Magazine du Département n°73
Ces plus petits et moins profonds bassins longi- tudinaux sont divisés eux-mêmes en conches et reliés par une conduite (l’amissaunée) aux champs de marais bassins géométriques très peu profonds. Ces derniers ont longtemps appartenu aux maîtres des marais, nommés bourgeois au 19e siècle avant que les sauniers qui travaillaient là en récupèrent la propriété au début du 20e siècle. L’eau y passe par les tables muantes ou muants les nourrices puis les aires saunantes d’où le sel est ramassé sur le grand chemin au milieu puis entreposé en pilots sur les bosses envi- ronnantes (où l’on pouvait faire pousser des céréales ). De là, il était transporté à dos de bêtes vers les charges (quais sommaires) et transbordé vers les navires par de petites barques, les allèges . Avant le passage en coopérative au milieu du 20e siècle et la création de stocks pour atténuer les brutales variations de cours, les sauniers n’avaient parfois d’autre choix pour ne pas vendre à perte que de garder leurs pilots sur place, parfois pendant des années, sous une carapace compacte de paille et d’argile. 11 12 13 15 16 17 18 19 14 9 © studio Différemment 2019 texte : Jean de Saint Blanquat Illustrations : Philippe Biard Merci à l’Ecomusée du Marais Salant pour son aide précieuse. P a t r i m o i n e MAGAZINE DE LA CHARENTE-MARITIME #73 • DÉCEMBRE 2019 23
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