Avis du CNPN

SCE LA ROCHELLE CONTOURNEMENT – COZES (17) 54 / 59 03/07/2023│ O-GEO, 2023. Cozes (17) – Contournement - Analyse de l’activité des Chiroptères 6. Les mesures d’évitement et impacts résiduels 6.1. En phase travaux Sur ces les cartes, au regard de l’étude chiroptèrologique menée, les aménagements qui concernent les secteurs les plus attractifs pour les Chiroptères sont localisés dans le cercle noir des cartes précédentes. L’impact après évitement est fort à l’endroit de la création du rond-point avec une destruction d’une portion de boisement (1, Carte 11) et d’un linéaire de haie multistrate (2, Carte 11). Il est nul sur les autres secteurs du tracé. 6.2. En phase fonctionnement 6.2.1. Un réseau routier créé ou modifié essentiellement en milieu peu attractif pour les chiroptères L’essentiel du tronçon évite les habitats attractifs pour les Chiroptères. Le trafic sera augmenté sur la portion de route communale existante et créé sur les espaces cultivés. Cependant, l’activité des Chiroptères y est majoritairement très faible. Malgré l’apparition ou l’augmentation attendue du flux de circulation nocturne des véhicules, le risque de mortalité par collision est considéré faible. L’impacts après évitement, plus précisément le risque de mortalité, est évalué faible le long de la majorité du tracé qui est éloigné des habitats attractifs : boisements et haies multistrate. 6.2.2. Création d’une route entre deux boisements Le réseau routier est créé à l’est entre deux boisements (4, Carte 13). Il s’approche à environ 10 m de la pointe d’un petit boisement au sud. Il passe à environ 45 m d’un boisement situé en face du premier, plus au nord. L’impact brut, plus précisément le risque de mortalité, à l’approche de l’angle du boisement est évalué fort : - Par la proximité forte entre la future route et ce boisement. - Par la proximité entre les deux boisements séparés par la future route, boisements qui peuvent faire objets de transit direct de l’un à l’autre par les Chiroptères. 6.2.3. Création d’une route entre deux haies multistrate À 290 m à l’est du futur rond-point, la route est créée entre la fin d’une haie multistrate et le commencement d’une seconde plus au sud (3, Carte 12). Son bord sud est aménagé d’un melon paysager qui fera l’objet d’une végétalisation. La future route fera office de séparation entre ces deux linéaires très attractifs pour les Chiroptères. L’impact brut, plus précisément le risque de mortalité, au croisement de la future route et de ces linéaires multistrate est évalué fort. 6.2.4. Aménagement dans un boisement Les aménagements concernent essentiellement la création du rond-point dans l’angle sud-est du Bois de l’Étourneau, et la création de la route à l’approche entre deux petits boisements à l’est. L’impacts après évitement, plus précisément le risque de mortalité, est évalué fort dans la partie centrale du tracé, à l’endroit de la création du rond-point et un peu plus à l’est à l’approche de la haie multistrate. 7. Les mesures de réduction et impacts résiduels 7.1. En phase travaux 7.1.1. Mesure R01 du dossier de demande d’autorisation d’exploiter La mesure R01 encadre le risque de destruction des Chiroptères. « D’une manière générale, les mois de septembre octobre constituent la période la plus en adéquation avec les exigences écologiques du maximum d’espèces ou groupes d’espèces pour la réalisation de la première phase de déboisement/défrichement. En effet, à cette période, les oiseaux, les mammifères, les amphibiens et les reptiles ont terminé leur reproduction et sont suffisamment actifs pour fuir en cas de dérangement. Pour limiter les risques de destruction d’individus dans leur terrier (reptiles en particulier), les travaux de débroussaillage manuels devront donc être lancés avant le début de leur période d’hivernage (mi-octobre / novembre) où les individus rentrent en dormance. L’objectif recherché est de leur laisser la possibilité de quitter la zone dès le commencement des travaux sur les abords du site, favorables en termes d’habitats (végétation de type prairial, lisière de boisements, etc.). Les zones périphériques du projet serviront de zone refuge. Le maître d’ouvrage intégrera ces contraintes dans la planification du chantier. Pour rappel, l’implantation du projet est localisée sur une zone naturelle anthropisée avec des enjeux plutôt modérés. Il faut cependant souligner qu’il n’y a aucune garantie pour que, même en période d’activité, les chauves-souris aient le réflexe de fuir en pleine journée en cas d’abattage des arbres gîtes. Aussi, afin de limiter la destruction d’individus, les arbres favorables seront abattus de manière particulière et laissés au sol une semaine après leur abattage et avant leur bucheronnage, pour laisser fuir les individus de chauves-souris qui seraient encore à l’intérieur (mesure MR08) » Concernant les Chiroptères, cette mesure peut être renforcée par un suivi préalable avant travaux et une sécurisation des arbres à cavité vides (obturation) et un suivi des cavités occupées jusqu’à l’opération d’abattage. À l’issue de l’application de la mesure de réduction R01 et de son complément, le risque de mortalité, au croisement de la future route et de ces linéaires multistrate, est évalué faible. Page 77

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