SCE LA ROCHELLE CONTOURNEMENT – COZES (17) O-GEO, 2023. Cozes (17) – Contournement - Analyse de l’activité des Chiroptères │03/07/2023 13 / 59 1.3. Matériel de détection, d’enregistrement et d’analyse 1.3.1. Matériel de détection et d’enregistrement Le modèle Batlogger S2, issu de la technologie Elekon, est utilisé. À chaque détection d’émission ultrasonore, et en fonction de seuils paramétrés, l’appareil génère un fichier horodaté. En fin de nuit, un fichier liste l’ensemble des séquences enregistrées, les heures de démarrage et d’arrêt de l’appareil et les seuils de paramétrage. 1.3.2. Logiciel d’identification des séquences Le logiciel BatIdent permet d’attribuer une, deux, trois espèces ou groupes d’espèces pour chaque séquence. Un taux de probabilité d’identification automatique est apporté à chaque détermination. Le logiciel BcAnalyze3 propose oscillogramme, spectrogramme, spectre d’énergie et écoute en expansion de temps. 1.3.3. Logiciel de traitement des séquences Ce logiciel permet de gérer l’ensemble des séquences, et de préciser les conditions d’enregistrement de chaque session. Ce logiciel assure le traitement des séquences une fois l’identification automatique effectuée. Le contrôle est facilité par une prévisualisation des signaux. Dans le cas où une séquence demande à être analysée précisément, l’interface ouvre le programme BcAnalyze3 de manière à étudier le signal plus finement. Le nom attribué automatiquement à une séquence peut être rapidement précisé voire corrigé à partir d’une liste prédéfinie, elle-même modifiable. Les données sont exportables pour développer l’analyse sur des tableurs. 1 BARATAUD, 2012. Écologie acoustique des Chiroptères d’Europe. Identification des espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse 1.4. Détermination des taxons La détermination des taxons s’appuie sur l’analyse acoustique des séquences. Nous suivons l’ordre de la procédure décrite ci-dessous : ► 1 : lancement de l’identification automatique (par le logiciel BatIdent) ► 2 : prévisualisation des signaux pour contrôler l’ensemble des séquences et valider l’identification à fort taux de probabilité (essentiellement pour la Pipistrelle commune, la Barbastelle, le Grand Rhinolophe, les Noctules en transit, etc.) ► 3 : en cas de doute ou de non détection d’une autre espèce, la séquence est analysée sur BcAnalyze3, voire écoutée pour identifier avec certitude le taxon ou le groupe taxinomique : ■ En cas d’identification automatique de certaines espèces comme les Pipistrelles de Kuhl et de Nathusius, le Vesper de Savi, les Noctules et Sérotine en chasse, les Oreillards et l’ensemble des murins, la séquence est aussi analysée ; ■ Pour ces analyses complémentaires nous suivons la méthode d’identification développée par Michel Barataud (Barataud M., 2012)11 ; ► 4 : validation et/ou correction du nom du taxon ou du groupe correspondant à la séquence analysée. Nous rappelons que la détermination des espèces à partir de l’analyse d’une séquence souffre de certaines limites. Dans le meilleur des cas, nous attribuerons avec certitude le nom d’une espèce à une séquence. Dans d’autres cas, un doute subsiste et donc notre niveau de certitude passe au probable voire au possible. Lorsque la diagnose ne permet pas d’associer un nom d’espèce à une séquence, nous attribuons un nom de groupe taxinomique à celle-ci. Cela se produit quand les animaux évoluent dans un milieu qui implique d’utiliser un type de signal adapté, on parle alors de convergence de comportement acoustique des Chauves-souris. Nous restons aussi au niveau du groupe taxinomique quand elles utilisent des signaux similaires mais dans un environnement différent. Dans ce dernier cas, les milieux sont trop proches les uns des autres à l’échelle du point d’écoute. L’enregistrement « passif » ne permet pas de savoir si l’espèce s’aventure dans l’un ou l’autre des milieux quand ces signaux sont enregistrés. Ne pouvant associer le type de signal avec le type de milieu, nous ne pouvons aboutir à une identification précise de l’espèce. Page 36
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