Transport aérien en Charente-Maritime
38 passagers. Cela reste bien sûr important. Nous cherchons d’autres gains, notamment en ayant une meilleure maîtrise de ces coûts. Pour cela, nous allons mettre en place des audits à la fois sur l’organisation et les coûts de ces missions sur les aéroports pour essayer de dégager des bonnes pratiques et voir s’il y a encore des possibilités d’optimiser ces missions. Nous avons également l’objectif de mettre en place un Observatoire de ces coûts de « toucher » sur les aéroports pour que chaque aéroport puisse se situer par rapport aux autres plateformes françaises mais aussi étrangères et que nous ayons une meilleure connaissance de la situation concurrentielle de nos aéroports dans ce domaine. J’en viens donc à un troisième axe de la stratégie, très important aussi, qui est celui de la connectivité des territoires, le désenclavement des territoires, parce que le transport aérien est clairement vu comme un outil de connectivité, un outil de désenclavement de beaucoup de territoires. C’est un outil au service des politiques publiques et, pour de nombreuses villes en France, la desserte aérienne des villes vers Paris est souvent le moyen de relier les entreprises de ce territoire au reste du territoire national mais aussi de l’Europe, voire du monde entier. C’est un outil de développement économique très important qu’il faut réussir à maintenir, voire à développer. Autre élément important : parfois le transport aérien est une réponse qui est mieux adaptée au besoin parce que c’est plus rapide et plus efficace d’ouvrir une liaison aérienne que d’ouvrir une nouvelle autoroute ou une nouvelle ligne TGV. L’aviation a l’avantage qu’il y ait déjà de bonnes infrastructures aéroportuaires à peu près partout en France. Finalement, le coût d’ouverture d’une liaison aérienne pour la société est beaucoup plus faible que des coûts d’infrastructures dans d’autres modes de transports. A chaque fois, c’est important de chercher quelle est la bonne réponse, quel est le bonmoyen de connecter le territoire aux grands flux. C’est une volonté assez forte de notre Ministre des Transports de mobiliser des moyens sur une desserte aérienne adaptée. Pour développer ces connexions, l’État va s’appuyer de plus en plus sur les Collectivités territoriales. Une nouvelle réalité institutionnelle issue de la loi NOTRe a fait des Régions les chefs de file enmatière d’aménagement du territoire et développement économique. C’est en s’appuyant et en partenariat avec les Régions mais avec toutes les autres Collectivités qu’il faut réfléchir à cette stratégie aéroportuaire. Certaines Régions ont déjà travaillé sur des stratégies aéroportuaires, c’est le cas de la Région Nouvelle-Aquitaine. Dans le cadre des Assises, le Président de Région, qui animait le thème sur laperformance des services des territoires, abien sûr fait part de ses réflexions. L’État accompagnera ces stratégies. Il est important de bien déterminer quelles sont les vocations de chaque aéroport, quelle articulation il peut y avoir entre les dessertes de chaque aéroport au sein d’un territoire et d’avoir une vision à moyen et long termes du développement que nous souhaitons pour les différentes plateformes. LA STRATÉGIE NATIONALE DU TRANSPORT AÉRIEN
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