Bilan de la concertation préalable

Bilan de la concertation 1 SOMMAIRE

Bilan de la concertation 2 1- Présentation du projet ……………………………………………………………………………………………………………………………………4 2- Le dispositif de concertation…………………………………………………………………………………………………………………………9 3- Analyse des observations exprimées………………………………………………………………………………………………………...19 4- Les suites envisagées par le Département…………………………………………………………………………………………………47

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Bilan de la concertation 4 1- Présentation du projet Le contexte du projet Avec près de 4 500 habitants, Marans est une commune située au nord du département de la Charente-Maritime, entre La Rochelle (24 km), Niort (50 km) et La Roche-sur-Yon (60 km). Elle fait partie des 20 communes constituant la Communauté de Communes Aunis Atlantique. Porte d’entrée du territoire d’Aunis et du Marais Poitevin, elle est aussi un carrefour majeur entre le département de la Charente-Maritime et celui de la Vendée. Le centre-bourg de Marans est traversé par la Route Départementale 137 (RD 137), l’une des voies les plus fréquentées de la Charente-Maritime. Le cœur de Marans subit ainsi un trafic routier important : encombrements aux heures de pointe, flux touristique vers ou depuis le littoral rochelais, passage régulier de convois exceptionnels desservant les zones d’activités économiques et le port de Marans notamment. Ce trafic routier nuit à la sécurité et à la qualité de vie des habitants, et empêche la mise en valeur de la ville : pollution, dégradation des façades, vacance de cellules commerciales, cheminement piétons dangereux jusqu’à l’école…

Bilan de la concertation 5 Synthèse des objectifs Le Département de la Charente-Maritime, initiateur et maître d’ouvrage du projet de contournement Le Département de la Charente-Maritime est le maître d’ouvrage du projet de contournement de Marans. Sa présidente, Sylvie Marcilly, a pris l’engagement dans le cadre de son mandat de réaliser le contournement et a pris l’initiative d’organiser une concertation préalable, pour informer et associer au projet les habitants, les usagers, les acteurs économiques et associatifs du territoire. Cette concertation s’est déroulée du 18 septembre au 24 octobre 2023 selon des modalités librement définies par le Département dans le respect des conditions fixées par l’article L.121-16 du Code de l’Environnement. Rappel des objectifs du projet de contournement

Bilan de la concertation 6 Les caractéristiques du projet soumis à la concertation Les caractéristiques générales Le Département de la Charente-Maritime a retenu le faisceau passant à l’Est de Marans. Une analyse multicritère appuyée sur une approche de haute qualité environnementale (basée sur la qualité de vie, le respect de l’environnement et l’économie) a permis de démontrer qu’il s’agissait du scénario le moins impactant pour le territoire. Le contournement de Marans prendra la forme d’une route bidirectionnelle, comportant une chaussée de 7 m de largeur (2 voies de 3,50 m), une bande dérasée de 2 m de largeur et un accotement enherbé (berme) de 0,75 m de chaque côté de la route. Le tracé emprunte la RD 938 ter Indépendamment du projet de contournement de Marans, le tracé nécessite l’emprunt de la RD 938 ter existante. Au vu du trafic qui sera supporté par cet axe, le Département réaménagera la route en prenant en compte les contraintes présentes le long de cette voie (arbres d’alignement, accès riverains, canaux et fossés de ceinture, etc.).

Bilan de la concertation 7 Le tracé dans sa partie Nord Dans sa partie Nord, le tracé choisi part de la RD 938 ter pour aller jusqu’à la RD 114 sur 3 345 mètres.  Il suit la voie ferrée ;  Il préserve le boisement présent sur la zone d’étude en le contournant par l’Est ;  Il expose moins de hameaux et de fermes aux nuisances acoustiques et à la pollution atmosphérique ;  Il n’a pas de co-visibilité avec le centre-ville. Le tracé dans sa partie Sud Dans sa partie Sud, le tracé choisi part de la RD 114 pour rejoindre la RD 137 sur 1 550 mètres.  Du fait de son orientation Nord-Sud, il est plus intuitif et plus visible pour l’usager : emprunter le contournement sera plus facile.  Son impact sur le monde agricole, l’environnement, le paysage et les riverains, est moindre en comparaison des autres tracés étudiés. Le contournement en chiffres

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Bilan de la concertation 9 2- Le dispositif de concertation Périmètre et cibles de la concertation Le Département de la Charente-Maritime a organisé une concertation préalable sur le contournement de Marans, du 18 septembre au 24 octobre 2023. Elle était ouverte à tous les publics concernés par le projet, qu’ils soient usagers, riverains, acteurs économiques et associatifs, exploitants agricoles, etc. La concertation préalable avait pour objectif d’informer le public sur le contexte et les enjeux du territoire, et de lui présenter les différentes propositions d’aménagement étudiées et notamment le tracé privilégié à cette étape des études. Cette phase avait également comme objectif de recueillir l’avis du public et de répondre à ses interrogations sur le projet, ses caractéristiques et les conditions de sa réalisation. Le présent document correspond au bilan de ces avis qui permettront notamment de contribuer aux optimisations possibles du projet. Le dispositif de communication Les relations presse Avant le lancement de la concertation, le Département de la Charente-Maritime a organisé une conférence de presse sur le projet de contournement de Marans le vendredi 1er septembre 2023. Cette conférence de presse s’est tenue en présence de Sylvie Marcilly Présidente du Département de la Charente-Maritime, Gérard Pons Vice-président du Département en charge des infrastructures, Jean-Marie Bodin, Maire de Marans, Jean-Pierre Servant, Président de la Communauté de communes Aunis Atlantique, Frédéric Caron, directeur des infrastructures et Nicolas Trottier, chef de projets infrastructures. Une info presse a également été envoyée pour rappeler la tenue de la réunion publique du 18 septembre 2023.

