plantes couvre-sol afin d’éviter les sols nus et une trop forte évaporation, -le paillage systématique du sol. La sélection du végétal selon la nature du sol, l’implantation d’espèces locales et la plantation d’associations de végétaux à la place d’espèces uniques sont d’autres actions à intégrer dans le parti pris d’aménager. Par la suite, les pratiques culturales, les modalités d’intervention et de gestion doivent être intégrer : - privilégier l’arrosage à partir d’eaux non conventionnelles (eaux usées traitées via des bornes multi-usages, eaux pluviales stockées, …) - préférer les plantations en automne, - apporter de la matière organique au sol pour en augmenter sa capacité de rétention en eau, - assurer une fertilisation raisonnée pour une croissance contrôlée, - réaliser des tontes, tailles et élagages moins fréquents, - réduire le nombre de fleurissements saisonniers, - pratiquer le binage, - entretenir les cuvettes d’arrosage des arbres nouvellement plantés, -privilégier l’arrosage nocturne. La multiplicité des typologies végétales rencontrées dans le cadre de la gestion d’espaces verts fait que l’arrosage n’est pas envisagé de la même manière et ne nécessite donc pas le même matériel. Les gazons naturels d’agrément ou de terrain sportif sont majoritairement arrosés par des systèmes d’aspersion tandis que les massifs arbustifs le sont principalement de manière localisée (surtout en goutte à goutte, très peu en micro-aspersion). Les jeunes plants et gros sujets sont préférentiellement arrosés de manière localisée, manuellement (avec une lance reliée à une tonne à eau), afin d’assurer une bonne humidification de la motte et de favoriser leur enracinement en profondeur. Le besoin en eau des espaces verts est souvent évalué de manière empirique. Les gestionnaires s’appuient généralement sur leur expérience (aspect visuel du végétal). Cette approche peut être complétée par l’installation de systèmes et d’équipements permettant de mesurer l’état hydrique des sols (sondes tensiométriques et capacitives). La gestion technique centralisée de l’arrosage automatique représente un coût d’investissement certes non négligeable, mais qui présente l’avantage d’engendrer rapidement des économies d’eau (arrosage de précision et contrôle des fuites du réseau) permettant d’envisager un retour sur investissement relativement court. De surcroît, elle permet de réduire les déplacements des agents de terrain et donc les coûts de fonctionnement associés, et indirectement de faire baisser l’empreinte carbone du service. Sans oublier la diminution des risques pour les agents lorsqu’ils doivent intervenir sur des sites accidentogènes. Une fois que toutes les actions ont été mises en œuvre pour optimiser le bon usage de l’eau d’arrosage, il est nécessaire de sensibiliser et de former les agents : - aux aspects généraux de la gestion des espaces verts, - à la conception, au réglage et à la maintenance des systèmes d’arrosage, - aux méthodes et pratiques de gestion et de suivi de l’arrosage raisonné.
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