Point d'étapes
TRIBUNES 50 Un bilan en demi-teinte Une meilleure santé à travers une agriculture plus durable, une alimentation plus saine et un meilleur respect de l’environnement Depuis le dernier renouvelle- ment électoral, un rapide tour d'horizon des politiques dépar- tementales fait le triste constat qu'elles ne répondent pas de manière pertinente aux attentes des Charentais-Maritimes selon là où ils vivent et là où ils tra- vaillent. Les routes départementales, trop longtemps délaissées, font désormais l'objet d'un rat- trapage. Mais faute d'ingénierie suffisante, les projets tardent à sortir. Le contournement de Ma- rans restera quant à lui le grand sacrifié sur l'autel de la conces- sion autoroutière. En termes de transports, la question du devenir de la société "Aunis Saintonge" reste toujours d'actualité. Nos interrogations demeurent également sur le déve- loppement de l'aéroport Rochefort/Saint-Agnant. Nos nombreuses sollicitations afin de faire le point de la situation sont systématiquement restées sans réponses. La politique de soutien dépar- temental aux projets locaux accordé selon qui porte des projets, s'affranchit des règle- ments pourtant édictés par le Département lui-même. De- puis de nombreuses années, nous exigeons l'établissement de nouvelles règles de finance- ments départementaux pour ai- der les projets structurants des communes, et ce, quelle que soit leur population. Les collèges ne sont absolu- ment pas accompagnés par le Département pour porter et dé- velopper des projets culturels. La politique en matière sociale est appliquée a minima, sans innovation et au détriment des établissements et des associa- tions qui œuvrent pour créer du lien et de la solidarité entre les Charentais-Maritimes. Derrière la jolie carte postale, il y a un grand nombre de nos concitoyens qui souffrent et qui attendant que le Conseil Dépar- temental agisse pour eux et pour leurs proches. La seule satisfaction qu'il nous reste finalement, c'est de constater qu'après des augmen- tations assez substantielles de la fiscalité au cours de ces 10 dernières années, nous vivons actuellement une trêve. Souhai- tons qu'elle puisse durer... Nous devons être exigeants avec nous-mêmes car nos décisions touchent le quotidien des Charentais-maritimes tout autant qu’elles engagent nos territoires sur la longue durée. Ce point d’étape après trois années permet d’être critique envers nous-mêmes et constructifs pour les autres. Ici, sur le sujet de la santé. Qui ne s’inquiète pas de ce que nous léguerons aux générations futures, à nos enfants, en matière d’environnement, de conditions de vie ? En question, les impacts négatifs des activités agricoles sur l'environnement et la santé, la qualité des aliments, de l’eau, la santé des travailleurs agricoles, des riverains et des consommateurs. C’est, selon nous, une question responsable qui devrait rassembler tout le monde, en-dehors de tout clivage et esprit partisan. Car, finalement, il s’agit de la santé de tout le monde. Cette lecture humaniste rend ce sujet prioritaire. C’est un sujet qui pénètre de plus en plus les consciences. Et nous avons remarqué la récente appétence du Département en matière de développement durable. Nous saluons cette inflexion. Nous la soutenons. Nous la demandions depuis longtemps par nos appels répétés. Nous sommes cependant interrogatifs sur les ambitions. Sont-elles à la hauteur des enjeux ? Il y a du mieux, certes, mais tant reste à faire. Surtout, les politiques publiques menées en matière de santé, d’environnement, d’alimentation et d’agriculture doivent impérativement être cohérentes entre elles pour former un tout. Par exemple, développer l’alimentation bio dans les cantines des collèges est une bonne chosemais il faut en amont arrêter de financer l’agriculture intensive. Le bio, c’est bien. Le bio et local, c’est mieux. C’est donc mettre en œuvre une politique favorisant la conversion à l’agriculture biologique qui représente actuellement seulement 2,5 % de la surface agricole de notre département qui, rappelons- le, fait partie des plus gros consommateurs de pesticides. Changer ce modèle aura des conséquences positives en matière de santé, de qualité de l’eau, etc. Il s’agit bien là d’un champ complet à structurer au sein du Département. Il y a urgence. Président du groupe Socialistes et républicains : Mickaël Vallet Élus du groupe, par canton Aytré Guy Denier & Martine Villenave Chaniers Fabrice Barusseau & Corinne Étourneau-Grégoire La Jarrie David Baudon & Line Lafougère Marans Karine Dupraz & Denis Petit Marennes Michèle Bazin & Mickaël Vallet Saintes Christophe Dourthe & Brigitte Favreau Président du groupe Alternative radicalement républicaine : Pascal Ferchaud Élus du groupe, par canton La Rochelle 1 Marylise Fleuret-Pagnoux & Pierre Malbosc La Rochelle 2 Patricia Friou & Dominique Guégo La Rochelle 3 Nadège Désir & Pierre Robin Saujon Ghislaine Guillen & Pascal Ferchaud Socialistes et républicains Alternative radicalement républicaine
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