Bilan de la concertation 10 L’affiche réglementaire Un avis de concertation préalable a été affiché à la mairie de Marans, à la Maison de la Charente-Maritime (La Rochelle) et au pôle des services publics de la Communauté de Communes Aunis Atlantique. Il a également été publié dans la presse locale (Sud-Ouest, Le Littoral, L’Agriculteur Charentais) dès le 1er septembre 2023. Les habitants et usagers ont pu consulter l’avis quinze jours avant le début de la concertation préalable et durant toute sa durée. L’affiche communicante Une affiche communicante annonçant la concertation, la date de la réunion publique, les dates de permanences, les lieux de mise à disposition du registre papier et l’adresse du site internet dédié à l’information et à la contribution des usagers, a été diffusée dans tous les commerces de Marans, sur les lieux d’informations et de participation (Mairie, Communauté de Communes Aunis Atlantique, Maison de la CharenteMaritime (La Rochelle), salle polyvalente de Marans et dans les lieux de permanences) ainsi que dans toutes les mairies de la Communauté de communes Aunis Atlantique. Elle est aussi parue dans la presse (Sud-Ouest, le Littoral, l’Angérien, l’Hebdo 17, l’Agriculteur Charentais).

Bilan de la concertation 11 charente-maritime.fr Le dépliant « L’essentiel du projet » Le dépliant « L’essentiel du projet » présente les grandes caractéristiques du projet de manière synthétique. Il a été diffusé dans toutes les boites aux lettres de Marans, dans les mairies de la Communauté de communes Aunis Atlantique, dans les commerces et lieux d’intérêts de Marans et des communes alentours ainsi que sur les différents lieux d’informations (réunion, permanences, …). Il était également téléchargeable sur le site internet du Département et sur le site dédié au projet. Les sites internet Le Département de la Charente-Maritime a créé une page dédiée au contournement sur son site internet charentemaritime.fr. Cette page actualisée au fil du temps, apporte les informations sur le projet et des précisions sur son avancée. L’invitation à participer à la phase de concertation et les modalités y étaient aussi présentées. Durant la phase de concertation, 2 500 visites ont été enregistrées. Un site internet entièrement dédié au projet a également été créé pour la concertation préalable. Il a été mis en ligne par le Département, pour informer les usagers sur le projet et sur les rendez-vous organisés, mais aussi et surtout pour leur permettre de participer à la concertation grâce à un espace d’avis en ligne : contournementmarans.fr. Durant la phase de concertation, plus de 10 000 visites ont été enregistrées avec pas moins de 25% de téléchargement d’un document (le dépliant "l'essentiel du projet" est le document le plus téléchargé). contournement-marans.fr

Bilan de la concertation 12 aunisatlantique.fr Les posts réseaux sociaux Tout au long de la phase de concertation, des informations ont été diffusées sur les réseaux sociaux du Département (Facebook, Twitter et Instagram). Cela a permis d’annoncer le lancement de la concertation ; d’inviter à s’informer, contribuer ; de rappeler que la concertation était en cours puis de communiquer sur les temps forts. DÉTAILS DES PUBLICATIONS  5 publications sur Facebook dont une en vidéo  1er septembre : vidéo (micro-trottoir)  12 septembre : Votre avis compte !  18 septembre : mise en ligne des bandeaux  2 et 13 octobre : les permanences continuent  22 octobre : dernière chance de participer  1 publication sur Instagram  13 octobre  7 tweets Les relais d’information Le Département de la Charente-Maritime a transmis plusieurs outils aux collectivités (visuels, articles, posts pour réseaux sociaux) pour qu’elles puissent se faire le relais de la communication. Ainsi par exemple, la Ville de Marans et la Communauté de communes Aunis Atlantique ont publié des pages dédiées et des actualités sur leur site internet ainsi que sur leurs réseaux sociaux. Ces relais d’informations permettent de répondre aux mêmes objectifs qu’évoqués dans la partie sur les posts réseaux sociaux. ville-marans.fr

Bilan de la concertation 13 Les courriers/mails d’information à certains publics-cibles Le Département de la Charente-Maritime a adressé un courrier ou un mail à différents acteurs cibles concernés par le projet pour les informer de la démarche de concertation préalable, les inviter à contribuer et participer à la réunion publique organisée le 18 septembre. Parmi ces publics-cibles se trouvent :  Des représentants de l’Etat,  Des élus,  Des partenaires techniques,  Des établissements publics,  Des associations de protection de l’environnement,  Des professionnels du monde agricole,  Des associations syndicales de marais,  La fédération de chasse et de pêche. Le magazine du Département La démarche de concertation a également été annoncée dans le magazine n°88 de septembre 2023 du Département, en dernière page de couverture. Elle avait aussi été annoncée dans le numéro 87 de juin 2023, dans la rubrique canton.

Bilan de la concertation 14 Les dispositifs de concertation Le dispositif de présentation du projet LE DOSSIER DE CONCERTATION Le dossier de concertation présente le projet dans son ensemble. Il détaille notamment :  Le contexte du projet ;  Les enjeux environnementaux, agricoles, paysagers et patrimoniaux du projet ;  La conception générale du projet ;  L’analyse des variantes étudiées ;  Les modalités de concertation préalable. Il a été mis à disposition du public dans plusieurs lieux et à différentes occasions : Mairie de Marans, Maison de la Charente-Maritime, pôle des services publics de la Communauté de Communes Aunis Atlantique, en ligne sur charente-maritime.fr, contournement-marans.fr et lors des temps de rencontres. Il reste toujours consultable à la Mairie de Marans et sur les deux sites internet. LE SITE INTERNET DU PROJET Comme évoqué plus haut, un site dédié au projet a été mis en ligne à l’adresse suivante : contournementmarans.fr. Cet espace numérique a permis aux visiteurs de trouver les informations sur le projet, mais également de contribuer et de s’informer des prochaines rencontres.

