Transport aérien en Charente-Maritime
51 Cela veut dire, enquelque sorte, que le passager vote. Enprenant l’avion, il démontre que l’avion est un mode qu’il affectionne. C’est une démonstration par les chiffres que cette démocratisation avance à grands pas. Le transport aérien, qui s’adressait aux hommes d’affaires ou aux personnes CSP ++, se démocratise car nous avons tous les publics qui voyagent. Il faut tout de même avoir les moyens de voyager, mais nous avons tous les publics, de tous âges dans les avions aujourd’hui. Je peux dire que les personnes qui prennent l’avion sont un peu du même profil que celles qui prennent le TGV. L’évolution de l’activité sur dix ans est de 30 %. Je voudrais rappeler, c’est peu connu, que, sur cette même période, nous avons – 4,75 % de mouvements d’avions. Un mouvement, c’est un décollage ou un atterrissage. Avant de dire il faut supprimer l’avion, il faut avoir à l’esprit tous ces éléments et voir comment nous pouvons progresser tout en limitant l’impact. Pourquoi avons-nous une baisse du nombre de mouvements ? C’est parce qu’il y a plus de monde dans les avions. Les coefficients d’occupation des avions sont au-dessus de 80 % voire maintenant de 90 ou 95 % enmoyenne alors qu’ils étaient, il y a des années, à 75 %. C’est le premier point. Deuxièmement, les avions sont plus importants en termes de taille et vous avez plus de passagers et moins de mouvements dans le même temps. Autre point qu’il faut retenir, nous sommes certes dans une dynamique en France mais nous avons encore un écart avec l’Europe où nous avons pratiquement 2,3 points d’écart et ce, depuis plusieurs années. Nous nous améliorons mais l’Europe progresse plus vite que la France en moyenne en transport aérien et en connectivité. Cela veut dire que la connectivité aérienne c’est-à-dire le nombre de liaisons et de fréquences que vous pouvez avoir entre votre territoire et l’extérieur, progresse plus vite dans les autres pays européens, notamment en Espagne et en Italie. Il y a des raisons à cela et je ne vais pas m’apesantir mais il faut simplement le souligner. Il y a quelques années, nous disions que si nous connaissions la croissance de l’aéroport de Paris, nous connaissions la croissance en France. L’aéroport de Paris donne le « la », c’est 50 %du trafic en France. C’est un nouveau phénomène également. En région, la croissance est plus dynamique maintenant qu’à Paris. C’est quelque chose dont il faut avoir conscience. Cela se confirme depuis deux ou trois ans, c’est sans précédent, ça s’accélère. Les grands aéroports régionaux progressent plus vite que l’aéroport de Paris. Nous avons un rattrapage puisque les aéroports en région en France sont petits par rapport aux autres pays. L’aéroport de Paris a plus de 100 millions de passagers et le deuxième aéroport de France, c’est Nice, avec 14millions de passagers.
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