L’élaboration d’un plan de gestion différenciée Taillant : la gestion différenciée appliquée à une petite commune. Concernant les espèces, il faut insister sur l’importance d’un choix de végétaux en accord avec les caractéristiques locales du site de plantation (voir fiche 16 : La palette végétale). Leur conduite raisonnée se fera sur la base du plan de gestion différenciée, par des gestes appliqués et en respectant les cycles biologiques faune-flore (choix du matériel, adaptation des hauteurs et des périodes de fauches, …) La prise en compte de tous ces aspects est importante, car c’est la mise en cohérence de la composition et de la gestion des espaces végétalisés qui permettra une meilleure maitrise des futurs coûts d’entretien. Ce travail de construction de la démarche mettra peut-être en évidence des besoins connexes qui seront des facteurs de réussite ou d’échec : besoins en matériels et en équipements mieux adaptés aux nouvelles pratiques, besoins en formations. Ces formations, identifiées dans un plan, seront nécessaires pour l’acquisition de compétences nouvelles (connaissance et suivi de la biodiversité, identification et préservation des milieux), comme la montée en compétences sur des pratiques existantes (taille raisonnée des végétaux, pratiques respectueuses des équilibres naturels). Leur actualisation et adaptation seront également indispensables pour intégrer rapidement les évolutions en matière de connaissances et de pratiques (voir fiche 31 : L’accompagnement au changement). Ainsi, le jardinier découvrira la flore spontanée, l’ensemble des insectes (entomofaune), le sol, et deviendra acteur de l’évolution du site, basée sur son observation fine et experte. Il restera en veille pour adapter et faire évoluer ses pratiques, favorables à la préservation de la biodiversité, respectueuses des sols, protectrices de la ressource en eau, tout en intégrant l’identité du lieu et les usages du public (détente, loisirs, observations, …). fi.23 LABEL ECOJARDIN, UNE DÉMARCHE COLLECTIVE POUR LA GESTION ÉCOLOGIQUE Pour s’engager dans la démarche de gestion différenciée, il est important de s’appuyer sur un guide et de définir un objectif à atteindre. Le label EcoJardin, porté par Plante & Cité, répond à ces deux axes. Il propose un référentiel élaboré autour de sept thématiques qui balisent les questions que le gestionnaire doit se poser pour élaborer les choix d’entretien des espaces verts. Ce référentiel s’accompagne d’une grille d’auto-évaluation partagée entre les agents et les équipes pour réfléchir sur l’évolution de leurs pratiques. Quand la collectivité se sent prête, elle peut commander un audit externe qui va évaluer la conformité du site aux exigences du label. Cet audit, au regard extérieur expert, s’avère utile pour les équipes d’entretien et l’identification des points à améliorer. À l’issue de la démarche, l’attribution du label peut être statuée par un comité de labellisation. La labellisation est une reconnaissance nationale. Elle permet à la commune de communiquer auprès des habitants sur ses actions, sur leur changement de regard porté sur la nature en ville. Évolution des espaces et des usages, des connaissances et des pratiques La démarche de gestion différenciée peut être un outil de management interne à la collectivité. Elle permet de créer une culture partagée et d’impliquer chaque acteur, élu, direction, encadrement, technicien, jardinier. La maitrise et le partage des objectifs sont essentiels pour la réussite de la démarche de changement. Ils permettent de fédérer une équipe autour d’un projet collectif et d’assurer une communication experte, abordable et objective auprès des administrés et des usagers.
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