Bilan de la concertation 15 Le site regroupe plusieurs espaces et rubriques :  Une page d’accueil qui contextualise le projet et invite à la concertation ;  Un onglet sur le déroulement de la concertation avec mention des rencontres à venir ;  Un onglet permettant le téléchargement de documents ressources : affiche règlementaire, déclaration d’intention, dépliant « l’essentiel du projet », dossier de concertation ;  Un onglet FAQ répondant aux questions les plus courantes sur la concertation ;  Un onglet permettant de consulter les contributions déposées ;  Un onglet permettant de contribuer (rubrique fermée aujourd’hui). Ce site a été consulté près de 10 000 fois pendant la phase de concertation. LES PANNEAUX SUR LE PROJET Une exposition de trois panneaux a été mise en place à la mairie de Marans, à la Communauté de communes Aunis Atlantique et à la Maison de la Charente-Maritime à la Rochelle, pour informer le public sur les objectifs du projet, sur les engagements du Département et sur les modalités de concertation.

Bilan de la concertation 16 © Sennse Le dispositif de contribution REGISTRES PAPIER ET FORMULAIRES PAPIER D’AVIS LIBRE Pendant la concertation préalable, des registres papier ainsi que des formulaires d’avis libre à déposer dans une urne prévue à cet effet, ont été mis à disposition à la mairie de Marans, à la Communauté de Communes Aunis Atlantique et durant les temps de rencontre. Accessibles à tous, ces documents ont permis à ceux qui le souhaitaient de déposer un avis, une remarque, une suggestion, une question sur le projet. 1 avis a été consigné dans les registres papier et 94 formulaires ont été déposés dans l’urne. REGISTRE EN LIGNE Durant toute la durée de la concertation, le site du projet contournement-marans.fr a permis au public de déposer un avis via un registre de contribution disponible dans la rubrique « Contribuez » (rubrique fermé aujourd’hui). 134 avis ont été formulés via ce registre. ADRESSE MAIL Durant la concertation, les participants ont pu transmettre leur avis par mail à l’adresse contournementmarans@charente-maritime.fr. 3 avis ont été reçus par mail. Le dispositif de participation LA RÉUNION PUBLIQUE La réunion publique du 18 septembre 2023 s’est tenue à la salle polyvalente de Marans, de 18h30 à 21h, en présence de :  M. Le Secrétaire général de la Préfecture de la CharenteMaritime, Emmanuel Cayron  Mme La Présidente du Département de la CharenteMaritime, Sylvie Marcilly  M. Le Vice-Président du Département chargé des Infrastructures, Gérard Pons  M. Le Maire de Marans, Jean-Marie Bodin  M. Le Président de la Communauté de Communes Aunis Atlantique, Jean-Pierre Servant  M. Le Directeur général des services du Département, Jean-Baptiste Milcamps  M. Le chef de projet de la Direction des Infrastructures au Département, Nicolas Trottier Ouverte à tous, elle a réuni environ 350 participants

Bilan de la concertation 17 Ont été présentés :  Les constats et objectifs du projet ;  Les caractéristiques et les ambitions du projet ;  Le choix du tracé et la méthode HQE ;  Les variantes étudiées et celle privilégiée, à ce stade des études, par le Département ;  Le calendrier du projet ;  Le dispositif de concertation. Le temps d’échange avec le public a notamment permis d’aborder les sujets suivants :  Environnement et biodiversité ;  Financement du projet et durée des travaux ;  Échelle du projet et interconnexion avec les projets voisins ;  Impacts économiques du projet ;  Impacts sur les habitations ;  Avenir de la rue d’Aligre ;  Questionnements sur le tracé ;  Impacts sur le foncier ;  Impacts sur le cadre de vie. LES PERMANENCES TERRITORIALES 4 permanences ont été organisées pendant la concertation pour recueillir, au plus près, les avis des habitants et répondre à leurs questions :  Mairie de Marans (2 dates)  Foire de Marans  Marché de Marans Au total, environ 90 personnes ont été rencontrées sur ces temps d’échanges. © Frédéric Caron

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Bilan de la concertation 19 3- Analyse des observations exprimées Les chiffres de la concertation Les chiffres de la participation (nombre de présents réunion publique / permanences territoriales) Les différents dispositifs de participation proposés ont permis de rencontrer un nombre important de personnes concernées par le projet :  Réunion publique : environ 350 participants ;  Rencontre du 23 septembre 2023, en Mairie de Marans : environ 10 personnes ;  Rencontre du 3 octobre 2023, à la foire de Marans : environ 50 personnes ;  Rencontre du 12 octobre 2023, en mairie de Marans : environ 10 personnes ;  Rencontre du 17 octobre 2023, au marché de Marans : environ 22 personnes. Les chiffres de la contribution Durant toute la concertation, un nombre important de contributions a été recueilli à travers l’ensemble du dispositif mis en œuvre.

Bilan de la concertation 20 Les thèmes abordés par les participants D’autres thématiques dont les travaux, les compensations financières et le dispositif de concertation n’ont été évoquées qu’une à deux fois par les participants. Méthodologie d’analyse L’analyse des observations exprimées s’appuie sur l’ensemble des réflexions et échanges ayant eu lieu pendant les temps de rencontre, ainsi que sur l’ensemble des contributions libres récoltées durant la concertation préalable. Les chiffres présentés indiquent uniquement des éléments quantitatifs de la concertation (avis libres dans les registres et les urnes, avis libres en ligne). Ils ne reflètent pas tous les avis recueillis durant la concertation (ex. : échanges durant les rencontres territoriales). L’analyse des avis exprimés lors des permanences est incluse dans la partie : les contributions par thématique.

Bilan de la concertation 21 Contributions par thématiques Cette partie privilégie une approche allant de la thématique la plus abordée à celle la moins évoquée. 1- Mobilité et desserte (105 contributions) Pour justifier la nécessité d’une solution limitant le flux routier dans Marans, plusieurs arguments sont avancés. UN TRAFIC SATURÉ Dans l’ensemble, le trafic est jugé « démesuré » dans le centre-ville de Marans, en particulier pendant les vacances, aux heures de pointe ou lors du passage de véhicules type poids lourds ou convois exceptionnels. Une situation aggravée par le récent incident technique survenu sur le Pont du Brault qui a entraîné un surcroît de saturation (mai – juin 2023). Plusieurs contributeurs soulignent l’impact du trafic sur les infrastructures et les ouvrages, comme le pont du Brault, la RD 938 ter, et la rue d’Aligre, mais aussi sur les territoires annexes, avec les exemples du délestage des RD 109 et RD 9, ainsi que l’axe Saint-Jean de Liversay-Taugon-Vix.

