Transport aérien en Charente-Maritime
44 LA STRATÉGIE NATIONALE DU TRANSPORT AÉRIEN Pour les aéroports de province, les grands aéroports, toutes les possibilités sont ouvertes. Ce sont aux pouvoirs publics d’arbitrer mais les Collectivités tiennent toujours à rester. Actuellement, dans le débat sur ADP, tous les Départements de l’Île de France disent à l’État qu’ils sont prêts à acheter ses parts, et que ce n’est pas la peine que Vinci vienne plus au capital. Mais si nous discutons avec Vinci, il dit : « Si je viens, c’est pour contrôler ; je suis une entreprise, je veux contrôler » . Il y a des débats philosophiques, politiques, économiques d’aménagement du territoire concernant les aéroports éventuellement privatisables. Il y a beaucoup d’avis qui peuvent changer entre les différents partenaires puisque nous avons à la fois un Département comme la Seine-Saint-Denis dont le Président, en tant qu’homme politique, dit « je suis hostile à la privatisation de l’aéroport de Paris » mais qui, en tant que Président du Département de la Seine-Saint-Denis, dit « je veux bien que la Seine-Saint-Denis rentre au capital de l’aéroport de Paris dans la part de l’État ». > Aline PILLAN e ne ferai pas une réponse politiquemais une réponse technique. CôtéMinistère des Transports, nous sommes attentifs à la qualité des moyens de contrôle, une fois la privatisation réalisée. Tout ce qui relève des prérogatives de l’État, au sens de la sécurité et de la sûreté, du contrôle aérien, ne change pas en cas de privatisation, les mêmes contraintes s’appliquent. De même, pour tout ce qui est relatif à l’environnement, l’État continue à exercer ses missions dans ces domaines. Nous vérifions et nous nous assurons de la bonne poursuite de l’exploitation de l’aéroport. Nous regardons les compétences techniques et opérationnelles de celui qui contrôle la future société exploitante et nous gardons unœil sur la stratégie long terme de l’aéroport. Pour tout ce qui concerne, par exemple, un schéma de développement des infrastructures, l’État continue à valider ce genre de plan à long terme. Je parle des aéroports d’État mais pas des aéroports qui relèvent de Collectivités puisque là c’est plutôt à la Collectivité de s’intéresser à l’avenir à long terme de l’aéroport. Pour les aéroports comme ADP, Nice ou Lyon, nous continuons à regarder à long terme quel est le développement de l’aéroport. En effet, ce sont des concessions. L’État reprend l’aéroport à la fin de la concession et le remet éventuellement ensuite en concession. Le fait que le concessionnaire soit totalement public ou un peu privé, c’est une question de gouvernance et cela peut fonctionner dans différents types de modèles. J
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