Transport aérien en Charente-Maritime

37 à-dire le prix à payer pour venir se poser sur un aéroport, est très important et déterminant. C’est ce qui fait partie parfois du choix d’une compagnie aérienne de venir sur tel aéroport ou tel autre. Pour un aéroport comme La Rochelle, avec une forte fréquentation touristique, il est quasi certain que des compagnies regardent entre venir à La Rochelle ou venir sur un autre aéroport en Espagne ou en Italie. La concurrence n’est pas forcément uniquement dans le département ou la région mais parfois avec des aéroports qui sont très éloignés, d’où l’importance de travailler à réduire ce coût de « toucher ». Il y a des explications assez détaillées sur ce qui compose ces coûts de « toucher », il y a à la fois des taxes et des redevances. La taxe d’aéroport est une taxe qui est prévue dans la loi et qui permet aux aéroports de réaliser des missions en matière de sécurité-incendie et de sûreté. Tout le monde peut comprendre qu’il y a ce besoin de réaliser la sécurité-incendie : les camions de pompiers sur les aéroports, c’est quelque chose dont nous ne pouvons pas nous passer, qui est nécessaire à la sécurité du transport aérien des passagers. En matière de sûreté, il n’y a pas non plus de doute sur la légitimité de ces actions. Nous devons assurer la sûreté des passagers et de tous les acteurs du monde aéronautique ainsi que lutter au maximum contre les actes terroristes. Sur les aéroports, ces coûts ne sont pas forcément liés au trafic passagers : par exemple, la mission de sécurité- incendie n’est pas liée directement au nombre de passagers qui fréquentent un aéroport mais beaucoup plus au type d’avions qui se posent sur cet aéroport. Il faut que l’équipement de l’aéroport corresponde au type d’avions. Nous n’avons pas forcément une proportionnalité avec les passagers, d’où un coût au passager qui est parfois très élevé. Sur des aéroports de taille intermédiaire, nous avons un plafond qui est de 14 € par passager. Parfois, les coûts correspondants à ces missions vont bien au-delà. Cela peut être le double en termes de coût réel. Nous cherchons à réduire ce coût en lui- même. Mais il y a un mécanisme qui est positif pour ces aéroports de petite taille : la péréquation qui permet, par l’application de la majoration de la taxe prélevée sur tous les aéroports en France, de venir compléter le financement de ces missions sur les aéroports de plus petite taille. C’est ce qui permet de ne pas aller au-delà de 14 € par passager sur les aéroports de plus petite taille. La Rochelle est un exemple d’aéroport qui est justement à ce plafond de 14€. Dans la stratégie, nous avons réaffirmé le soutien de ce mécanisme de péréquation au niveau national. Pour réduire les coûts de ces missions, il y a eu une forte mobilisation. Sur les grosses plateformes, nous arrivons à réduire actuellement globalement ces coûts. Cela a permis de réduire les taux de taxes d’aéroports sur certains aéroports, les plus gros en général, à la fois en 2018 et 2019. Nous arrivons à les améliorer, c’est-à-dire que le coût de ces grosses plateformes n’évolue pas de la même manière que le trafic

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