Bilan de la concertation 22 Réponse du Département Les contributions du public ne viennent que conforter la démarche du porteur de projet et renforcer l’opportunité de réaliser le contournement de Marans. La commune de Marans est en effet traversée par la RD 137 qui supporte un trafic important : chaque jour plus de 10 000 véhicules dont environ 9% de poids lourds empruntent cet axe majeur, occasionnant de nombreuses nuisances pour les Marandais (congestion, insécurité, dégradation du cadre de vie, pollution, etc.). L’incident technique survenu cet été sur le pont du Brault a démontré la complémentarité des deux axes RD 9 - RD 137, qui ne peuvent fonctionner indépendamment l’un de l’autre. Le Département rappelle par ailleurs que les travaux de modernisation de la travée mobile du pont du Brault sont programmés pour l’automne 2024. LE CONTROLE DES ACCÈS ET DE LA VITESSE EN CENTRE-VILLE Plusieurs questions émergent sur l’accès des véhicules au centre-ville :  Après la création du contournement, quelles solutions sont envisagées pour vérifier l’interdiction d’accès des poids lourds au centre de Marans ? Réponse du Département : Avec la réalisation du contournement de Marans, la route départementale actuelle en traversée de Marans sera déclassée en voirie communale. La Ville de Marans pourra alors engager sous sa maitrise d’ouvrage, couplée au programme « Petite Ville de Demain », la requalification urbaine de la rue d’Aligre. Cette opération se caractérise par un apaisement de la circulation avec par exemple les aménagements suivants : élargissement des trottoirs, limitation de la vitesse pratiquée, conditions d’accès des poids-lourds, réamorce des commerces sur les angles de rue, stationnement minute associé (source : Ville de Marans). Il est important de noter que la desserte des commerces restera assurée.  La traversée du centre-ville par les convois agricoles est parfois nécessaire. Ces traversées seront-elles toujours autorisées ? Réponse du Département : Ce scénario ne se produit actuellement que quelques fois dans l’année, aux périodes de récolte. La Communauté de communes Aunis Atlantique et la Ville de Marans indiquent réfléchir à une relocalisation des silos agricoles au plus près du tracé du contournement de Marans pour réduire les convois agricoles en traversée du centre-ville.

Bilan de la concertation 23  L’accès aux logements et parcelles pose également question : quelles seront les voies d’accès aux maisons dans le périmètre du tracé ? Réponse du Département : L’accès à chaque habitation ou exploitation agricole sera étudié de manière individuelle et rétabli systématiquement. Les accès directs sur la voie de contournement ne seront pas autorisés car il s’agit d’un itinéraire de transit avec un objectif de sécurité et de fluidité pour les usagers. Concernant les véhicules légers, les limitations de vitesse en centre-ville sont évoquées. Quelques contributeurs font état de nombreux excès de vitesse rue d’Aligre en dehors des horaires de bouchons. DES MOBILITÉS DOUCES À CONFORTER Le développement des mobilités douces constitue, pour beaucoup, un axe important du projet.  La réalisation de pistes cyclables est une attente forte d’une partie des participants, certains allant jusqu’à souhaiter la réalisation d’une connexion vélo depuis le bourg jusqu’à la zone artisanale de la Pénissière.

Bilan de la concertation 24 Réponse du Département : Le territoire est traversé par deux grands itinéraires cyclables (la Vélodyssée et la Vélo Francette) ainsi que différents itinéraires cyclables et pédestres à l’échelle locale. Ces itinéraires sont repérés sur la cartographie ci-dessus. La Vélo Francette permet notamment de relier au plus court L’Ile-d’Elle au centre-ville de Marans en longeant les quais de la Sèvre Niortaise. A l’échelle de la Communauté de communes Aunis Atlantique, il existe un Schéma Directeur vélo avec une priorité donnée aux liaisons douces à l’intérieur de Marans : connexion directe aux commerces, équipements et services, etc. Ces actions ne sont envisageables qu’en cas de réalisation du contournement. En tout état de cause, l’intégration d’aménagements cyclables sur la plateforme du contournement de Marans n’apparait pas opportune car cette infrastructure routière supportera un trafic essentiellement lié aux flux de transit et d’échanges à l’échelle interurbaine. Le Département prendra les mesures nécessaires dans la conception de son projet pour rendre possible l’itinéraire dédié aux cycles visant à assurer une meilleure connexion entre la Ville de Marans et Saint-Jeande-Liversay via la RD 262, route bordant le canal de la Banche (projet porté par les collectivités locales). Pour anticiper ce projet et sécuriser les différents flux, le Département prévoit une dénivellation de la RD 262 sous la voie de contournement. Concernant la réalisation d’une connexion vélo depuis le bourg jusqu’à la zone artisanale de la Pénissière : cette opportunité est à l’étude par les services de la Communauté de communes Aunis Atlantique et de la Ville de Marans.  Les circulations piétonnes en centre-ville sont globalement jugées dangereuses, voire impossibles. Le contournement est espéré pour répondre à cette problématique. Plus largement, la question se pose des traversées piétonnes/cyclistes pour rejoindre commerces, équipements et services à partir des logements isolés à cause du contournement. Réponse du Département : Avec la réalisation du contournement de Marans, la route départementale actuelle en traversée de Marans sera déclassée en voirie communale. La Ville de Marans pourra alors engager sous sa maitrise d’ouvrage, couplée au programme « Petite Ville de Demain », la requalification urbaine de la rue d’Aligre par un apaisement de la circulation et par une meilleure prise en compte des mobilités douces.  Côté transports en commun, certains évoquent la nécessité de réfléchir à une complémentarité du contournement avec le réseau de trains, ou au développement d’un réseau de bus, à la fois pour fluidifier le trafic et pour réduire le nombre de voitures sur la route.

