L'univers de l'Estuaire - 2016

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Idées balades
En Charente-Maritime, l’église Sainte-Radegonde à Talmont ,
domine l’estuaire de la Gironde du haut de sa falaise. Très fréquentée
par les pèlerins de Compostelle, c’est l’édifice roman emblématique
de l’Estuaire. Construite au XIIème siècle, classée Monument Historique
en 1890, elle possède une nef unique et un transept à deux absidioles.
Son portail est richement décoré et symbolise à lui seul l’expression
romane de la foi chrétienne.
A marée basse, il est possible de descendre en contrebas de l’église,
sur les rochers au pied de la falaise. On mesure ainsi la fragilité de
l'ensemble face aux assauts de l’Estuaire.
Le saviez-vous… La Société des Amis de Talmont fête ses 50
ans. Elle a été à l’origine du Musée d’histoire locale et de la pêche
dans l’estuaire de la Gironde, qui retrace l’histoire de l’église Sainte-
Radegonde. Ouvert tous les jours, d’avril à septembre.
B 05 46 90 43 87.
Au nord de Talmont, l’église de Corme-Ecluse comporte une nef
unique couverte d’une voûte de pierre en berceau plein cintre, à la
forme arrondie. Les bras du transept, eux, sont couverts de berceaux
brisés. Au centre, se trouve une belle coupole sur trompes, formule
idéale pour couvrir l’espace carré. Le premier étage du clocher roman,
où les angles sont amortis par de fortes colonnes et par la tourelle
d’escalier, est une belle réussite.
Rétaud et Rioux, églises voisines, célèbres par leurs belles façades,
sont inséparables par la similitude de leurs chevets et par la profusion
et la richesse inouïe de leur décoration. L’art roman saintongeais est
alors à son apogée, à son stade tardif, « baroque », à la fin du XIIe
siècle.
L’église de Saint-Fort-sur-Gironde s’enorgueillit d’un beau portail de
style roman saintongeais avec son organisation tripartite. Il comporte
une curieuse frise représentant des têtes de chevaux mordant une
moulure ronde, appelée tore. Ces chevaux sont sculptés sur chaque
claveau, pierre taillée en biseau, dont l’ensemble forme la voussure.
Avis aux amateurs
de Patrimoine !
De Talmont à Soulac
en passant par
Saint-Fort-sur-Gironde,
les églises romanes vous
livrent leur histoire…
A l’époque romane,
une multitude d’églises se
trouvaient autour de l’Estuaire.
Les chemins de Compostelle
ont joué un grand rôle dans
la création et le renom de ces
édifices.
Hubert Sion
L’architecture
romane
en bref…
Le style architectural qualifié de roman s’étend
en Europe du IXème au XIème voire XIIème siècle. Cet
art s’exprime à travers le caractère monumental
des édifices mais aussi par la richesse de ses
sculptures.
CROISÉE
DU TRANSEPT
ABSIDIOLE
ABSIDIOLE
NEF
NEF
OUEST
EST
ABSIDE
(CHŒUR)
TRANSEPT
CHEVET
TRANSEPT
TRANSEPT
Sur la rive médocaine de l’estuaire
Au XIIe siècle, les moines du prieuré de Soulac baptisent leur église
Sainte-Marie de la Fin-des-Terres, évoquant sa situation, à l’extrémité
de la presqu’île du Médoc. Progressivement ensevelie sous le sable
des dunes, elle est sauvée et restaurée au 19e siècle, classée en 1998
au patrimoine Mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-
Jacques-de-Compostelle.
Elle est construite selon un plan de basilique à trois nefs. Son extrémité
orientale, le chevet, imposant, présente des divisions en plusieurs
niveaux que soulignent le bandeau de damiers et le cordon de rinceaux
(tiges végétales faites de rameaux entremêlés).
A Saint-Vivien, l’église a traversé le temps non sans mal. Édifiée au
VIème siècle, elle a été menacée de destruction à plusieurs reprises, lors
des Guerres de Religion notamment, et bombardée lors des combats
pour la libération de la poche du Médoc en 1945. Fort heureusement,
la magnifique abside romane très ornée, construite au 12ème siècle, a pu
être sauvée. Parmi les décors sculptés d’une rare qualité, se trouvent
deux tympans. L’un représente Salomon et la Reine de Saba, l’autre
une danseuse au corps contorsionné, encadrée de deux musiciens,
jouant l’un du psaltérion, l’autre du luth, instruments à cordes très
utilisés au Moyen Âge. Ces sculptures pleines de vie, sont inspirées
de l’art angoumoisin.
En Haute-Gironde, Pleine-Selve, est la première étape en Gironde de
la voie de Tours, aussi appelé le « grand chemin de Saint-Jacques ».
Fondée en 1145 dans une vaste forêt, l’abbaye des Prémontrés
sera détruite pendant la Guerre de Cent ans, reconstruite, puis
sérieusement endommagée lors des Guerres de Religion. La croisée
et le bras nord du transept sont les seuls vestiges de l'édifice primitif.
S’y ajoutent la chapelle nord et un magnifique chevet plat éclairé par
trois fenêtres. Le tout, restauré, est situé dans un site enchanteur.
L’église Saint-Etienne de Tauriac séduit par sa façade à la mode
saintongeaise. Les détails sculptés ne manquent pas, à droite de la
porte par exemple, dans un médaillon circulaire soutenu par deux
colombes, figure l’Agneau pascal.
autour de l’estuaire
de la Gironde
Panorama
l’art romansur
L’église Saint-Etienne de Tauriac
Prieuré de Soulac
l’église de Corme-Ecluse
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