Transport aérien en Charente-Maritime

17 Nous voyons très bien que la diversification est d’autant plus importante que l’aéroport est lui-même de grande taille. Il convient de souligner, concernant la taxe d'aéroport qui est la partie consubstantielle du chiffre d’affaires des aéroports, qu'elle n'a de taxe que le nom. C’est une taxe qui est prélevée par l’État auprès des compagnies aériennes mais qui est reversée intégralement aux exploitants d’aérodromes pour payer les coûts qu’ils supportent en matière de sécurité et de sûreté. En effet, le Conseil d’État a estimé que ces coûts de sécurité-sûreté n’étaient pas des services rendus aux compagnies aériennes mais des services rendus à la collectivité au sens général et ne pouvaient pas être financés par des redevances, d’où la création de cette taxe. Pour les aéroports de plus petite taille, elle représente un chiffre non négligeable, parfois près de lamoitié de leurs chiffres d’affaires. C’est une véritable difficulté puisque ces coûts, dans d’autres pays, ne sont pas nécessairement pris en charge de la même manière en tout ou partie par des taxes ou des redevances payées par les opérateurs. Nous avons ici un premier élément très important en matière de compétitivité. Nous venons de parler du développement des compagnies à bas coût qui ont fait l’essentiel de la croissance et de la prospérité des aéroports, notamment des aéroports régionaux, ces dernières années. Il faut savoir que ce modèle économique fait en sorte que ce n’est plus l’aéroport qui met en concurrence des transporteurs pour desservir sa destination mais plutôt l’inverse, c’est-à-dire que ce sont les compagnies aériennes, sur un plan général assez large au niveau européen, qui mettent en concurrence les

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