Bilan de la concertation 25 Réponse du Département : Il est important de rappeler que les compétences en termes de mobilité sur le territoire relèvent de la Région pour les trains, et de la Communauté de communes Aunis Atlantique et de la Ville de Marans pour le réseau de bus. Des réflexions sont effectivement en cours en ce sens. L’étude de trafic réalisée pour le projet de contournement de Marans démontre, au travers d’une enquête origine - destination, une part importante du trafic liée aux liaisons domicile – travail du secteur de Marans et du sud Vendée vers l’aire urbaine de La Rochelle. A cet effet, le Département de la Charente-Maritime réfléchit à intégrer dans le projet de contournement de Marans une aire de covoiturage qui permettrait de réduire l’autosolisme pour ces trajets du quotidien. 2- Les tracés du contournement (78 contributions) Pour rappel, même si la majorité des contributeurs se déclare en faveur du contournement de Marans, de nombreuses contributions questionnent les tracés, voire proposent d’autres alternatives. DES REMARQUES SUR LE TRACÉ PRÉFÉRENTIEL L’échelle du projet L’échelle du projet constitue le questionnement principal de nombreux contributeurs dans le choix du tracé. Beaucoup regrettent en effet que le projet ne soit pas plus ambitieux et qu’il n’ait pas été réfléchi à plus grande échelle. Plusieurs arguments sont développés, et parmi eux :  Un projet qui ne régulera que le flux Nord-Sud ;  Un projet qui n’associe, d'après les contributeurs, pas le Département de la Vendée. L’interconnexion avec le projet de 3 voies Ile d’Elle et Fontenay-le-Comte est notamment questionnée ;  Un projet qui ne propose pas de solution plus globale pour les flux : Nantes-La Rochelle voire NantesBordeaux ;  Un projet qui n’est pas suffisamment articulé avec l’ensemble des outils de mobilité tels que le train. Plus à la marge, le sujet du projet de l’autoroute A831 revient plusieurs fois, exprimant le regret que le projet ait été abandonné. Réponse du Département : Le projet de l’A831 étant devenu caduc en 2015 du fait de la fin de validité de la DUP (10 ans), un protocole d’accord entre l’Etat, la Région et les Départements a été établi pour l’étude d’un nouveau projet routier. Un projet alternatif au projet autoroutier a alors été inscrit au contrat de plan Etat – Région Poitou-Charentes 2015-2020 pour « aménager les axes départementaux faisant le lien avec la région des Pays de la Loire en traversant le Marais Poitevin ». Il a alors été envisagé de mieux répartir le trafic entre les routes existantes et de prévoir des aménagements ponctuels pour mieux le fluidifier.

Bilan de la concertation 26 Réponse du Département (suite) : Les Départements de la Vendée et de la Charente-Maritime se sont alors recentrés sur des actions essentielles à l’échelle locale et à l’échelle de leurs compétences respectives :  Le Département de la Vendée a défini un projet de sécurisation de l’itinéraire entre Fontenay-le-Comte et L’Ile-d’Elle ;  Le Département de la Charente-Maritime a souhaité, quant à lui, aménager un contournement court de Marans devenu un enjeu prioritaire depuis l’abandon du projet de l’A831. Les impacts sur L’Ile d’Elle La crainte d’un possible report de trafic sur L’Ile d’Elle ressort de nombreuses fois dans les contributions. Parmi les motifs avancés, les nuisances associées à un trafic plus dense qui pourraient entraîner la dévaluation des biens immobiliers situés à proximité, ainsi que les impacts paysagers de l’ouvrage qui franchira la Sèvre Niortaise, visible depuis L’Ile d’Elle. L’amplification du trafic avec le projet 2x2 voies de Sainte-Hermine (« desserte de Luçon depuis l’autoroute A83 ») est également redoutée. Réponse du Département : Le Département rappelle tout d’abord que, contrairement à un certain nombre d’avis qui a pu être émis, le contournement de Marans ne traversera pas la commune de L’Ile d’Elle mais restera bien sur le territoire de la Charente-Maritime, à 300 m environ du secteur dit du « Gouffre » marquant la limite départementale entre la Charente-Maritime et la Vendée. Le trafic traversant Marans est un trafic dit « pendulaire » : le flux principal est en direction du Sud le matin et en direction du Nord le soir. Il correspond principalement aux liaisons domicile-travail entre le Sud Vendée et l’aire urbaine de La Rochelle. Une étude de trafic a été réalisée à l’échelle du projet et s’appuie en particulier sur une enquête originedestination. Elle permet ainsi de mieux comprendre la structuration du trafic traversant Marans. Ainsi, le matin, la majorité des véhicules traversant Marans provient du Nord, la moitié arrivant de la RD 137 (au Nord des carrefours à feux) et l’autre moitié de la RD 938ter (à l’Est des carrefours à feux). A l’inverse, le soir, la majorité des véhicules provient du Sud, traverse Marans puis se répartit à parts égales entre la RD 137 et la RD 938ter. Les cartes ci-après schématisent la répartition des trafics constatée actuellement, en nombre de véhicules, pour l’heure de pointe du matin (HPM) et l’heure de pointe du soir (HPS).

Bilan de la concertation 27 Répartition du trafic à l’état actuel à l’heure de pointe du matin (source : étude de trafic ARTELIA) Répartition du trafic à l’état actuel à l’heure de pointe du soir (source : étude de trafic ARTELIA)

Bilan de la concertation 28 Réponse du Département (suite) : L’étude de trafic démontre que le projet de contournement de Marans ne génèrera pas d’augmentation du trafic dans la commune de L’Ile-d’Elle. Il y aura certes une augmentation du nombre de véhicules sur le giratoire connectant la RD 938ter et le tracé neuf du contournement (et donc à proximité de l’Ile d’Elle), mais la répartition des véhicules sera identique à l’existant. Pour reprendre l’exemple du trafic le soir, la moitié des véhicules empruntera la RD 938ter en direction de L’Ile-d’Elle et l’autre moitié empruntera la RD 938ter en direction de la RD 137 (vers le carrefour à feux). Les cartes ci-après schématisent la répartition des trafics projetée après la réalisation du contournement (après 2030), en nombre de véhicules, pour l’heure de pointe du matin (HPM) et l’heure de pointe du soir (HPS), à l’horizon de la mise en service.

