Magazine du Département

18 TRIBUNE Socialistes et républicains Alternative radicalement républicaine Président du groupe Socialistes et républicains : Mickaël Vallet Élus du groupe, par canton Aytré Guy Denier & Martine Villenave Chaniers Fabrice Barusseau & Corinne Étourneau-Grégoire La Jarrie David Baudon & Line Lafougère Marans Karine Dupraz & Denis Petit Marennes Michèle Bazin & Mickaël Vallet Saintes Christophe Dourthe & Brigitte Favreau Président du groupe Alternative radicalement républicaine : Pascal Ferchaud Élus du groupe, par canton La Rochelle 1 Marylise Fleuret-Pagnoux & Pierre Malbosc La Rochelle 2 Patricia Friou & Dominique Guégo La Rochelle 3 Nadège Désir & Pierre Robin Saujon Ghislaine Guillen & Pascal Ferchaud ©MélanieChaigneau Schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles : deux oublis à corriger ors de notre dernière session budgétaire, un schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles a été proposé au vote. C'est un document aussi important qu'attendu car depuis plus de 40 ans le Département est engagé dans cette politique vertueuse de préservation des sites dits sensibles, parce que fragiles. Ces sites relèvent de notre patrimoine naturel. Ils structurent nos paysages. Ainsi, ils participent de l'attractivité touristique de notre territoire. Surtout, ces espaces naturels répondent efficacement aux défis environnementaux qui s'imposent à nous comme des priorités absolues. À l'heure de la sixième extinction massive des espèces, préserver et valoriser ces espaces naturels revient à développer des réservoirs de biodiversité. La faune et la flore jouent également un grand rôle dans le règlement climatique. Ils agissent par exemple comme des puits de carbone. Notre politique des espaces naturels sensibles vise aussi la préservation des grandes fonctions hydrauliques et notamment les champs naturels d'expansion de crues et le soutien d'étiage. Ces espaces naturels ont donc une grande fonction en matière d'eau. Conscientes de ces enjeux, certaines communes comme La Rochelle, Saujon ou Saint-André-de-Lidon ont sollicité le Département pour intégrer des sites dans le schéma départemental. Or, ni le Marais de Tasdon, ni certains périmètres autour du bassin de la Seudre n'y figurent aujourd'hui. La Ville de La Rochelle a pourtant demandé au Département l’inscription du Marais de Tasdon dans les sites actifs du schéma. Il figure encore aujourd’hui dans les sites candidats au titre de sa très grande richesse écologique. La Ville de La Rochelle maîtrise 95 %du foncier de ce site de 123 hectares. Elle porte un projet ambitieux de restauration de ce marais, qui lui permettrait d’exprimer toutes ses potentialités écologiques et paysagères, tout en améliorant son ouverture au public en totale cohérence avec la politique départementale en matière d’Espaces Naturels Sensibles. Le Marais remplit dès à présent toutes les conditions nécessaires à un partenariat avec le Département. Ce partenariat permettra de garantir durablement la préservation et la valorisation de cet espace remarquable au cœur de l’agglomération rochelaise, caractéristique qui fait du Marais de Tasdon un site exceptionnel. Le Département ne peut l'ignorer comme il ne peut non plus ignorer, la gestion hydraulique de la Seudre. La cartographie que nous avons adressée au Département met en effet en évidence les secteurs sensibles à prendre en compte, que ce soit pour l'expansion des crues ou encore la protection des zones de captage en eau potable. Tout cela étant, nous demandons que le schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles soit complété de ces deux ajouts. Groupe Alternative radicalement républicaine L Solidarité avec les Vals de Saintonge ors de la dernière séance du Conseil Départemental, au mois d’octobre, le Schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public a été présenté à l’ensemble des élus. L’objectif de ce schéma, élaboré conjointement par l’État et le Département, est de définir pour les six prochaines années un programme d’actions afin d’apporter des réponses concrètes sur l’accès aux services par la population. Or, les conclusions de ce rapport reflètent une situation qui n’est pas inconnue puisqu’elle a été largement pointée au cours de ces dernières décennies concernant une différence de traitement entre le Charentais-Maritime de la côte et celui de l’intérieur, entre la « bande bleue et la bande verte », selon la formule empruntée à Bernard Lalande lorsqu’il siégeait au sein de notre Assemblée. S’il est un territoire qui est particu- lièrement en souffrance, tel que cela apparaît dans le document, c’est bien celui des Vals de Saintonge, autour de Saint-Jean-d’Angély. Faiblement industrialisées, touchées économi- quement et démographiquement, les communes de l’Est de la Charente- Maritime cumulent une faiblesse de l’offre de services très élevée. C’est la raison pour laquelle, dans un devoir de solidarité, le Conseil Départemental doit agir. Pour un plan pluriannuel À l’instar d’une partie du territoire charentais-maritime qui va bénéficier de la part du Conseil Départemental d’un plan pluriannuel de 9 millions d’euros, à titre compensatoire, sans qu’aucun projet particulier ne soit proposé, nous sommes clairement placés face à une rupture d’égalité en fonction de la situation géographique. Dans ces conditions, le Département doit avoir les mêmes exigences et surtout la même volonté en proposant un plan identique afin d’accompagner les Vals de Saintonge dans leur développement. Et ce, sans exiger d’eux, au préalable, qu’ils doivent d’abord présenter des projets pour espérer être aidés. La santé, l’éducation et la culture sont des biens précieux. L’emploi, lamobilité ou l’accès au numérique font également partie de notre quotidien afin que chacun puisse s’épanouir et s’ouvrir sur le monde, là où il vit. Notre objectif est qu’il ne doit plus exister de Charentais- Maritimes de deuxième zone, voire de troisième zone. C’est un combat permanent car là où la puissance publique abandonne le terrain, là où ferment les écoles, les commerces et les entreprises, ce sont autant de nos concitoyens qui se sentent délaissés, abandonnés. C’est pourquoi il nous faut lutter contre cette forme d’injustice territoriale et le Département a la nécessaire obligation de redonner espoir à ces territoires. Mickaël Vallet , Président du groupe Socialistes et républicains L

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