Transport aérien en Charente-Maritime
35 Je vais plus particulièrement parler de trois axes. Le premier, le développement durable. Nous voyons bien que le développement du transport aérien n’est pas envisageable si le transport aérien ne maîtrise pas son impact environnemental, voire même réduit son impact environnemental. De plus en plus de gens dans la société considèrent qu’il n’est pas évident que le transport aérien doive continuer à croître et qu’il faut trouver des moyens de réduire son impact. Ce ne sont pas simplement les populations riveraines des aéroports qui s’expriment sur le transport aérien, c’est une partie même de la société française qui en parle. Dans les enjeux liés à ce transport aérien, il y a les émissions de gaz à effet de serre qui ont un impact sur le climat. Sur ce sujet, le travail n’est pas au niveau local mais au niveau international puisque la lutte contre le changement climatique est un défi mondial. Dans ce domaine, la France travaille au sein de l’organisation de l’aviation civile internationale qui est une instance dépendante de l’ONU, qui traite les questions d’aviation : les questions de sécurité et de sûreté mais aussi d’environnement. C’est dans ce cadre que nous cherchons à réduire l’impact du transport aérien sur le climat. Une stratégie a été établie au niveaumondial, avec un objectif qui est de stabiliser les émissions de CO 2 à partir de 2020, c’est-à-dire que le niveau qu’elles auront atteint en 2020 ne doit plus être dépassé. C’est très ambitieux car, comme nous l’avons vu, le transport aérien est un secteur en croissance au niveau mondial, une croissance très forte. C’est peut-être un des derniers secteurs industriels qui a une croissance à l’avenir. Pour essayer ne serait-ce que de stabiliser les émissions, cela nécessite des mesures importantes en termes de technologie, de procédures et également de mécanismes de compensation des émissions. La France accompagne ce travail, en particulier avec le dispositif qui va être mis en œuvre à partir de 2020 où toutes les compagnies aériennes devront compenser par l’achat de crédit carbone leurs émissions à partir dumoment où elles dépasseront le niveau de 2020. Il y a aussi un travail d’importance sur la technologie, sur les avions. La France étant un pays constructeur d’avions, nous sommes impliqués fortement dans ces travaux, avec des objectifs environnementaux importants pour que les prochaines générations d’avions permettent de réduire l’impact à la fois en termes d’émissions mais aussi de bruits et de pollution. Un autre axe sur cet objectif de décarbonation du transport aérien, c’est l’utilisation de biocarburants aéronautiques. Techniquement, c’est tout à fait faisable. Aujourd’hui, il y a de nombreux avions dans le monde qui volent avec du biocarburant. Le plus difficile est de créer une filière au niveau national et de permettre aux compagnies aériennes d’utiliser du biocarburant à un coût abordable. Dans la stratégie nationale du transport aérien, le but est de développer l’utilisation du biocarburant en France avec un objectif de remplacer 2 % de kérosène par du biocarburant en 2025.
RkJQdWJsaXNoZXIy NzI2MjA=