Bilan de la concertation 29 Répartition du trafic après mise en service du contournement à l’heure de pointe du matin (source : étude de trafic ARTELIA) Répartition du trafic après mise en service du contournement à l’heure de pointe du soir (source : étude de trafic ARTELIA)

Bilan de la concertation 30 Réponse du Département (suite) : Les simulations montrent en outre une réserve de capacité plus que satisfaisante au niveau du futur giratoire connectant la RD 938ter et le tracé neuf du contournement, sans remontée de file notable vers L’Ile-d’Elle comme l’illustre le schéma ci-après (la réserve de capacité est définie par la différence entre l’offre offerte par le carrefour - « la capacité » - et la demande de trafic entrant par la branche considérée sur le carrefour ; elle doit être acceptable pour ne pas générer de phénomène de congestion, de remontée de file et de temps d’attente pour l’usager). La présence de ce giratoire permettra également d’abaisser la vitesse moyenne des véhicules en direction de L’Ile-d’Elle (en comparaison de la ligne droite actuelle). Réserves de capacité à l’heure de pointe du matin et à l’heure de pointe du soir du futur carrefour giratoire à l’intersection contournement - RD 938 ter à l’horizon de la mise en service (source : étude de trafic ARTELIA)

Bilan de la concertation 31 Le traitement de la RD 938 ter La RD 938 ter, partie intégrante du projet, a fait l’objet de plusieurs remarques. Tout d’abord, la crainte d’une circulation croissante. La RD 938 ter est présentée comme une route qui n’est pas adaptée à recevoir un tel flux, du fait notamment de sa largeur de voies réduites et de l’absence d’accotement. L’évocation d’aménagements cyclables sur cette voie, notamment pour relier L’Ile-d’Elle et le nord de Marans, revient plusieurs fois. D’autre part, l’existence de problèmes de structures dans le marais est soulevée. En effet, il est indiqué que la route nécessite des réhabilitations fréquentes et constitue une zone particulièrement accidentogène. Réponse du Département : L’essentiel du trafic actuellement supporté par la RD 938 ter est lié aux flux entre Fontenay-le-Comte et l’aire urbaine de La Rochelle. Avec la réalisation du contournement de Marans, ce flux sera reporté vers le contournement. A contrario, le flux provenant de la RD 137 au Nord de Marans sera redirigé sur la RD 938ter pour emprunter le contournement. Le trafic supporté par la RD 938 ter après la réalisation du contournement sera donc globalement similaire à celui supporté actuellement (voir les cartes présentées précédemment). Le programme d’aménagement sur place de la RD 938 ter prévoit :  Un élargissement de la plateforme routière par la création de bande dérasées revêtues, dans la limite des emprises disponibles (équilibre entre les fonctions de capacité routière, de sécurité routière et la préservation des milieux naturels) ;  Une reprise structurelle complète du corps de chaussée : consolidation du sol porteur, reprise de la couche de forme, des couches d’assise et de la couche de roulement. Les infrastructures envisagées Au-delà du traitement de la RD 938 ter, les participants à la concertation s’interrogent également sur les infrastructures envisagées pour la réalisation du projet :  Ils s’interrogent d’abord sur la largeur des voies, ainsi que sur leur nombre. Certains préconisent 3 voies, d’autres 2 x 2 voies, ou encore la réalisation d’aires de stationnement pour les poids lourds ;  L’ouvrage qui traversera la Sèvre Niortaise est également questionné, notamment sur son architecture et son impact sur le paysage. Une contribution préconise même un système de « pont tournant » sur la Sèvre Niortaise, justifiant « un système plus fiable que des systèmes de vérins hydrauliques (voir pont centre de Rochefort et de Sète) » ;  Par ailleurs, la nécessité d'électrifier la voie ferrée dans le cadre du projet est mentionnée. La création de giratoires fait également l’objet de remarques. La création d’un giratoire à la frontière de L’Ile d’Elle, au niveau de la RD 938 ter, est jugée problématique, avec la crainte que l’ouvrage cause davantage de bouchons, ou bien qu’il ne soit pas adapté aux passages de véhicules imposants. À l’inverse, la création d’autres giratoires est suggérée, au niveau de la ZA de la Pénissière par exemple.

Bilan de la concertation 32 À la marge, dans l’objectif de fluidifier et sécuriser le trafic lorsqu’il est dense, un contributeur propose de créer un feu rouge de régulation. Réponse du Département : La typologie des infrastructures s’appuiera sur les guides nationaux et européens en vigueur. Concernant le type de route, l’étude de trafic réalisée dans le cadre de l’opération projette un trafic sur la voie nouvelle de contournement d’environ 7900 véhicules MJA (moyen journalier annuel) à la mise en service. Ce trafic ne justifie pas la réalisation d’une 2x2 voies : une route bidirectionnelle sera parfaitement adaptée à ce niveau de trafic et limitera en outre l’impact sur la consommation des terres agricoles. La typologie de l’ouvrage de franchissement de la vallée de la Sèvre Niortaise et son architecture seront précisées au cours des études d’Avant-Projet. En tout état de cause, les gabarits d’exploitation commerciale de la Sèvre Niortaise et d’entretien des deux canaux au Nord de celle-ci n’apparaissent pas comme une contrainte majeure dans le dimensionnement des ouvrages, ne justifiant pas un système de pont tournant. La principale contrainte est liée à la longueur de la brèche à franchir, dimensionnante pour « l’épaisseur » de l’ouvrage et donc son intégration paysagère. Le dimensionnement de l’ouvrage de franchissement de la voie ferrée a été réalisé suivant les préconisations de SNCF Réseau, gestionnaire du réseau ferroviaire, intégrant notamment une éventuelle électrification de la ligne ainsi qu’un éventuel doublement de la voie ferrée. Concernant la création d’un carrefour giratoire à la Pénissière : le Département convient que la configuration de ce carrefour (tourne-à-gauche par la droite) n’est pas idéale et peu habituelle. Il s‘engage à étudier l’amélioration de ce carrefour, par la création d’un tourne-à-gauche affecté. Ces études seront indépendantes du projet de contournement de Marans car les problématiques ne sont pas liées. Les impacts sur le temps de trajet Des questionnements s’expriment sur l’allongement des temps de trajet, notamment pour les convois agricoles. En parallèle, des inquiétudes se font entendre sur le prix des déplacements en lien avec l’augmentation du coût des carburants. Réponse du Département : Le contournement de Marans générera effectivement une augmentation de la distance parcourue par les usagers pour franchir Marans. L’étude de trafic évalue le temps de parcours à un peu plus de 6 minutes via le contournement Est de Marans (du carrefour à feux au Nord de Marans jusqu’au Sud de Marans). Ce temps est à comparer avec celui mis actuellement par les véhicules pour traverser Marans par le centre-ville (trafic dense, traversées piétonnes, nombreux carrefours, présence de feux, etc.).

