Transport aérien en Charente-Maritime
54 LE MARCHÉ DU TRANSPORT AÉRIEN AUJOURD’HUI Il ne faut pas s’excuser, ce n’est pas une honte d’avoir une compagnie low-cost mais, au contraire, c’est un modèle qui s’impose en Europe et qui permet, avec une organisation d’une compagnie extrêmement pensée, de proposer des liaisons directes, avec des avions neufs. Le client souhaite simplement être transporté d’un point A à un point B, avec un avion, en toute sécurité et avec du confort. Sur le long courrier, la situation est plus complexe. Cela va s’accélérer. Nous voyons que les courbes de croissance sont bien supérieures à la croissance que nous enregistrons en moyenne, soit 4,8 %. A Paris-Charles de Gaulle, 11,48 % sont des compagnies low-cost. Nous allons avoir une montée en puissance jusqu’à représenter dans quelques années plus de 60 à 70 % du trafic de tous les aéroports français. A l’aéroport de Bordeaux, la croissance des compagnies low-cost est de 22,65 %. Pour les plus petits aéroports, nous sommes à plus de 50 % du trafic de ces aéroports. Il y a deux raisons : d’une part, beaucoup de ces aéroports sont dans la zone de chalandises touristiques de ces compagnies low-cost, d’autre part, certains d’entre eux accueillent du low-cost depuis longtemps. Je citerai La Rochelle où 81 % du trafic est low-cost. L’aéroport de La Rochelle a démarré cette aventure en 2001. Avec quelques autres aéroports en France, cela a été précurseur. Nous avons essuyé les plâtres. A l’époque, nous avons fait preuve de créativité, nous ne connaissions pas les règles qui nous ont été rappelées par la Commission Européenne en 2014. En conséquence, nous avons aujourd’hui cinq compagnies aériennes dont les deux premières low-cost RYANAIR et EASYJET. Si aujourd’hui, avec les développements que vous avez à Bordeaux, à Nantes ou ailleurs, nous devions démarcher ces compagnies, je suis pratiquement sûr que nous n’aurions pas la possibilité de les attirer. C’est parce que nous l’avons fait avant que nous pouvons continuer aujourd’hui à être encore dans la course. Nantes et Bordeaux ont, aujourd’hui, une part du trafic low-cost à plus de 50 %. Tous les aéroports, même les plus grands, vont passer cette barre des 50 %. Concernant les aéroports de proximité, certains sont à la peine. Il y a une grande diversité de situation. Les petits aéroports sont en baisse en France et d’autres progressent comme La Rochelle. Ce sont des aéroports beaucoup plus fragiles car, en général, il y a moins de compagnies aériennes sur ces aéroports et le modèle économique est beaucoup plus compliqué, avec des taxes plus élevées. Nous avons appelé la DGAC et le Gouvernement à avoir une attention particulière sur ces aéroports car nous observons que, dans les prochaines années, en fonction des mesures qui pourraient être prises, nous pourrons faire progresser ou non ces aéroports. Nous parlons souvent de leur nombre trop important.
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