Transport aérien en Charente-Maritime

19 sur l’ensemble des passagers embarquant au départ des aéroports français pour ensuite le redistribuer à ce que j’appellerai, sans aucun mépris, les aéroports nécessiteux. Tout cela représente une petite centaine de millions d’euros à travers une taxe que chaque passager paie, qui a été baissée l’année dernière par Mme BORNE, qui est aujourd’hui de 90 centimes d’euros par passager. Au-delà de ces coûts, dont nous pouvons contester la légitimité juridique car ils ont un minimum de rapports avec notre activité, nous avons d’autres coûts qui pèsent sur le transport aérien, notamment une taxe qui est prélevée sur les compagnies aériennes pour financer l’insonorisation autour des grands aéroports. Je rappelle que ni le transport routier, ni le transport ferroviaire n’est soumis à une telle taxe et pourtant je crois qu’il y a beaucoup plus de gens qui sont victimes de bruit autour des installations ferroviaires et routières qu’autour des grands aéroports. Enfin, la fameuse « taxe Chirac », qui a été créée il y a environ 15 ans pour abonder un fonds de solidarité, notamment avec les Pays du Sud en matière de programmes de santé et qui, aujourd’hui, pèse exclusivement sur les compagnies aériennes. C’est ce que nous pouvons contester si nous n’en contestons certainement pas la légitimité. En matière de compétitivité, un élément qui va se surajouter et qui nous inquiète, c’est le fameux Brexit, c’est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, qui va générer un certain nombre de difficultés pour les aéroports français. Je vous en ai cité un certain nombre et je ne vais pas revenir sur chacun de ces points, peut-être juste focaliser sur l’un d’entre eux. Les taxes et redevances en France sont en général différenciées selon la destination du passager, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Union Européenne. Nous faisons payer plus cher à ceux qui vont plus loin. Ce système va générer automatiquement, à compter de la date du Brexit, une augmentation des taxes et redevances pour tous les passagers à destination du Royaume-Uni. Pour les redevances, nous avons pu agir auprès de nosmandants pour faire en sorte qu’ils adaptent leur tarification pour éviter cette échéance. En matière de taxes, aujourd’hui, qu’il s’agisse de la taxe de l’aviation civile ou de la fameuse taxe de solidarité, nous sommes toujours dans cette situation qui génèrera à compter du 12 avril ou de toute autre date à laquelle elle se substituerait, une augmentation des coûts au départ pour chacun des passagers à destination du Royaume-Uni de plus de 7 €, ce qui est loin d’être négligeable lorsque nous connaissons la sensibilité des compagnies à bas coût en la matière. Je vous remercie d’avoir bien voulu m’écouter.

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