Bilan de la concertation 33 Les impacts sur les habitations Alors que certains contributeurs espèrent un impact positif du projet sur le prix des maisons situées rue d’Aligre et sur la traverse de Marans en général, d’autres s’inquiètent pour les maisons situées dans le périmètre du tracé. En effet, plusieurs participants craignent le report des nuisances sonores et de pollution sur d’autres habitations, entraînant une dévaluation économique des biens. Des compensations économiques pour les biens impactés sont ainsi questionnées et/ou clairement demandées. Réponse du Département : La recherche du tracé tient compte des impacts sur les maisons d’habitation et exploitations agricoles en se tenant à une distance raisonnée et optimisée pour limiter les nuisances sonores et de pollution. Les études de projet quantifieront plus finement ces nuisances, permettant ainsi au Département de prendre les mesures nécessaires pour respecter les seuils réglementaires en vigueur. DE NOUVELLES PROPOSITIONS DE TRACÉS Certains contributeurs proposent des alternatives au tracé soumis à la concertation. Des modifications suggérées Sans s’opposer complètement au tracé privilégié, certains contributeurs proposent quelques modifications. Tous ne sont pas d’accord sur les changements à opérer, quelques suggestions sont même contradictoires. Parmi les propositions, il y a par exemple :  Eviter la réutilisation de la RD 938ter et prolonger le contournement plus au nord en tracé neuf ;  Connecter le contournement à la gare. Réponse du Département : Le Département aurait effectivement pu faire le choix de prolonger la voie de contournement en tracé neuf plus au Nord. Il a toutefois décidé de réutiliser la RD 938 ter dans le cadre d’une recherche de tracé de moindre impact (démarche réglementaire « Eviter Réduire Compenser » et limitation des impacts sur le monde agricole). La RD 938 ter sera ainsi recalibrée (par la création d’accotements dans la limite des emprises disponibles) et reprise structurellement (consolidation du sol porteur, reprise de la couche de forme, des couches d’assise et de la couche de roulement). Concernant l’accès à la gare, le Département tient à indiquer que celui-ci sera compatible avec le projet de contournement de Marans : la libération des emprises et l’allègement du trafic en traversée du centre-ville permettra à la Ville de retravailler l’accès à la gare via des dessertes internes.

Bilan de la concertation 34 Le choix de l’option la plus à l’Est Des contributeurs expriment leur désaccord avec le tracé privilégié et proposent un tracé différent, mais toujours à l’Est. 4 participants se déclarent plutôt favorables à la variante la plus à l’Est présentée dans le dossier de concertation. Parmi les arguments avancés :  Le tracé passerait moins près des habitations ;  Il permettrait de laisser plus de place à une potentielle urbanisation ;  Les impacts sonores seraient moins importants. Réponse du Département : A l’intérieur du faisceau Est de variantes, la variante de tracé la plus à l’Est n’a pas été retenue : si certaines contributions ont estimé qu’elle permettrait de ne pas freiner l’urbanisation future de Marans, il convient de rappeler que c’est le PLUi qui encadre les débats sur l’urbanisation. De surcroît, la récente Loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN) de juillet 2023 contraindra également toute nouvelle construction. Ce faisant, la surface à urbaniser sur la Ville de Marans sera vraisemblablement à l’avenir réduite et recentrée autour du cœur de Marans. La solution de tracé la plus à l’Est, du fait de son impact plus conséquent sur les parcelles agricoles et sur le grand paysage, n’apparaît de fait pas pertinente. Le choix de tracés contournant L’Ile-d’Elle Plusieurs propositions visant à contourner L’Ile d’Elle sont également avancées :  Continuer le long du Bot Courant pour contourner L’Ile-d’Elle ;  Relier Fontenay-le-Comte vers Saint-Jean de Liversay au nouvel aménagement de Ferrières d’Aunis ou à la RD 114 pour contourner L’Ile d’Elle et ajouter un couloir de bus pour Fontenay le Comte - La Rochelle. Réponse du Département : Le Département rappelle l’historique l’ayant amené à étudier ce projet de contournement « court » de Marans : abandon de la liaison à 2x2 voies entre Sainte-Hermine et La Rochelle, puis du projet autoroutier entre Fontenay-Le-Comte et Rochefort A831 (cf. réponses précédentes). Il est également précisé qu’une solution de contournement intégrant également L’IIe d’Elle ne tiendrait pas compte du flux en provenance du Nord de Marans, ce qui représenterait environ la moitié du flux. Cette solution n’apporterait qu’une réponse partielle à la problématique soulevée.

