Référentiel arbre et paysage

Nieul-sur-Mer : le parc de la commune offre une vision des différentes ambiances que l’on peut créer en appliquant les principes de gestion différenciée. L’élaboration d’un plan de gestion différenciée fi.23 Il existe de nos jours une véritable convergence d’enjeux qui conduisent à une augmentation importante des surfaces végétalisées à entretenir par les collectivités locales. Qu’il s’agisse de l’attente des habitants pour la qualité de leur cadre de vie, des enjeux écologiques et de prise en compte des questions liées à la biodiversité, ou encore pour l’image et l’attractivité de la commune, de plus en plus d’aménagements intègrent une ambition paysagère. D’un autre côté, beaucoup de réglementations se durcissent et les moyens mobilisables pour assurer l’entretien des espaces verts sont aujourd’hui de plus en plus limités. La gestion différenciée, plus respectueuse des milieux et moins interventionniste, est un moyen de résoudre cette apparente contradiction. Nous avons en effet développé ces dernières décennies une culture de l’entretien des espaces verts très consommatrice de ressources (eau, substrats, énergie, …) et interventionniste, que ce soit pour tailler les arbres et les arbustes ou pour la tonte des prairies et des pelouses. Comme en agriculture, le machinisme et la chimie ont accompagné la mise en place de ce mode de gestion très consommateur de carburant et de pesticides. Aujourd’hui, les enjeux écologiques et climatiques, mais aussi la recherche d’économies, nous conduisent à redéfinir ces modes de gestion. Faire évoluer progressivement la gestion des espaces de nature vers une approche plus diversifiée et plus écologique est donc une nécessité. Quels sont les principes de la gestion différenciée ? Souvent, par habitude ou par manque de connaissances, nous appliquons les mêmes modes de gestion à tous les espaces végétalisés, quelles que soient leur localisation ou leurs fonctions. Or, pour des questions d’usages, de fréquentation, d’écologie ou de choix esthétiques, les besoins d’entretien ne sont pas les mêmes partout. Il est donc indispensable de s’interroger sur le niveau d’intervention requis pour valoriser et protéger chacun des espaces en gestion. Pour cela, il est nécessaire de procéder selon six étapes : 1- Réaliser l'inventaire de tous les sites communaux (végétalisés ou non) et évaluer dans quelles trames paysagères ils s'insèrent, quels sont les usages actuels, et quel est leur impact pour l'image de la commune. Cet inventaire renseignera également les autres surfaces, équipements et mobiliers à entretenir sur l'espace public (trottoirs, bancs, poubelles, ...) afin d'avoir une vision globale, 2- Pour chacun de ces espaces, analyser le mode d'entretien actuel et voir ce qui pourrait évoluer pour : ⦁ réduire la production de déchets verts, ⦁ réduire la consommation d'eau, ⦁ réduire, voire supprimer l'utilisation de produits de synthèse (engrais, herbicides, pesticides, ...), ⦁ optimiser les ambiances végétales, l'esprit d'un site , les floraisons, les formes naturelles, ⦁ favoriser et préserver la biodiversité, ⦁ améliorer et amplifier les usages (ombrage, récréation, découverte et détente, ...), ⦁ intégrer de nouveaux espaces à moyens constants, 3- Définir pour chaque espace et sous-espace les nouveaux modes d'aménagement et de gestion plus respectueux de l'environnement, en cohérence avec l'identité paysagère communale, 4- Intégrer la planification de cette gestion, adapter les plans de charges et les moyens humains et matériels, 5- Ecouter et prendre en compte les avis de tous les acteurs (publics, élus, agents, entreprises prestataires, associations, ...), 6- Présenter et partager ces nouvelles modalités de gestion auprès du public, des riverains des espaces, pour assurer et garantir une bonne compréhension et acceptation des changements de pratiques.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzI2MjA=