Transport aérien en Charente-Maritime
31 > Dominique BUSSEREAU eux remarques complémentaires. La première, c’est que la Région Nouvelle- Aquitaine souhaitait entrer dans le Syndicat Mixte à condition que nous acquérions l’aéroport pour que le Syndicat Mixte soit propriétaire de son outil, d’où ce qu’indique Thomas JUIN quant à la somme versée tous les ans servant à l’acquisition de la plateforme. Deuxièmement, nous avons souvent des débats dans l’Assemblée départementale à ce sujet. Il faut savoir qu’en France, au-dessous de 700 000 passagers, l’exploitation d’un aéroport ne s’équilibre pas. A partir de 700 000 passagers, ça s’équilibre. Il y a toujours eu une volonté dans ce département, soutenue par la Région Poitou- Charentes et aujourd’hui Nouvelle-Aquitaine, les Communautés d’Agglomération concernées, dont celles de La Rochelle et l’Île de Ré, dont le Président est parmi nous, de considérer que nous devions à la fois avoir une ligne d’aménagement du territoire – c’est Lyon parce que c’est un grand aéroport de correspondance, en particulier sur l’Europe mais pas seulement – et accueillir la clientèle étrangère qui vient pour des raisons touristiques en Charente-Maritime. Cela fonctionne dans les deux sens : les Charentais-Maritimes vont en vacances en Angleterre ou en Irlande. Nous avons une forte communauté portugaise qui utilise la ligne Porto ; ce ne sont pas seulement des Portugais qui viennent en vacances mais cela fonctionne plutôt dans l’autre sens. Nous avons toute une série de trafics assez divers. C’est un choix politique de cette Assemblée et des Communautés d’Agglomération de soutenir notre instrument aéroportuaire. Je dois dire, pour utiliser les autres modes de transports, que nous sommes également intervenus. A l’époque, c’était le Département de la Charente-Maritime, sous l’impulsion de Claude BELOT, qui a préfinancé l’électrification de la ligne Poitiers-La Rochelle, dont la SNCF ne voulait pas entendre parler. Nous avons participé, ex-Région Aquitaine, Communautés de Communes, Communautés d’Agglomération, Département au financement de la ligne nouvelle Tours-Bordeaux. Nous participons très fortement dans les Contrats de Plan au financement des infrastructures, beaucoup plus fortement que d’autres Départements dans la région. Nous avons toujours considéré que, dans un département comme le nôtre, le fait d’avoir un réseau ferroviaire performant pour les relations domicile-travail et les relations touristiques de toute nature était très important. Nous participons au financement des infrastructures et aux investissements par emprunts. En ce qui concerne le budget de fonctionnement, nous ne sommes pas très loin de l’équilibre mais, si vous comprenez les investissements et l’acquisition de la plateforme, le déficit est de cet ordre. D
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