Bilan de la concertation 35 Le choix d’un tracé Ouest Alors que cette option avait rapidement été écartée par le Département, 2 contributeurs seraient plutôt favorables à un tracé Ouest de Marans. Réponse du Département : Concernant le choix du tracé : le Département de la Charente-Maritime rappelle avoir fait le choix de requestionner l’ensemble des variantes d’aménagement possibles pour le contournement de Marans afin de les comparer de manière objective et quantifiée et de pouvoir proposer au public la solution de tracé de moindre impact. Cette comparaison s’est faite suivant une analyse multicritère découlant de la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) Infrastructures Durables. Le faisceau Ouest, s’il répond aux attentes du projet en termes de trafic et de sécurité, a un impact très important sur le paysage et la biodiversité. De plus, il se situe dans un périmètre de protection de biotope qui interdit de créer des infrastructures. Sous vents dominants, ce faisceau Ouest peut également augmenter les pollutions sonores et atmosphériques en centre-ville. Enfin, la solution Ouest est très coûteuse dans la mesure où elle implique de créer des ouvrages qui franchissent la Sèvre Niortaise et les canaux sur une longueur conséquente. Le choix d’un tracé alternatif Des contributeurs proposent la création d’un tracé passant par la RD 10A - RD 9 pour un axe Sainte Hermine - La Rochelle, en ajoutant même la possibilité de réaliser une 2x2 voies sur la RD 9 et d’y intégrer la requalification du Pont du Brault. Réponse du Département : Le Département tient à souligner qu’il a été observé sur les dernières années un rééquilibrage puis une stabilisation des flux entre la RD 9 et la RD 137. Cela-étant, le niveau de trafic sur la RD 9 reste effectivement légèrement supérieur à celui de la RD 137 : bien que les gabarits de voirie soient similaires, la RD 9 peut en effet accueillir des débits légèrement supérieurs car il n’y a pas de contrainte de capacité due notamment à la traversée du centre-ville de Marans. L’incident technique survenu cet été sur le pont du Brault a démontré la complémentarité de ces deux axes RD 9 - RD 137, qui ne peuvent fonctionner indépendamment l’un de l’autre. Concernant le pont du Brault, le Département indique par ailleurs que les travaux de modernisation de la travée mobile sont programmés pour l’automne 2024.

Bilan de la concertation 36 L’interdiction du centre-ville aux poids-lourds À la marge, un contributeur indique qu’il faudrait simplement interdire l’accès des poids- lourds au centre-ville de Marans, faisant ainsi l’économie d’un projet routier. Réponse du Département : Un trafic poids-lourds important existe actuellement sur les axes de transit locaux (RD 9, RD 137). La simple interdiction de la traversée de Marans aux poids-lourds n’apporterait pas de réponse durable car elle ne ferait que reporter le flux de ce type de véhicules sur d’autres axes (RN 11, etc.) générant potentiellement d’autres désordres. 3- Le cadre de vie (71 contributions) UN CŒUR DE BOURG PLUS APAISÉ De nombreux contributeurs comparent la rue d’Aligre à la « rue de l’enfer ». Ils décrivent une rue sinistrée, avec des façades noircies, qui coupe la commune de Marans en deux, impactant le cadre de vie des Marandais. Selon eux, la rue aujourd’hui ne donne pas envie de se promener en cœur de bourg. Il n’y a pas de tranquillité, ni de sécurité. Les participants souhaitent avoir des conditions de circulation plus adéquates, sans tension. DES POLLUTIONS ATMOSPHÉRIQUES ET SONORES ATTENUÉES Les participants évoquent les différentes nuisances qui impactent aujourd’hui le centre de Marans. Les pollutions atmosphériques importantes liées aux passages incessants des véhicules constituent un problème de santé publique, tandis que les nuisances sonores impactent la tranquillité du centre-bourg. En ce qui concerne le nouveau tracé, certains se questionnent sur les matériaux qui seront utilisés pour le revêtement du sol afin de limiter les vibrations. UNE VILLE DYNAMIQUE ET CONVIVIALE La redynamisation des commerces est un effet majeur du contournement très attendu. Le centre-ville aujourd’hui peine à vivre à cause du trafic, entraînant la fermeture de nombreux commerces. Le programme « Petites villes de demain », mené en parallèle par la Ville de Marans, constitue pour certains une opportunité de développement de la commune.

Bilan de la concertation 37 Réponse du Département : Un des objectifs principaux de l’opération est bien d’améliorer le cadre de vie des Marandais. Le revêtement de sol sur la voie nouvelle de contournement sera un matériau bitumineux. Les vibrations générées sur cette voie seront mineures et dans tous les cas imperceptibles pour les habitations avoisinantes. 4- Attractivité de Marans (68 contributions) UNE NOUVELLE IDENTITÉ POUR LA VILLE DE MARANS ET UN POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE Parmi les effets positifs du contournement de Marans, figurent la revalorisation de l’entrée du marais poitevin et l’opportunité de réhabiliter les bâtiments abandonnés ou noircis par des années de trafic routier intense. Il est souhaité que Marans devienne une ville où l’on s’arrête et non plus que l’on traverse seulement. Le potentiel de développement de Marans, notamment touristique, et ses atouts actuels sont soulignés à plusieurs reprises : « ville fleurie », « architecture unique », « perle du marais ». L’opportunité de candidater au projet « Petites cités de caractère » est d’ailleurs évoquée. Quelques objectifs de développement sont même avancés et, parmi eux :  Un port à revaloriser ;  Une rue à réhabiliter ;  Un paysage à préserver. Un participant indique néanmoins que les ouvrages prévus par le contournement vont défigurer le paysage. UNE ÉCONOMIE À RESTRUCTURER Des contributeurs soulignent l’importance de veiller à ce que les anciens commerces ne soient pas délaissés et à ce qu’ils soient bien connectés : commerces du centre bourg, Super U, etc. Certains proposent de revoir l’emplacement des chantiers de construction des bateaux pour éviter les convois exceptionnels en centre-bourg. Les aspects de redynamisation de la ville et de l’amélioration du cadre de vie sont également évoqués comme des facteurs favorisant l’attractivité marandaise (cf.3-Cadre de vie).

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