DEPARTEMENT DE LA CHARENTE‐MARITIME PROJET DE CONTOURNEMENT NORD DE COZES DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT 65/486 Cette nappe peu productive n’est pas utilisable pour des besoins d’irrigation ou d’eau collective. Elle est sollicitée pour des usages domestiques. Elle s’écoule du Sud vers le Nord et, au regard de ses niveaux allant de +26 à +30 mNGF, elle est drainée par le réseau hydrographique. En limite des affleurements santonien‐coniacien, une partie des eaux peut transiter vers l’aquifère du Coniacien. Néanmoins, vu la faible perméabilité des calcaires marneux du Santonien, cela représente de très faibles volumes. Dans le SDAGE Adour Garonne, cette nappe est identifiée par la masse d’eau FRFG094 : calcaires et calcaires marneux du Santonien‐Campanien du Bassin Versant Charente‐Gironde (présenté ci‐avant). La nappe libre du Coniacien‐Turonien Caractéristiques de l’aquifère Les calcaires du Coniacien‐Turonien forment un aquifère fortement sollicité en Charente‐Maritime. Ce réservoir est très utilisé pour l'eau d'irrigation et principal pourvoyeur de l’eau destinée à la potabilisation. Dans le SDAGE, cette masse d’eau est référencée FRFG093 : calcaires, grès et sables du Turonien‐Coniacien libre du Bassin Versant Charente‐Gironde (présentée ci‐avant). Le développement de cette nappe phréatique est fonction de la fissuration et de l’éventuelle karstification des calcaires. La productivité peut donc être très variable. Dans le secteur de la carrière de Grézac, les données des sondages réalisés (Géoaquitaine 2012) semblent indiquer que l’aquifère est essentiellement développé dans les calcaires du Coniacien supérieur qui représentent 40 à 50 m d’épaisseur et qui reposent sur les calcaires marneux du Coniacien inférieur, non aquifère. Le Turonien sous‐jacent n’est pas ou peu productif. Une esquisse piézométrique basses eaux a été dessinée à partir de ces sondages, afin d’évaluer de façon plus précise les écoulements au droit de la carrière de Grézac. La cartographie établie (illustration page suivante) a permis d’identifier une limite de partage des eaux souterraines au Nord du bourg de Cozes. La nappe circule du Sud‐Ouest vers le Nord‐est. Piézométrie de la nappe à proximité de la carrière de Grézac Les mesures piézométriques réalisées autour de la carrière de Grézac, notamment celles d’octobre 1996 et septembre 2011, indiquent les éléments suivants : La nappe circule du Sud‐Ouest vers le Nord‐est, avec un axe de drainage très peu marqué au niveau du vallon ; Le gradient naturel de cette nappe est d’environ 3 ‰ vers le Nord. Le suivi de deux puits proches de la carrière met en évidence des fluctuations de nappe assez faibles entre hautes et basses eaux, de l’ordre de 3 à 4 m (puits n° 8 et 14 – voir illustration suivante). Les années suivies (2005‐2012) sont toutefois caractérisées par des recharges hivernales faibles à moyennes. Les chroniques piézométriques à la station de MORTAGNE (Données ORE) montrent qu’exceptionnellement des recharges plus importantes peuvent avoir lieu (années 1994, 1995, 2001). Illustration 46 : Chronique piézométrique de la station de Mortagne (1993 à 2012) (Géoaquitaine) Le suivi des niveaux d’eau a mis en évidence des fluctuations de nappe assez faibles entre les hautes et les basses eaux, avec : Un niveau de basses eaux vers + 15 m NGF ; Un niveau de moyennes à hautes eaux vers + 18 à + 19 m NGF ; Un niveau de hautes eaux exceptionnel vers + 21 m NGF. La cote sol au droit de la zone d’étude étant supérieure à +30 m NGF, il peut être considéré que le réseau hydrographique présent aux alentours est totalement déconnecté de la nappe libre du Coniacien. La nappe devient captive à semi‐captive sous les formations semi‐perméables du Santonien‐Campanien. Elle est principalement alimentée par infiltration directe des pluies efficaces dans les zones d’affleurement du Coniacien.
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