Avis du CNPN

SCE LA ROCHELLE CONTOURNEMENT – COZES (17) 36 / 59 03/07/2023│ O-GEO, 2023. Cozes (17) – Contournement - Analyse de l’activité des Chiroptères 2.2.2. Densité et diversité le long du parcours 2.2.2.1. Diversité À travers un parcours mené durant trois sessions, cumulant 778 points espacés de 5 secondes, 6 espèces sont contactées le long du parcours (Tableau 19) : - La Pipistrelle commune ; - La Pipistrelle de Kuhl ; - La Pipistrelle de Nathusius ; - La Sérotine commune ; - La Barbastelle d’Europe ; - Le Murin de Daubenton. Sur les 20 espèces inventoriées, 6 sont détectées le long du parcours. Espèce N contacts N points parcours Taux de présence Aucune espèce 688 88.43 % Au moins une espèce 102 90 11.57 % Pipistrelle commune 71 71 9.13 % Pipistrelle de Kuhl 16 16 2.06 % Sérotine commune 12 12 1.54 % Barbastelle d'Europe 1 1 0.13 % Murin de Daubenton 1 1 0.13 % Pipistrelle de Nathusius 1 1 0.13 % Tableau 19 : activité des Chiroptères le long du parcours 2.2.2.2. Densité Sur les 778 points parcours collectés, 11,6 % d’entre eux signalent la présence d’un Chiroptère (Tableau 19). Les espèces qui couvrent le plus de points sont la Pipistrelle commune et dans une moindre mesure la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune. Elles sont les espèces les plus actives à l’échelle de l’aire d’étude dans le protocole des points d’écoute. Avec un seul contact, la Barbastelle d’Europe compte aussi parmi les plus actives à l’échelle de l’aire d’étude, variant entre 0,33 c/n au point 8 en milieu ouvert et 52 c/n au point 5 en lisière de haie multistrate. Avec aussi un seul contact, le Murin de Daubenton est le murin le plus actif au sein de l’aire d’étude. Dans les relevés sur point d’écoute, son activité varie entre 1 et 3,7 c/n, évitant les milieux ouverts. Le protocole parcours cumule près d’une heure d’écoute contre 260 heures pour les points d’écoute. Ainsi, les espèces comptant parmi les plus actives sont détectées le long de celui-ci. Au-demeurant, certaines espèces ne sont pas détectées alors que leurs niveaux d’activité sont supérieurs à celui du Murin de Daubenton. C’est le cas de la Noctule de Leisler, de la Noctule commune, du Petit Rhinolophe et de l’Oreillard gris. Au demeurant, en dehors de la Noctule de Leisler, les niveaux d’activité respectifs sont inférieurs à celui de la Barbastelle d’Europe. Ainsi, leur activité peut ne pas être suffisamment importante pour être détectée le long du parcours. Quant au niveau d’activité sur les points d’écoute, de la Noctule de Leisler, ce dernier est équivalent, variant entre 1 et 27,7 c/n. Elle peut donc aussi échapper aux inventaires menés le long du parcours. 2.2.2.3. Localisation de l’activité 2.2.2.3.1. La Pipistrelle commune La présence de la Pipistrelle commune est relativement ponctuelle : - Dans la moitié ouest de l’aire d’étude : o À proximité du rond-point de Bel-Air, entre deux haies multistrate ; o À proximité du hangar longeant la voie ferrée désaffectée, accompagné de quelques arbres ; o Le long de la fruticée arbustive longeant plus au sud un petit boisement ; o Le long d’une seconde fruticée longeant plus au nord le boisement central. - Dans une portion en milieu ouvert de la moitié est de l’aire d’étude. Sa présence est un peu plus marquée à l’approche de la carrière dans l’extrémité est du parcours, au croisement de la voie ferrée longée par des haies multistrate et le long d’une haie arbustive. Enfin, sa présence se concentre significativement dans la partie centrale de l’aire d’étude : - Au croisement de la D17 et de la route communale du bois des Étourneaux, le long du bois, d’une haie multistrate et à l’approche de deux arbres situés plus au sud ; - Le long de la station d’épuration sur lagunage, sur le chemin qui démarre depuis la D17 plus au nord-est ; - Dans le prolongement de ce même chemin plus à l’est, le long de vigne qui prolonge la haie multistrate très fréquentée par les Chiroptères (point 5). En conclusion, la proximité immédiate du milieu arborée, multistrate et aquatique motive la présence de la Pipistrelle commune le long du parcours, sur des axes routiers comme sur des chemins vicinaux. 2.2.2.3.2. La Pipistrelle de Kuhl La Pipistrelle de Kuhl est absente de la moitié ouest de l’aire d’étude le long du parcours. Sa présence est ponctuelle dans la moitié est de l’aire d’étude. Par contre, sa présence est bien marquée dans la partie centrale : - Le long du chemin au nord des lagunes de la station d’épuration, avec quelques contacts plus à l’est. - Elle est aussi contactée à l’approche de deux arbres situés plus au sud. La présence de la Pipistrelle de Kuhl est peu marquée sur le réseau routier. Sur le chemin vicinal, sa présence est influencée par la proximité du milieu aquatique et de la haie multistrate. 2.2.2.3.3. La Sérotine commune La Sérotine commune est contactée seulement au centre de l’AEI, au croisement des deux routes, en lisière du bois de l’Étourneau, de la haie multistrate située à proximité et à l’approche d’arbres isolés plus au sud. 2.2.2.3.4. La Barbastelle d’Europe Le seul contact de la Barbastelle d’Europe est localisé en dehors de l’AEI, au bord d’une haie multistrate et le long de la propriété des Aurillières. 2.2.2.3.5. Le Murin de Daubenton Le seul contact du Murin de Daubenton est situé en dehors de l’AEI, en milieu ouvert, à l’approche des arbres isolés au sud du bois de l’Étourneau. Page 59

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